Cas 4 TDM versus IRM en cas de protrusion discale intervertébrale au niveau médullaire lombal
OBJECTIF
La TDM est un bon examen pour l’étude des structures osseuses, mais l’IRM est meilleure pour l’étude des structures tissulaires.
PATIENT(E)
Il s’agit d’un patient de 35 ans de taille moyenne, non fumeur, travaillant comme facteur.
ANTÉCÉDENTS
À l’âge de 17 ans, il s’est blessé en bas du dos au travail et a dû prendre 2 jours de congés. Il a récupéré complètement.
Il y a 3 mois, alors qu’il portait une charge de 15 kg au-dessus des épaules, il s’est tourné et a senti une douleur lombale aiguë.
EXAMEN CLINIQUE
En position debout, on ne mettait pas en évidence d’obliquité pelvienne clinique ou de scoliose. La palpation profonde des muscles paraspinaux déclenchait une douleur au niveau des muscles lombosacraux. La marche sur les orteils (S1) et la marche sur les talons (L5) étaient normales. Les réflexes profonds aux membres supérieurs et inférieurs étaient normaux. La sensibilité vibratoire au niveau des chevilles et des coudes était normale. La sensibilité à la piqûre des membres inférieurs était normale. La manœuvre de Valsalva entraînait une légère augmentation des douleurs lombales.
Lorsqu’il se redressait depuis une position assise, il sentait une augmentation des douleurs, qui s’aggravaient lorsqu’on y ajoutait un mouvement de flexion de hanche jambes tendues. La motricité musculaire était normale. La flexion de hanche jambe tendue était mesurée à 30° à droite et 50° à gauche, ces deux mouvements aggravent les douleurs lombales. Le signe de Lasègue entraînait une douleur du rachis lombal. La flexion de hanche jambe tendue pied en dorsiflexion déclenchait des douleurs et les majorait dans le bas du dos, que ce soit du côté gauche ou du côté droit. Le test de Milgram actif et bilatéral entraînait des douleurs lombales.
Les amplitudes de mobilité active du rachis lombal étaient les suivantes.
1. Flexion : il arrivait à atteindre ses genoux, mais cela aggravait ses douleurs.
2. Extension : elle était pratiquement complète, avec une légère augmentation des douleurs du dos.
3. Inclinaison latérale droite et gauche : ses doigts atteignaient ses genoux en déclenchant des douleurs lombales.
4. Rotation droite et gauche : elle était complète avec une légère douleur lombale.
IMAGERIE
Dans les suites de son traumatisme, il a réalisé des radiographies du rachis lombosacral et du bassin en charge de profil. Les conclusions étaient : « on ne note pas d’anomalie osseuse ou de pincement discal anormal au niveau du rachis lombal ». Cependant, il existait un léger pincement intervertébral aux niveaux L4–L5 et L5–S1. On ne notait pas de dégénérescence majeure rachidienne, avec simplement un léger pincement de deux espaces intervertébraux. (fig. 4.2).

Figure 4.2 Radiographie du rachis lombosacral de profil. À noter le léger pincement des espaces L4–L5 et L5–S1 (flèches) si l’on compare aux hauteurs discales sus-jacentes.

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