Chapitre 45 Lésions traumatiques des ménisques du genou
Ce que vous savez déjà
• Parmi les « dérangements internes » (ancienne dénomination) du genou, c’est classiquement l’étiologie la plus fréquemment évoquée, mais les moyens d’exploration actuels du genou (arthroscopie et IRM notamment) permettent de mieux situer sa place par rapport aux autres lésions (pivot central, plis synoviaux, lésions chondrales).
• Les modalités thérapeutiques tiennent de plus en plus compte des possibilités arthroscopiques, sans pour autant considérer qu’elles ont résolu tous les problèmes.
Ce que nous pouvons préciser
Leur classification anatomo-pathologique (Trillat) (figure 45.1)
Ménisque médial (trois fois plus souvent touché)
• Stade I : fente verticale en arrière du ligament latéral médial, souvent muette cliniquement (figure 45.2).
• Stade I p : déchirure dorsale entraînant instabilité, dérobement, douleur, hydarthrose (figure 45.3).
• Stade II : fente étendue en ventral formant une bandelette qui, en se luxant, crée le blocage. La fente peut ensuite se rompre en dorsal, ou vers son tiers moyen, ou en ventral. Dans ce dernier cas, la bandelette peut venir se luxer en arrière du condyle (stades II a, II m, II p) (figures 45.4 à 45.7).
Lésion de la corne ventrale et ruptures transversales sont exceptionnelles.
Les lésions associées
• Ligamentaires : la rupture associée du ligament croisé antérieur (25 à 30 % des cas) est le facteur péjoratif prépondérant. Elle pose le problème de la ligamentoplastie complémentaire d’emblée ou secondaire.
• Chondrales : soit lésion condylienne traumatique créée par la lésion méniscale elle-même, soit lésions dégénératives fémoro-tibiales, beaucoup plus péjoratives.