4: Classification et aspects cliniques

Chapitre 4 Classification et aspects cliniques




Classification – Généralités



Classification de la rétinopathie diabétique


La classification de la rétinopathie diabétique a pour but d’établir des stades de gravité et donc de pronostic différents dans l’évolution de cette pathologie, auxquels correspondent des délais de surveillance et des indications thérapeutiques différents. De nombreuses classifications se sont succédées [16]. Les premières d’entre elles tentaient d’intégrer dans une même classification les différents stades d’ischémie rétinienne, et la maculopathie ; or, celle-ci peut s’observer aussi bien dans les formes non proliférantes que proliférantes de la rétinopathie diabétique. Il est alors apparu que deux classifications de la rétinopathie diabétique sont nécessaires, l’une basée sur la sévérité de l’ischémie rétinienne et le risque néovasculaire, et l’autre sur celle de la maculopathie.


Les premières classifications de la rétinopathie diabétique, basées sur l’histoire naturelle de la rétinopathie diabétique, étaient qualitatives, suffisantes pour la pratique courante. Mais les progrès thérapeutiques, en particulier l’apparition du laser, ont rendu nécessaire la réalisation d’études thérapeutiques pour tester l’efficacité des nouveaux traitements. C’est pourquoi des systèmes d’évaluation objectifs semi-quantitatifs de la rétinopathie diabétique ont été développés depuis 1966 [14]. Ils avaient pour but de subdiviser la rétinopathie diabétique en sousgroupes de pronostic différent et de définir des « groupes à haut risque » de cécité pour lesquels se discuteraient des indications thérapeutiques. Ces systèmes d’évaluation semi-quantitatifs ont été basés pour la plupart sur l’analyse de photographies en couleurs du fond d’œil et parfois d’angiographies en fluorescence. Un grand nombre de signes de la rétinopathie diabétique étaient étudiés, et une cotation était établie, par comparaison du fond d’œil analysé avec des photographies standards.


La Airlie House Classification [4] est à la base des classifications contemporaines. La rétinopathie y était différenciée en deux groupes : non proliférante et proliférante. Dans la Diabetic Retinopathy Study (DRS), étude qui avait pour but d’évaluer l’efficacité du laser pour traiter la néovascularisation, un sous-groupe appelé rétinopathie diabétique préproliférante a été isolé au sein de la rétinopathie diabétique non proliférante [4, 5]. Il était caractérisé par l’association de dilatations veineuses, de nodules cotonneux, d’AMIR et d’hémorragies intrarétiniennes étendues. Il comportait un risque élevé d’évolution vers la rétinopathie diabétique proliférante. La DRS a, par ailleurs, identifié dans la rétinopathie diabétique proliférante des « facteurs de haut risque » de cécité pour lesquels il existait une indication formelle et rapide à une photocoagulation panrétinienne (Tab. 4.1).


Tableau 4.1 Facteurs de « haut risque » de cécité de la rétinopathie diabétique proliférante









La classification de l’ Early Treatment Diabetic Retinopathy Study (ETDRS) est la classification de référence de la rétinopathie diabétique [1, 7, 8] ; c’est une évolution de la classification d’Airlie House plusieurs fois modifiée. Elle est basée sur l’analyse de paires stéréoscopiques de photographies en couleurs réalisées au niveau de sept champs du fond d’œil (Fig. 4.1). Environ 25 signes de la rétinopathie diabétique sont quantifiés, la gravité de chacun étant graduée au niveau de chaque champ par comparaison avec des photographies standards (Fig. 4.2 à 4.6). Ces photographies standard sont disponibles sur le site du Centre de Lecture des Photographies du Fond d’œil du Wisconsin, Madison (USA) : http://eyephoto.ophth.wisc.edu/ResearchAreas/Diabetes/DiabStds.htm. L’ensemble des paramètres est analysé par un logiciel qui désigne le degré de sévérité de la rétinopathie diabétique. Cette dernière dépend de la nature des signes présents, de leur gravité, et du nombre de champs atteints. La classification de l’ETDRS est basée sur le risque visuel, le risque de cécité augmentant avec la sévérité de la rétinopathie diabétique. La méthode d’évaluation de l’ETDRS est une méthode sensible, spécifique, reproductible, utile et nécessaire pour une étude prospective thérapeutique mais trop complexe pour la pratique clinique.








Une classification simplifiée de l’ETDRS a été proposée, dans laquelle la rétinopathie diabétique est subdivisée en 13 niveaux (Tab. 4.2 et 4.3). La rétinopathie diabétique non proliférante est subdivisée schématiquement en cinq stades, selon la sévérité et l’étendue de quatre signes : hémorragies rétiniennes et microanévrismes, AMIR, nodules cotonneux, anomalies veineuses. Le terme de rétinopathie diabétique préproliférante a disparu et a été remplacé par r étinopathie diabétique non proliférante sévère (stade 53). Ce stade est particulièrement important à connaître, car il marque un tournant évolutif dans l’évolution de la rétinopathie diabétique : c’est le stade pour lequel il existe un risque élevé d’évoluer vers la néovascularisation, et à partir duquel il existe une indication de traitement par laser de l’ischémie rétinienne périphérique. Sa définition est précise et fait référence à trois photographies standard de l’ETDRS : photographies 2A, 6A, 8A (Fig. 4.3, 4.4 et 4.5). La rétinopathie diabétique proliférante est subdivisée en six stades selon la gravité de la néovascularisation.


Tableau 4.2 Classification simplifiée de l’ETDRS







































10 Pas de RD
20 Microanévrismes seulement
35 RD non proliférante minime
43 RD non proliférante modérée
47 RD non proliférante modérément sévère
53 RD non proliférante sévère
61 RD proliférante débutante
65 RD proliférante modérée
71–75 RD proliférante à haut risque
81 RD proliférante évoluée (fond d’œil partiellement visible, macula non décollée)
85 RD proliférante évoluée (fond d’œil non visible ou macula décollée)
90 RD non gradable, mais sévérité ≥ 81 ou 85

RD : rétinopathie diabétique.


Tableau 4.3 Classification de la rétinopathie diabétique (ETDRS)



















































10 Pas de RD  
20 Microanévrismes seulement  
35 RDNP minime Hémorragies rétiniennes
Possibles NC, AMIR, VB
43 RDNP modérée H/MA ≥ standard photographie 1 dans quatre à cinq champs
ou : H/MA ≥ standard photographie 2 A dans un champ
ou : AMIR < standard photographie 8 A dans un à trois champs
47 RDNP modérément sévère caractéristiques AMIR et H/MA du niveau 43
ou : AMIR < standard photographie 8 A dans quatre à cinq champs
ou : H/MA ≥ standard photographie 2 A dans deux à trois champs
ou : VB dans un champ
53 RDNP sévère H/MA ≥ standard photographie 2 A dans quatre à cinq champs
ou : AMIR ≥ standard photographie 8 A dans un champ
ou : VB dans deux champs
61 RDP débutante Fibrose isolée
NVPR < 1/2 DA
65 RDP modérée NVPR ≥ 1/2 DA
NVPP < 1/4-1/3 DA (< standard photographie 10 A)
71 – 75 High-risk RDP NVPP ≥ 1/4-1/3 DA (≥ standard photographie 10 A)
NVPR ou NVPP associés à une hémorragie intravitréenne/prérétinienne
81 RDP compliquée FO non visible, macula non décollée
85 RDP compliquée FO non visible, macula décollée
90 Non gradable  

RD : rétinopathie diabétique ; RDP : rétinopathie diabétique proliférante ; RDNP : rétinopathie diabétique non proliférante ; NC : nodules cotonneux ; AMIR : anomalies microvasculaires intrarétiniennes ; VB : veinous beading ; NVPR : néovaisseaux prérétiniens ; NVPP : néovaisseaux prépapillaires ; FO : fond d’œil ; H : hémorragies ; MA : microanévrismes…


Le risque de prolifération en fonction du stade initial de rétinopathie diabétique a été chiffré dans le rapport 12 de l’ETDRS (Tab. 4.4). Ainsi, au stade de rétinopathie diabétique non proliférante sévère, il existe un risque d’évolution vers la néovascularisation de 50 % à 1 an dont 17 % formes à « haut risque » de cécité. Le risque de baisse visuelle en fonction du stade initial de rétinopathie diabétique a été chiffré dans le rapport 9 de l’ETDRS (Tab. 4.5).




Deux autres classifications simplifiées, dérivant de l’ETDRS, ont également été proposées, pour la recherche clinique : celle de Klein [9, 10], utilisée dans la Wisconsin Epidemiologic Study of Diabetic Retinopathy (WESDR), plus simple à utiliser que la classification de l’ETDRS, car le niveau de sévérité de la rétinopathie diabétique correspond au degré de rétinopathie diabétique le plus sévère présent dans n’importe quel champ, et celle utilisée dans l’étude EURODIAB, basée sur l’analyse de deux photographies du fond d’œil de 45° (champ maculaire et champ nasal) [11].


Enfin, pour la pratique quotidienne, il existe deux classifications de la rétinopathie diabétique, dérivées de celle de l’ETDRS : la classification française de l’ALFEDIAM, et la classification internationale de l’American Academy, qui seront exposées plus loin [6, 12]. Aucune de ces 2 classifications ne tiennent compte de l’OCT. Il est probable que très prochainement, émerge une nouvelle classification de l’œdème maculaire intégrant des données OCT.



Classification de la maculopathie diabétique


La maculopathie diabétique n’est qu’un des aspects de la rétinopathie diabétique et s’observe aussi bien dans les formes proliférantes que non proliférantes. Elle nécessite donc une classification particulière. De nombreuses classifications de la maculopathie diabétique ont été proposées [2, 1316]. La classification actuelle est basée sur les plus récentes : la classification de Bresnick et la classification de l’ETDRS [13, 14].


En 1983, Bresnick a proposé une classification de la maculopathie diabétique distinguant la maculopathie ischémique, l’œdème maculaire focal et l’œdème maculaire diffus [13]. L’œdème maculaire focal est secondaire à des diffusions localisées à partir de microanévrismes et de segments capillaires dilatés ; les exsudats sont fréquents. L’œdème maculaire diffus est caractérisé par une dilatation étendue du lit capillaire maculaire et une diffusion généralisée se compliquant fréquemment d’œdème maculaire cystoïde.


En 1985, l’ETDRS a défini l’œdème maculaire comme tout épaississement rétinien, détectable à l’examen biomicroscopique ou sur des clichés stéréoscopiques du fond d’œil, localisé à moins de 1 diamètre papillaire (DP) du centre de la macula [1, 14, 17]. Cette classification fait référence à la localisation de l’œdème par rapport au centre de la macula, et au risque visuel qui en découle. La grille de l’ETDRS est utilisée pour évaluer la distance de l’œdème par rapport au centre de la macula (Fig. 4.7) : il s’agit d’une grille constituée de 3 cercles concentriques, ayant un diamètre respectif de 1 000, 3 000 et 6 000 μm.



L’ETDRS a défini le stade d’« œdème maculaire cliniquement significatif » (clinically significant macular edema) qui est un stade de gravité pour lequel il faut envisager une photocoagulation, car il expose à un haut risque de perte visuelle. Sa définition, complexe, est la suivante : épaississement rétinien et/ou exsudats atteignant le centre de la macula ; ou épaississement rétinien et/ou exsudats situés à moins de 500 μm du centre de la macula mais ne l’atteig nant pas ; ou épaississement rétinien ayant une surface de 1 DP ou plus, situé, au moins en partie, à moins de 1 DP du centre de la macula (Fig. 4.8, 4.9 et 4.10). Là encore, cette classification est trop complexe pour la pratique clinique.





Pour la pratique quotidienne, il existe deux classifications simplifiées de la maculopathie diabétique : la classification française de l’ALFEDIAM, dérivée de la classification de Bresnick [12], et la classification internationale de l’American Academy, dérivée de celle de l’ETDRS [6].



Classifications modernes de la rétinopathie diabétique



Classification selon l’ALFEDIAM [8]


En 1996, un comité d’experts français propose une classification de la rétinopathie diabétique inspirée de la classification simplifiée de l’ETDRS, qui sera validée par l’ALFEDIAM (Association de langue française pour l’étude du diabète et des maladies métaboliques). Elle a été définie à partir des lésions observées à l’examen du fond d’œil (par ophtalmoscopie indirecte à la lampe à fente après dilatation pupillaire) et sur les photographies du fond d’œil. La classification de l’ALFEDIAM est actuellement la classification française de référence pour le diagnostic clinique de la rétinopathie diabétique (Tab. 4.6). La rétinopathie diabétique y est sous-divisée en sept stades (la maculopathie diabétique faisant l’objet d’une classification séparée).


Tableau 4.6 Classification de l’ALFEDIAM (1996)







































Stade RD Équivalent ETDRS  
Pas de RD Stade 10  
RDNP* minime Stades 20, 35 Petit nombre de microanévrismes, d’hémorragies rétiniennes punctiformes
RDNP* modérée Stades 43, 47 Microanévrismes, hémorragies rétiniennes punctiformes ou en « flammèches » nombreuses
et/ou nodules cotonneux
et/ou AMIR** peu nombreuses
et/ou anomalies veineuses (dans moins de deux quadrants de la périphérie rétinienne)
et/ou hémorragies rétiniennes en « taches » dans moins de quatre quadrants de la périphérie rétinienne
En angiographie : territoires d’ischémie rétinienne localisés
RDNP* sévère (ou préproliférante) Règle du 4-2-1
Elle correspond à un stade
à haut risque d’évolution vers
la néovascularisation
Sa définition est stricte et correspond
à un des trois critères ci-contre
Stades 53–57 Hémorragies-microanévrysmes rétiniens dont la sévérité dans chacun des
4 quadrants de la périphérie rétinienne est supérieure ou égale à celle de la photo standard 2A
et/ou anomalies veineuses en « chapelet » dont la sévérité est supérieure ou
égale à celle de la photo standard 6A dans deux quadrants
et/ou AMIR nombreuses dont la sévérité est supérieure ou égale à la photo standard 8A dans un quadrant
En angiographie : vastes territoires d’ischémie rétinienne périphérique
RD proliférante débutante Stade 61 NV*** prérétiniens de petite taille (< 1/2 surface papillaire) dans un ou plusieurs quadrants de la périphérie rétinienne
RD proliférante modérée Stade 65 NV*** prérétiniens de grande taille (> 1/2 surface papillaire) dans un ou plusieurs quadrants de la périphérie rétinienne
et/ou NV*** prépapillaires de petite taille (< 1/4-1/3 surface papillaire)
RD proliférante sévère Stade 71 NV*** prépapillaires de grande taille (> 1/4-1/3 surface papillaire)
RD proliférante compliquée Stades 75–85 Hémorragies intravitréenne, prérétinienne
et/ou décollement de rétine par traction et/ou rhegmatogène
et/ou rubéose irienne, glaucome néovasculaire

* RDNP : rétinopathie diabétique non proliférante ;


** AMIR : anomalies microvasculaires intrarétiniennes ;


*** NV : néovaisseaux.


La sévérité de l’ischémie rétinienne est évaluée par le nombre et l’étendue des signes cliniques, témoins indirects de l’ischémie rétinienne : hémorragies rétiniennes, anomalies veineuses en chapelet, AMIR. La sévérité de ces trois signes doit être évaluée par rapport aux 3 photographies standard 2A, 6A et 8A de l’ETDRS (Fig. 4.3 à 4.5). Pour évaluer l’extension des signes, le fond d’œil est séparé en quatre quadrants, par deux droites perpendiculaires passant par la papille : quadrants nasaux supérieur et inférieur, quadrants temporaux supérieur et inférieur (Fig. 4.11). Chacun de ces quatre quadrants sera examiné attentivement au biomicroscope et sur les photographies du fond d’œil.




Classification internationale de la société américaine d’ophtalmologie (American Academy of Ophthalmology) (2003)


En 2003, une nouvelle classification simplifiée de la rétinopathie diabétique élaborée sous l’égide de la société américaine d’ophtalmologie par un groupe de 31 médecins provenant de 16 pays différents est publiée [6] (Tab. 4.7). Cette classification internationale est destinée à être utilisée en pratique clinique courante. Elle ressemble beaucoup à la classification française de l’ALFEDIAM définie quelques années auparavant. Cette classification sépare également la rétinopathie diabétique de la maculopathie diabétique, qui bénéficie d’une classification propre.


Tableau 4.7 Classification internationale de la société américaine d’ophtalmologie (2003)





















Niveau de sévérité
de la maladie
 
Pas de rétinopathie
diabétique apparente
Pas d’anomalies
RDNP* minime Microanévrismes seuls
RDNP* modérée Stade plus sévère que la RDNP
minime mais moins sévère que
la RDNP sévère
RDNP* sévère Un ou plus des 3 items suivants
(règle du 4-2-1) :
– plus de 20 hémorragies
intrarétiniennes dans chacun
des 4 quadrants (Fig. 4.3)
– veines moniliformes dans
2 quadrants ou plus (Fig. 4.4)
– AMIR** nombreuses dans
1 quadrant ou plus (Fig. 4.5)
et pas de signe de rétinopathie
diabétique proliférante
Rétinopathie diabétique
proliférante
Un ou plus parmi les items suivants :
– néovascularisation
– hémorragie intravitréenne
ou prérétinienne

* RDNP : rétinopathie diabétique non proliférante ;


** AMIR : anomalies microvasculaires intrarétiniennes.



Classifications modernes de la maculopathie diabétique


Pour la pratique quotidienne, il existe deux classifications de la maculopathie diabétique : la classification française de l’ALFEDIAM, dérivée de la classification de Bresnick, et la classification internationale de l’American Academy, dérivée de celle de l’ETDRS.


Elles font appel à deux concepts différents, et sont donc complémentaires. La classification de l’ALFEDIAM, dérivée de Bresnick, fait appel au type de diffusion (focale ou diffuse), et prend en compte le degré d’ischémie maculaire. La classification internationale de l’American Academy, dérivée de celle de l’ETDRS, est basée sur la localisation de l’œdème par rapport au centre de la macula : plus l’œdème est proche du centre, plus la menace visuelle est grande. Elle ne tient pas compte du degré d’ischémie maculaire.




Classification internationale de la société américaine d’ophtalmologie (American Academy of Ophthalmology) (2003)


La société américaine d’ophtalmologie a proposé, parallèlement à la classification de la rétinopathie diabétique, une classification de l’ETDRS simplifiée pour l’œdème maculaire [6] (Tab. 4.8). Le niveau de gravité de l’œdème maculaire diabétique repose sur la distance entre l’épaississement rétinien et/ou les exsudats secs et le centre de la macula, et le risque visuel qui en découle. L’œdème maculaire est classé en minime, modéré ou sévère, selon sa localisation par rapport au centre de la macula. Les exsudats secs peuvent être les témoins d’un œdème maculaire résorbé ou d’un œdème maculaire encore présent. Il faut noter que cette classification, comme la classification de l’ETDRS, ne prend pas en compte le degré d’ischémie maculaire.


Tableau 4.8 Classification de l’œdème maculaire selon la classification internationale de la société américaine d’ophtalmologie (2003)





















Niveau de sévérité de la maladie Éléments observables en ophtalmoscopie dilatée
Œdème maculaire apparemment absent Pas d’épaississement rétinien
ou d’exsudats secs au pôle postérieur
Œdème maculaire apparemment présent Épaississement rétinien ou exsudats
secs au pôle postérieur
Œdème maculaire diabétique minime (Fig. 4.12) Épaississement rétinien ou exsudats
secs au pôle postérieur mais distants du centre de la fovéa
Œdème maculaire diabétique modéré (Fig. 4.13) Épaississement rétinien ou exsudats
secs s’approchant du centre de la macula mais n’atteignant pas lecentre
Œdème maculaire diabétique sévère (Fig. 4.14) Épaississement rétinien ou exsudats secs atteignant le centre de la macula

Selon l’ETDRS, seul l’œdème maculaire modéré ou sévère relève d’un traitement par laser. Il n’y a pas d’indication de traitement par laser pour l’œdème maculaire minime, qui n’expose pas à un risque de baisse visuelle à moyen ou à long terme.

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Jul 20, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 4: Classification et aspects cliniques

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