Cas 62 Fracture du pendu de la vertèbre C2
PATIENT(E)
Un homme de 50 ans travailleur manuel, de corpulence solide, ne fumant pas et ne buvant pas.
DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 62.1)
1. Importante douleur bilatérale sous-occipitale depuis trois ans d’intensité variable et liée à l’activité. La douleur irradie derrière les deux oreilles et le vertex, provoquant des « maux de tête » qui peuvent toucher l’ensemble de sa tête. Une part de la douleur irradie vers la région cervicoscapulaire droite puis dans le membre supérieur droit jusqu’au pouce ; parfois, il ressent des symptômes similaires mais moins prononcés dans le bras gauche. Il trouve qu’il est très difficile de dormir étant donné qu’il doit dormir sur le dos, car le décubitus latéral gauche ou droit est trop douloureux pour son cou. Par conséquent, il dort peu et doit se lever la nuit et marcher. Il dit que ses mouvements cervicaux sont très limités. Quelquefois, il ressent des « vertiges » lorsqu’il tousse ou éternue et il peut mobiliser son cou dans un champ très limité sans aggraver les « vertiges ». Se baisser n’aggrave pas la douleur. La douleur est aggravée par la toux et les éternuements, le travail et le fait d’être au lit comme son cou est très raide et douloureux le matin. La douleur est temporairement soulagée par le paracétamol codéiné (plusieurs comprimés deux fois par jour), le tramadol (200 mg pris trois fois par jour), le diazépam (15 mg) au coucher, et un antidépresseur matin et soir. Il est préoccupé par les effets secondaires des médicaments mais ne peut pas faire face sans.
2. Douleur centrale approximativement au niveau de T7 qui est constante mais pas aussi sévère que ses douleurs cervicales. L’intensité varie en fonction de ses activités, l’augmentation des activités aggravant la douleur. Il n’y a pas d’irradiation de la douleur. Se baisser n’aggrave pas la douleur. La douleur est aggravée par le travail, et le fait d’être au lit durant la nuit, même s’il se lève et marche pour ses douleurs cervicales. La douleur est temporairement soulagée par les médicaments antalgiques et anti-inflammatoires qu’il prend. Il pense que sa douleur médiothoracique n’a pas été prise au sérieux et qu’il n’a pas été bien examiné.