Cas 51 Lésions des disques intervertébraux après un accident de voiture
DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 51.1)
Une « douleur profonde et intense » bilatérale du rachis cervical allant jusqu’au niveau de T5 avec des irradiations de la douleur dans le bras gauche, l’avant-bras, le pouce, l’index et le majeur (C6 et C7). Son cou est très douloureux au lever et elle trouve que la chaleur de la douche l’aide temporairement. Elle présente d’importantes céphalées occipitales bilatérales qui sont, selon elle, très « différentes » des céphalées très occasionnelles dont elle souffrait auparavant. Elle n’a pas d’antécédent de migraine.
EXAMEN CLINIQUE
Les amplitudes de mobilité active du rachis cervical ont été mesurées en utilisant un instrument CROM (voir tableau 51.1).
Les deux muscles sternocléidomastoïdiens étaient très sensibles à la palpation et lorsqu’elle essayait d’effectuer divers mouvements du cou. La percussion des rachis thoracique et lombal était indolore.
IMAGERIE
Cependant, d’autres constatations ont été retrouvées sur l’examen des clichés (fig. 51.2A et B). Noter comme l’os du listel marginal se déplace entre les clichés en extension et en flexion, ce qui évoque la possibilité que cette structure soit, en fait, une calcification dans les fibres antérieures de ce disque, ou dans le ligament longitudinal antérieur, suite à une lésion qui aurait causé un saignement suivi d’une calcification. Le cliché du rachis cervical en extension (fig. 51.2A) montre un élargissement de l’espace du disque intervertébral C5–C6 en avant qui est plus grand qu’aux niveaux C4–C5 et C6–C7, ce qui suggère que les fibres antérieures du disque intervertébral ont été arrachées ainsi que les fibres du ligament longitudinal antérieur. Sur le rachis cervical en flexion (fig. 51.2B), l’espace du disque intervertébral C5–C6 est plus étroit en avant. De plus, il y a un élargissement de l’espace du disque intervertébral C6–C5 en arrière. Ces résultats suggèrent qu’il y a eu un déchirement des fibres postérieures du disque intervertébral au niveau C5–C6 et peut-être un déchirement du ligament longitudinal postérieur. En outre, le cliché en flexion (fig. 51.2B) montre que le mouvement est limité en dessous du niveau de la vertèbre C4.