Cas 48 Remplacement par un disque artificiel Charité des disques intervertébraux L4–L5 et L5–S1 dégénératifs
PATIENT(E)
Une femme de 46 ans, secrétaire, sans excès de poids qui ne fume pas et boit occasionnellement de l’alcool.
ANTÉCÉDENTS
Il y a 6 ans environ, elle a ramassé un objet lourd en tournant le torse d’un côté, et elle a alors ressenti une intense lombalgie irradiant dans chaque fesse puis à la face postérieure des cuisses. Son médecin traitant lui a proposé de se reposer et de prendre un traitement antalgique pour quelques jours avant de la revoir à nouveau ; il lui a conseillé de se mouvoir légèrement et graduellement. Ce traitement a été bénéfique, mais elle a dû accomplir des activités, telles que se pencher en avant, ce qui a aggravé sa lombalgie et ses symptômes au niveau des jambes ; par conséquent, elle a essayé un traitement physiothérapique. Les mobilisations douces et les massages ont donné quelques bénéfices. Cependant, sa symptomatologie a continué à augmenter à des degrés variables, allant jusqu’à une douleur constante les trois derniers mois précédant la consultation. Les AINS ont causé des douleurs gastriques, si bien qu’elle a été obligée de les arrêter et de prendre d’autres traitements antalgiques, qui ne faisaient que rendre la douleur plus « sourde ». Elle est consciente que la lombalgie et les symptômes douloureux au niveau de sa jambe gauche sont aggravés quand elle tousse, éternue et se penche en avant. Un scanner et une IRM du rachis lombal ont été réalisés (voir plus loin « Imagerie »).
EXAMEN CLINIQUE
À la station debout, il n’y avait pas de mise en évidence clinique d’obliquité du bassin, d’inégalité de longueur de jambe ou de scoliose. La percussion du rachis lombal était non douloureuse. La palpation profonde des muscles paraspinaux déclenchait une douleur au niveau L4–S1.
Les réflexes patellaires (L4) étaient vifs et égaux mais le réflexe calcanéen gauche (S1) était absent. Le réflexe cutané plantaire était normal. La température de chaque pied était identique à la palpation. Les pouls pédieux étaient normaux. La sensibilité vibratoire aux chevilles gauche et droite était normale. La force était normale dans les jambes et au niveau des pieds, à part une certaine faiblesse du côté gauche (4/5) à la dorsiflexion du pied (L4–L5), à l’éversion du pied (4/5) (S1), et à l’extension du gros orteil (3/5) (L5). La marche sur la pointe des pieds (S1) était normale, mais la marche sur les talons (L5) était diminuée du côté gauche. La taille des mollets, 8 cm en dessous de la patella, était de 27 cm bilatéralement. À la position assise, le fait de s’asseoir provoquait des douleurs lombales et une sciatique gauche ; l’addition de l’élévation du membre inférieur gauche exacerbait la lombalgie et la sciatique gauche. À la position couchée, l’élévation des membres inférieurs était limitée à 25° (à gauche) en raison de la lombalgie et de la sciatique, et à 45° (à droite) en raison de la lombalgie. La flexion bilatérale des hanches déclenchait une augmentation de la lombalgie.
Les amplitudes de mobilité active du rachis lombal étaient les suivantes.
1. Flexion – limitée d’environ 80 % du fait de la lombalgie et de la sciatique gauche.
2. Extension – limitée d’environ 50 % du fait de la lombalgie.
3. Les inclinaisons latérales étaient complètes et sans douleur.

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