Cas 43 « Bloc » analgésique lombal périneural

OBJECTIF

Il est important de différencier cliniquement les radiculopathies hautes et moyennes du rachis lombal et les radiculopathies lombales basses.

PATIENT(E)

Un homme de 81 ans, de corpulence moyenne, sans excès de poids, qui ne boit pas et ne fume pas.

ANTÉCÉDENTS

Lombalgies légères et chroniques intermittentes depuis quelques années.

DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 43.1)

Lombalgies irradiant dans la hanche droite puis dans la cheville durant les quatre dernières semaines. Fonctions vésicosphinctériennes normales. L’éternuement et la toux n’aggravent pas de manière significative les symptômes. Il n’y a pas de douleur nocturne. Il a été dit au patient qu’il y avait un amincissement de la hauteur du disque intervertébral aux niveaux L4–L5 et L5–S1. Il a reçu un bloc analgésique épidural dans le bas du rachis lombal, ce qui a provoqué un soulagement temporaire. Cependant, il voulait savoir si un soulagement de plus longue durée était possible.

Figure 43.1

ÉTIOLOGIE

Il n’y avait pas de traumatisme ou d’étiologie spécifique expliquant ses lombalgies et ses symptômes de la jambe droite mais, à la fin de l’interrogatoire, il s’est rappelé avoir trébuché dans un escalier environ 8 semaines auparavant.

EXAMEN CLINIQUE

À l’examen, il n’y avait pas de mise en évidence clinique d’inégalité de longueur de jambe ou d’obliquité du bassin. La palpation profonde des muscles paraspinaux au niveau de la partie basse du rachis lombal retrouvait une contracture, particulièrement du côté droit. Le lever du membre inférieur droit était limité à 30° en raison d’une augmentation de la lombalgie, mais du côté gauche, la manœuvre ne déclenchait ni symptôme ni douleur. Le test de traction du nerf fémoral droit déclenchait une augmentation de la lombalgie. Le réflexe patellaire droit était diminué, la sensibilité à la piqûre aux membres inférieurs était normale, à part une zone d’hypoesthésie sur le dermatome de L4 à droite. Il y avait une légère limitation des amplitudes de mobilité active du rachis lombal due à la lombalgie. La manœuvre de Valsalva déclenchait uniquement une minime douleur lombosacrale.

IMAGERIE

Des radiographies standard du bassin, du rachis sacrococcygien et du rachis lombosacral ont montré une petite diminution de la hauteur de l’espace discal L5–S1, avec une légère diminution de la hauteur au niveau de l’espace discal L4–L5. Il avait quelques ostéophytes sur tous les murs antérieurs et corps vertébraux, avec quelques remaniements arthrosiques au niveau des facettes zygapophysaires. Il y avait quelques remaniements dégénératifs au niveau des articulations L4–L5 et L5–S1. Les articulations sacro-iliaques étaient dans les limites de la normale. Il y avait quelques remaniements dégénératifs sur chaque hanche, avec quelques géodes sous-chondrales et une condensation osseuse, mais pas de perte significative de l’interligne articulaire.

Only gold members can continue reading. Log In or Register to continue

Related

Related posts:

9: Sarcome d’Ewing 42: Protrusion discale intervertébrale latérale marquée au niveau L3–L4 22: Kyste de Tarlov sacral 48: Remplacement par un disque artificiel Charité des disques intervertébraux L4–L5 et L5–S1 dégénératifs 100: Protrusions postérieures des disques intervertébraux T5–T6 et T11–T12 54: Dissection de l’artère vertébrale

Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

Join

Full access? Get Clinical Tree