Chapitre 53 Restriction de croissance
morbidité et pronostic
Avant la naissance, il est difficile de distinguer le fœtus petit de façon physiologique de celui qui souffre d’une restriction de croissance. Ce dernier pourtant mérite beaucoup d’attention car il est fragile et son pronostic commence à être mieux connu.
Prise en charge périnatale
À l’accouchement
Sur un tel terrain, le risque de difficulté d’adaptation à la vie extra-utérine et d’anoxie aiguë sévère est accru. Les deux facteurs de risque d’encéphalopathie néonatale précoce chez les enfants nés à terme qui apparaissent de très loin les plus fréquents sont le RCIU inférieur au 3e percentile et la post-maturité. L’existence d’un facteur de risque intrapartum n’est constatée isolément que dans 4 % des cas [1]. Le transfert in utero dans une structure comportant une réanimation néonatale devra donc être envisagé si le terme, le poids ou l’état fœtal font envisager le besoin d’une telle structure.
À la naissance
Prise en charge médicale
Une hospitalisation en unité de néonatalogie voire en soins intensifs sera requise pour un nouveau-né hypotrophe symptomatique ayant nécessité une réanimation pour anoxie aiguë, ayant une détresse respiratoire par inhalation de liquide méconial, très polyglobulique ou avec une hypoglycémie documentée. Elle sera aussi nécessaire pour un nouveau-né hypotrophe asymptomatique ayant un poids de naissance inférieur à 1 800 g ou un terme inférieur à 35 semaines. Cependant chez le nouveau-né à terme, ces hospitalisations sont probablement trop fréquentes. En témoigne le taux d’hospitalisations de 17 % des hypotrophes à terme alors que les fréquences respectives des hypoglycémies, hypocalcémies et hypothermies ne sont que de 3, 1 et 2,7 %.