Cas 46 Lombalgie et sciatique gauche

OBJECTIF

Les patients avec des antécédents de pathologie maligne doivent bénéficier d’investigations diagnostiques spécifiques afin d’éliminer une récidive maligne.

PATIENT(E)

Une femme de 42 ans vivant au foyer, en surpoids, ne fumant pas et ne buvant pas.

ANTÉCÉDENTS

Il y a 2 ans, elle a bénéficié d’une chirurgie d’exérèse d’un adénocarcinome et d’un kyste séreux de l’ovaire gauche. Son gynécologue et son oncologue lui ont prescrit des ordonnances pour des marqueurs tumoraux, CA-125 (pour le cancer ovarien) et CASA (cancer associated serum antigen), quelques mois auparavant. La combinaison de ces deux marqueurs permet d’améliorer la détection des cancers suspectés (Sehouli et al., 2003).

DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 46.1)

La patiente a été envoyée par son médecin généraliste pour des investigations quant à ses lombalgies d’étiologie inconnue. La lombalgie irradie postérieurement dans la jambe gauche jusqu’à la partie inférieure du mollet et a commencé approximativement il y a 5 ans. Ces symptômes sont devenus plus importants durant les 2 derniers mois, en particulier durant les règles et quand elle réalise des activités manuelles comme le passage de l’aspirateur.

Figure 46.1

Le fait de tousser et d’éternuer n’augmente pas les douleurs. Elle a des fonctions vésicosphinctériennes normales et il n’y a pas de douleur nocturne. Son rachis lombal est quelque peu raide le matin.

ÉTIOLOGIE

L’étiologie est inconnue.

EXAMEN CLINIQUE

Il n’y avait pas de mise en évidence clinique d’inégalité de longueur de jambe, d’obliquité du bassin ou de scoliose. La palpation profonde des muscles paraspinaux lombaux retrouvait une contracture au niveau L5–S1 autour de l’articulation sacro-iliaque gauche. Les mouvements des articulations sacro-iliaques étaient normaux, les réflexes tendineux, la sensibilité à la piqûre et la force aux membres supérieurs et inférieurs étaient normaux. Les amplitudes de mobilité active du rachis lombal étaient normales, à part la flexion qui provoquait une augmentation de la lombalgie et des douleurs de jambe à gauche quand ses mains atteignaient les genoux. En position allongée, l’élévation des membres inférieurs était à 90° de manière bilatérale avant qu’elle n’ait une augmentation de la lombalgie. Le fait de se pencher provoquait une lombalgie. L’abdomen était normal à l’examen.

IMAGERIE

Des radiographies standard du rachis lombal et du bassin ont été réalisées, et elles étaient normales.

ORIENTATION CLINIQUE

Une possible protrusion du disque intervertébral L4–L5 ou L5–S1 à gauche.

Un diagnostic différentiel de lésion métastatique.

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