27: Ménopause

Chapitre 27 Ménopause




L’âge moyen de la ménopause était de 50 ans au Moyen Âge mais à cette époque, l’espérance moyenne de vie était de 33 ans, alors qu’elle est de 84 ans aujourd’hui.


La femme des pays développés survit donc 30 ans après l’arrêt de la fonction ovarienne (l’âge moyen de la ménopause est en France de 52 ans) et est soumise aux risques de la carence estrogénique. Cette carence est source de désagréments et de symptômes inconstants qui amèneront un fort pourcentage de femmes à consulter. Mais la baisse prolongée des estrogènes est à l’origine de manifestations plus sournoises : risque cardiovasculaire accru et ostéoporose postménopausique. Ces deux risques, à l’origine d’une importante morbidité et mortalité, représentent un problème réel de santé publique, qui peut être atténué par le traitement hormonal substitutif institué précocement (THM : traitement hormonal de la ménopause).


Le battage médiatique fait autour de deux études publiées outre-Atlantique, et en particulier la dernière (WHI, 2002), a considérablement modifié la perception du traitement de la ménopause, même si la reprise d’une vision plus objective se dessine.


En France, 10 millions de femmes sont ménopausées et 17 % reçoivent une prescription contre 23 % en Allemagne et 76 % aux États-Unis. La majorité des traitements substitutifs sont prescrits par les spécialistes ; les médecins généralistes hésitent à prescrire et s’orientent surtout vers des traitements symptomatiques. Il faut donc informer la population, convaincre les médecins du bien-fondé des traitements dans les troubles du climatère et lui rappeler les avantages et inconvénients de ces traitements. La reprise des saignements utérins et la crainte du cancer du sein semblent les motifs les plus fréquents de ces arrêts de traitement. La prescription d’un THM devra donc être adaptée au profil de la femme et précédée d’une information claire et précise de ses bénéfices/risques.


La complexité de l’information repose sur des incertitudes des bienfaits du traitement, non pas sur le plan osseux ou génital, mais du point de vue cardiovasculaire : de nombreuses études chez l’animal, un suivi longitudinal de cohortes depuis plus de 20 ans (les infirmières, nurses américaines de la Nurse Health Study), des mécanismes bénéfiques des œstrogènes de mieux en mieux connus (parois vasculaires, lipides…) ont été contredits par deux études randomisées chez des femmes ayant fait un infarctus du myocarde (HERS) ou en prévention primaire (WHI), qui ont montré l’absence de gain de mortalité/morbidité du THM en prévention cardiovasculaire. Le débat n’est pas clos car les traitements utilisés dans ces études américaines ne sont pas ceux qui sont employés en France et il en est de même en ce qui concerne le cancer du sein.


Toutes ces controverses, amplement reprises dans la presse, ne vont pas contribuer à lutter contre le problème de l’observance, puisqu’on estime que 50 % environ des utilisatrices arrêtent le THM au bout de 12 à 18 mois. Il est bon de rappeler que l’amélioration de la qualité de vie de la femme sous THM est parfaitement démontrée (pour l’OMS, la santé est un complet bien-être physique, mental et social). Enfin, de nouveaux médicaments sont proposés (anti-œstrogènes) reposant sur un nouveau concept les SERM (selective estrogen receptor modulator), le but étant de trouver des molécules qui agissent différemment sur les différents organes : os, sein, utérus, résolvant ainsi quelques-unes des questions posées actuellement par le THM.


La survie des femmes ménopausées pose de nouveaux problèmes médicaux et sociaux, et il n’existe aucune référence « physiologique » car avant que la médecine ne s’en mêle, la ménopause n’existait pas ; la femme mourrait avant 30 ans. Il n’y a pas non plus de modèle animal car, dans toutes les espèces, c’est la mort qui arrête l’activité ovarienne. Lors de cette longue période de la vie, la femme a des symptômes pénibles six à sept fois sur dix. Beaucoup d’entre elles n’acceptent pas l’abstention thérapeutique assortie de quelques bonnes paroles. Elles demandent à être soulagées. Peut-on le faire et le faire sans risque ? C’est toute la question.




Physiologie de la ménopause


Le nombre de follicules primordiaux intra-ovariens, après leur multiplication in utero avec un pic au 5e mois, diminue progressivement avec certaines périodes de disparition accélérée : du 5e mois in utero jusqu’à la naissance, à la puberté et à partir de 35 ans.


La disparition pendant la vie génitale paraît quantitativement négligeable : elle est parallèle à l’âge et non pas en rapport avec le nombre de grossesses ou l’inhibition de l’ovulation. Les troubles vasculaires jouent certainement leur rôle, majorés par des facteurs néfastes d’environnement (tabac) de même que des mécanismes génétiquement contrôlés. Mais la cause de cette raréfaction folliculaire n’est pas connue.


Certaines études anatomopathologiques et quelques rares grossesses postménopausiques témoignent de la présence de quelques follicules restants.



Périménopause


Les irrégularités du cycle ont été analysées par Sherman et Korenman. Au fur et à mesure de l’âge, les cycles se raccourcissent progressivement (18 à 21 jours), la phase folliculaire va devenir plus courte (8 jours), l’ovulation précoce et la durée du corps jaune initialement normale vont ensuite diminuer. Une élévation modérée de la FSH est observée à ce stade. La périménopause débute vers 40 ans et sans doute avant, dès 35 ans. Les cycles irréguliers correspondent à une alternance de périodes où l’ovaire est réfractaire aux sollicitations hypophysaires des gonadotrophines (avec hypo-estrogénie) et d’autres où il reste sensible (avec hyperestrogénie relative).


L’inhibine est une glycoprotéine isolée du liquide folliculaire chez différents mammifères (ovin et bovin) et dans l’espèce humaine. Elle a été purifiée et séquencée. Elle est formée de deux sous-unités α et β. Son isolement dans le liquide folliculaire humain a été confirmé. Sa synthèse est effectuée par les cellules de la granulosa et l’inhibine B est un excellent marqueur de la présence de ces cellules, donc des follicules. Son action inhibitrice s’exerce surtout sur FSH, à un degré moindre sur LH. La diminution de l’AMH autre protéine sécrétée par les cellules de granulosa des follicules préantraux est un autre marqueur de la disparition du capital folliculaire.


La raréfaction des follicules diminue le taux d’inhibine B et d’AMH circulantes ; la FSH plus sensible à ce rétrocontrôle va progressivement s’élever, la LH restant normale. L’élévation de FSH a pour effet :



Les corps jaunes obtenus à partir de follicules vieillis sécrètent des quantités moindres de progestérone, expliquant le déséquilibre estroprogestatif d’aggravation progressive. Plus tardivement, malgré des taux de FSH élevés, d’E2 notables et malgré l’existence de quelques pics de LH asynchrones, les ovulations deviennent rares, avant de disparaître. Les cycles sont alors irréguliers, souvent anovulatoires ou avec un corps jaune inadéquat. Le déséquilibre estroprogestatif s’accentue (augmentation du rapport E2/P). Les gonadostimulines, face à la résistance périphérique ovarienne, s’élèvent, FSH isolément d’abord, puis FSH et LH. La clairance métabolique de ces polypeptides n’étant pas modifiée par l’âge, il s’agit bien d’une augmentation de la sécrétion hypophysaire.




Modifications des sécrétions ovariennes à la ménopause (figure 27.3)


En période d’activité génitale, l’ovaire sécrète 90 % de l’E2 circulant et une quantité plus faible d’E1 ainsi qu’une très faible quantité de testostérone (T). Le principal androgène sécrété est la delta-4-androstènedione (A) qui se convertit en périphérie en E1.



Chez la femme en postménopause, l’ovaire ne sécrète plus d’œstrogènes et d’androgènes selon des données récentes (Schaison, 2000). Chez des femmes surrénalectomisées, les taux d’androgènes circulant sont très faibles (testostérone et delta-4-androstènedione), les activités enzymatiques de la stéroïdogenèse sont très faibles au niveau de l’ovaire et il n’a pas été possible de mettre en évidence de récepteurs pour LH/HCG. Le taux d’E1 circulant devient supérieur à E2.


E1 provient essentiellement de la conversion périphérique de A d’origine surrénale surtout (le taux est doublé par rapport à celui de la femme jeune ; Siiteri et MacDonald), l’apport du stroma cortical ovarien étant plus modeste.


Cette conversion se produit au niveau du foie, du tissu adipeux, du tissu nerveux sous l’action d’une enzyme, l’aromatase, et s’accroît avec l’âge et le poids (la masse grasse). Enfin, on rappellera l’élévation progressive de la protéine porteuse des estrogènes et des androgènes avec l’âge (SHBG), ce qui diminue encore les valeurs libres seules actives




Clinique





La mammographie doit être systématique


La mammographie doit être systématique, même si l’examen clinique est normal. La campagne nationale de dépistage organisé commence à 50 ans (cf.chap. 19) et s’arrête à 74 ans. On insistera sur la difficulté de lecture des mammographies en cas de seins denses, ce qui est souvent observé avant 45 ans et sur l’intérêt de l’échographie mammaire ou de l’IRM dans ces cas (Balu-Maestro, 2010).






Diagnostic différentiel


À cette période, en pratique, deux problèmes peuvent se poser.




Devant les irrégularités menstruelles


Le problème est de savoir s’il s’agit d’irrégularités simples ou de métrorragies pré- voire postménopausiques nécessitant un bilan.


Les femmes qui ont un saignement qui survient après un syndrome prémenstruel (seins tendus, prise de poids, douleurs pelviennes), avec une courbe thermique dysovulatoire, ont un cycle irrégulier. Il ne s’agit pas ici de métrorragies mais de règles. L’échographie permet parfois de montrer la maturation de quelques follicules avec kystisation qui explique ces brèves poussées d’hyperœstrogénie suivies de menstruations.


Par contre, après la ménopause, toute métrorragie après une période d’aménorrhée de quelques mois, doit être explorée complètement (cf.chap. 9 et 21) surtout si les facteurs de risque sont réunis (obésité, diabète, hypertension, cancer familial de l’endomètre). Nous rappelons que l’aromatisation de A en E1 se fait au niveau du tissu graisseux et que cette imprégnation prolongée et ininterrompue de la muqueuse par un estrogène, même faible, peut être responsable d’atypies cellulaires.


L’échographie en 2D ou 3D avec doppler permet de visualiser l’épaisseur de l’endomètre et de calculer le volume de l’hyperplasie. Si nécessaire, la biopsie de l’endomètre lors d’une hystéroscopie confirme l’hyperplasie endométriale secondaire à l’hyperœstrogénie relative, source de métrorragies voire d’un cancer de l’endomètre.


La mesure de l’épaisseur de l’endomètre doit être systématique : en postménopause, elle est normalement inférieure à 3–4 mm permettant d’affirmer que l’hémorragie est liée à une atrophie.



Traitement de la ménopause



Traitement de la périménopause


Il faut pallier le déficit en progestérone et prescrire un traitement par la progestérone naturelle ou un progestatif de synthèse du 15e au 25e jour du cycle.


Si la femme souhaite une contraception à cette période d’irrégularité menstruelle, on peut conseiller un progestatif type nomégestrol 3, 75 mg ou promégestone 0, 5 mg du 5e au 25e jour du cycle ou un stérilet au lévonorgestrel.


L’efficacité est alors de 100 %, l’aménorrhée par atrophie étant rare dans cette période d’hyperœstrogénie. En pratique, comme nous l’avons vu, il existe à cette période des phases d’hyperœstrogénie où le traitement progestatif est bien toléré par l’endomètre suivi de phases d’hypœstrogénie où des épisodes d’aménorrhée surviennent, source d’inquiétude pour la femme. Dans ces conditions, il est possible d’associer au progestatif antigonadotrope pris du 5e au 25e jour une petite quantité d’estrogène, les dix derniers jours par exemple du traitement progestatif pour augmenter la tolérance endométriale tout en conservant la sécurité contraceptive et la supplémentation en progestérone : il s’agit des traitements dits de « freinage–substitution ».


En l’absence de pathologie gynécologique, une contraception par microprogestatif peut être prescrite en continu : Cérazette®, Microval® (seul remboursé à 65 %, 1,28 €), Milligynon®, 1 cp/jour, tous les jours à heure fixe.


L’efficacité n’est plus absolue (avec 1 à 2 % d’échec) et l’absence de règles fréquente. La fertilité décroissante avec l’âge autorise toutefois ce type de traitement à cette période. Le traitement sera poursuivi jusqu’à une aménorrhée prolongée à l’arrêt du traitement.


La ménopause ne sera affirmée que sur des arguments péremptoires : aménorrhée > 1 an, E2 < 150 pmol/L (40 ng/L) et FSH > 50 UI/L.


Toutefois, avec ces microprogestatifs, on a observé la persistance de sécrétions importantes d’estradiol qui n’est pas compensée par le faible taux de progestérone du médicament. Il s’ensuit une hyperœstrogénie relative, avec en particulier une tension mammaire désagréable, une hyperplasie de l’endomètre déjà fréquente à cette période de la vie obligeant à la prescription simultanée de progestérone naturelle ou de progestatifs nor-prégnane du 15e au 25e jour du cycle.


En cas de pathologie (hyperplasie de l’endomètre, myome, mastopathie bénigne), un progestatif de synthèse puissant est prescrit : type promégestone 500 mg (Surgestone®) ou nomégestrol 3,75 mg (Lutényl®) du 5e au 25e jour du cycle à dose de 1 cp/j (tableau 27.1).



Quand arrêter le traitement progestatif ?Tant qu’il y a une hémorragie de privation, il y a des estrogènes endogènes ; la ménopause n’est pas installée.


L’aménorrhée signe la disparition de la sécrétion œstrogénique. Elle peut être temporaire, témoin de l’instabilité de la fonction ovarienne à cet âge.



Traitement hormonal de la ménopause confirmée (Afssaps, 2006)


Ici, le problème est différent puisqu’il n’y a ni saignement ni possibilité de grossesse.


Deux attitudes sont possibles :



image considérer la ménopause comme une étape normale de la vie génitale et ne pas traiter s’il n’y a pas de troubles (Guyot, 2008) ;


image donner par principe un traitement substitutif œstroprogestatif avec l’idée d’éviter les complications du déficit en œstrogènes : ostéoporose, troubles vasculaires, atrophie vulvovaginale (Jamin, 2008). En effet, les femmes survivent en moyenne 30 ans après leurs dernières règles. Les problèmes posés par exemple par les fractures du col du fémur, les tassements vertébraux en font une question de société dont l’incidence économique est importante. A fortiori la prévention des affections coronariennes, première cause de mortalité de la femme ménopausée (bien avant le cancer du sein), reste un objectif majeur de santé publique. En faire la prévention serait fort utile.



Faut-il médicaliser la ménopause ?


Une conférence de consensus réunie par l’ANDEM en 1991 avait répondu oui à cette question, ce qui sous-entend une surveillance régulière de toutes les femmes traitées ou non. Le traitement est choisi soit pour des motifs cliniques (bouffées de chaleur, sécheresse vaginale…), soit pour une demande individuelle. Dans l’état actuel des connaissances, le traitement hormonal substitutif peut être proposé et recommandé pour une durée limitée, mais certainement pas imposé à l’ensemble de la population concernée.


Retenons donc que les experts ne recommandent pas le traitement systématique des femmes ménopausées asymptomatiques qui n’en font pas la demande. Retenons également, plus récemment, les recommandations de l’Afssaps en 2004 résumées dans l’encadré ci-dessous.



Douze messages clés à destination des femmes


1. La ménopause n’est pas une maladie ! Le THM est par contre un médicament. Il a des indications, des contre-indications et des effets indésirables. Il doit être prescrit pour une durée limitée ; en pratique 2 à 3 ans sont en moyenne suffisants. Discutez-en avec votre médecin !


2. Le THM est le traitement de loin le plus efficace contre certains troubles qui peuvent survenir à la ménopause, telles que les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale et les sudations nocturnes. Il ne s’agit pas d’une panacée dans la lutte contre le vieillissement, il ne répondra pas dans ce cas à toutes vos attentes. Il n’a, en particulier, pas d’effet protecteur sur les troubles cognitifs et les risques de démence.


3. Le THM est efficace pour la prévention de certaines fractures à la ménopause. Les fractures sont cependant peu fréquentes avant 60 ans et des alternatives thérapeutiques peuvent vous être proposées. Discutez-en avec votre médecin !


4. Si vous avez besoin ou si vous souhaitez prendre un THM à base d’œstrogènes seuls, sachez que sur la base des données actuelles, ce traitement ne semble pas augmenter le risque de cancer du sein mais que par contre vous serez exposée à un risque cardiovasculaire et un risque de l’endomètre accrus. Discutez-en avec votre médecin !


5. Si vous avez besoin ou souhaitez prendre un THM combinant œstrogènes et progestatifs, vous éviterez le surcroît de risque de cancer de l’endomètre et pourriez réduire le risque de cancer colorectal mais serez exposée à un risque augmenté de cancer du sein et de risque cardiovasculaire. Discutez-en avec votre médecin !


6. Si vous avez eu une hystérectomie, il est inutile de prendre un traitement œstroprogestatif, un traitement par œstrogènes seuls est suffisant. Vous pourriez sinon vous exposer à un surcroît de risque inutile de cancer du sein.


7. Si vous ne présentez pas de facteur de risque particulier, les experts considèrent que ces surcroîts de risque ne remettent pas en cause la prescription d’un THM dans le traitement de certains troubles de la ménopause tels que bouffées de chaleur, sécheresse vaginale ou sudations nocturnes. Discutez-en avec votre médecin !


8. Nous attirons votre attention sur le fait que ne pas prendre de THM ne vous fera pas éviter tout risque de cancer ou tout risque cardiovasculaire. Les cancers du sein ou de l’endomètre et les accidents cardiovasculaires surviennent aussi chez des femmes qui n’ont jamais pris de THM.


9. Si vous avez arrêté un THM, vous ne courez plus de risque cardiovasculaire supplémentaire. De même, le surcroît de risque de cancer du sein aura disparu dans les 5 ans après l’arrêt de votre traitement.


10. Pour éviter les problèmes, le meilleur suivi consiste à la consultation régulière de votre médecin (par exemple, 2 fois par an) en vue d’un examen gynécologique et à la participation tous les 2 ans au programme de dépistage du cancer du sein par mammographie.


11. Nous attirons votre attention sur le fait que les dérivés du soja, et plus généralement les phyto-œstrogènes, s’ils peuvent avoir une action sur les bouffées de chaleur, peuvent présenter les mêmes risques que les œstrogènes ! La fiabilité de ces produits n’est pas garantie et leur sécurité n’a pas été évaluée. Nous vous déconseillons donc d’en prendre pour le traitement de vos troubles, tant qu’ils n’auront pas reçu l’autorisation des autorités sanitaires.


12. Si vous désirez des informations complémentaires, n’hésitez pas à consulter votre médecin.

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Apr 23, 2017 | Posted by in GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE | Comments Off on 27: Ménopause

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