Chapitre 38 Fractures du massif trochantérien (épiphyse fémorale proximale)
Ce que vous savez déjà
• Avec les fractures transcervicales, elles représentent une des urgences traumatiques les plus fréquentes du vieillard.
• Comme pour les fractures transcervicales, leur traitement doit allier un geste opératoire simple, qui est ici non pas une prothèse mais une ostéosynthèse, avec un minimum de décubitus, suivi d’une surveillance attentive du terrain.
Ce que nous pouvons préciser
Leur classification
• Elle est essentiellement fondée ici sur la notion de stabilité, pour lutter contre la composante prédominante de varisation. Il n’y a pratiquement pas de problème trophique.
• Les fractures stables sont celles qui respectent l’éperon de Merkel et la paroi dorsolatérale. Elles sont à trait simple oblique en caudal et en médial per ou cervico-trochantérien.
• Les fractures instables sont celles qui atteignent l’un ou les deux éléments de stabilité par des traits complexes, qui peuvent être pertrochantériens, trochantéro-diaphysaires ou sous-trochantériens. Dans ces variétés, il faut rappeler la fracture particulièrement instable dite en « clocher d’église » de Boyd, dont le trait est inverse : oblique en caudal et en latéral (figures 38.1 à 38.11).