Chapitre 26 Lésions traumatiques des tendons extenseurs de la main
Ce que vous savez déjà
• Le pronostic est essentiellement conditionné par les lésions associées (ostéoarticulaires ou cutanées).
Ce que nous pouvons préciser
Quelques notions sur l’anatomie de l’appareil extenseur (figures 26.1 à 26.3)
Aux quatre derniers doigts
• À la main et au poignet : extenseur propre et commun pour index et auriculaire, extenseur commun pour médius et annulaire. Chacun des extenseurs des quatre derniers doigts est relié par des bandelettes tendineuses (possibilité de suppléance).
• Au niveau des doigts, l’appareil extenseur se présente sous la forme d’une lame fibreuse mince, étalée sur toute la face dorsale du doigt, constituée par des fibres longitudinales des tendons longs extenseurs, celles obliques des muscles intrinsèques des doigts, et des formations fibreuses passives rétinaculaires. Il y a une insertion à la base de chaque phalange.
Un détail sémiologique
La section des extenseurs au dos de la main ou de la tête métacarpienne entraîne la chute de la phalange proximale, alors que l’extension des deux autres phalanges est conservée grâce à l’intégrité du système intrinsèque.
Leur traitement
Vous avez à votre disposition :
Les moyens de réparation chirurgicale
Ils font appel aux techniques classiques :
• suture par des points au PDS 4/0 et quelques points supplémentaires d’affrontement avec un fil plus fin (figures 26.4 et 26.5) [**] ;
• dans les zones proximales : point de Kessler modifié et surjet épitendineux au fil 6/0 ; en distal, points en U 6/0 ;
Les moyens d’immobilisation
• Les plâtres circulaires digitaux susceptibles d’entraîner des escarres par compression sont à éviter, ainsi que les attelles métalliques à pattes modelables qui peuvent comprimer les pédicules collatéraux et entraîner un flessum articulaire résiduel [*].
• Le rappel dynamique d’extension pour mobilisation assistée est en fait le meilleur appareillage (figure 26.7) ; il est particulièrement indiqué dans les zones 5 à 8 (poignet à 30° d’extension, rappel sous P1) et peut être aussi utilisé dans les zones 3 et 4 (rappel sous P2).
• Les broches de Kirschner fines (10/100) transarticulaires sont souvent très utiles dans les zones 1 et 2 pour bloquer l’IPD. Encore faut-il redouter un sepsis : surveillance ++ (ablation au moindre signe inflammatoire). Il est préférable d’associer à la broche une attelle. L’extrémité de la broche est enfouie sous la peau.