Cas 67 Côtes cervicales

OBJECTIF

Toujours examiner les images radiologiques à la recherche de côte cervicale rudimentaire car elle peut ne pas être signalée.

PATIENT(E)

Un homme de 48 ans, musclé, entrepreneur et travailleur manuel. Il ne fume pas et boit de l’alcool occasionnellement. Il est actif et essaie de garder la forme.

ANTÉCÉDENTS

Il a eu un accident de voiture à peu près 15 ans avant l’apparition de ses symptômes.

DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 67.1)

Il y a à peu près 6 ans, il a commencé à développer des douleurs bilatérales du milieu à la partie inférieure du cou, irradiant dans les régions cervicoscapulaires droite et gauche. Ses symptômes sont désormais chroniques, presque constants et d’intensité variable. Il a fréquemment des céphalées occipitales dont l’origine est selon lui le cou. Il a également une douleur chronique de topographie C7–C8 droite, avec des paresthésies dans les quatrième et cinquième doigts (C8) de sa main droite. Un électromyogramme a été réalisé de même qu’un scanner du rachis cervical (incluant un angioscanner des artères sous-clavières) et ceux-ci ont été interprétés comme normaux. Il a essayé l’acupuncture sans succès, mais a constaté que les manipulations occasionnelles du rachis cervical lui procuraient un soulagement temporaire. Cependant, il veut connaître la cause de ses symptômes qui n’est toujours pas connue malgré les nombreux examens cliniques et radiologiques.

Figure 67.1

ÉTIOLOGIE

Aucun événement particulier n’a précipité ses symptômes de survenue progressive.

EXAMEN CLINIQUE

En position debout, il n’y avait pas d’obliquité pelvienne ni de scoliose évidentes. La palpation des muscles paraspinaux cervicaux et thoraciques provoquait une sensibilité bilatérale à la jonction cervicothoracique. La partie supérieure du muscle trapèze gauche, c’est-à-dire dans la région cervicoscapulaire gauche, était douloureuse à la palpation. Les amplitudes actives du rachis cervical étaient complètes et indolores. La pression artérielle était de 140/95 mmHg au bras droit en position assise. Il n’y avait pas de souffle dans les artères carotides. Les réflexes ostéotendineux des membres supérieurs et inférieurs étaient normaux, tout comme la sensibilité à la piqûre. La sensibilité vibratoire aux coudes et aux chevilles était normale. La manœuvre de Valsalva ne provoquait pas de douleur. Le test d’Adson était positif du côté droit. Il n’y avait pas de cyanose des membres supérieurs.

IMAGERIE

Trois séries de radiographies du rachis cervical prises au cours des six dernières années et interprétées comme normales étaient disponibles à la relecture. À la relecture, les clichés de face (fig. 67.2) et en oblique (fig. 67.3) montraient de petites côtes cervicales au niveau C7.

Figure 67.2 Radiographie standard de face du rachis cervical. Noter les petites côtes cervicales osseuses bilatérales (flèches).

Only gold members can continue reading. Log In or Register to continue

Related

Related posts:

9: Sarcome d’Ewing 42: Protrusion discale intervertébrale latérale marquée au niveau L3–L4 22: Kyste de Tarlov sacral 48: Remplacement par un disque artificiel Charité des disques intervertébraux L4–L5 et L5–S1 dégénératifs 100: Protrusions postérieures des disques intervertébraux T5–T6 et T11–T12 54: Dissection de l’artère vertébrale

Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

Join

Full access? Get Clinical Tree