Item 258 Lithiase biliaire et complications
ITEM 5 Indications et stratégies d’utilisation des principaux examens d’imagerie.
ITEM 66 Thérapeutiques antalgiques, médicamenteuses et non médicamenteuses.
ITEM 83 Hépatites virales. Anomalies biologiques hépatiques chez un patient asymptomatique.
ITEM 173 Prescription et surveillance des anti-infectieux.
ITEM 195 Douleurs abdominales et lombaires aiguës chez l’enfant et chez l’adulte.
ITEM 196 Douleur abdominale aiguë chez la femme enceinte.
ITEM 203 Fièvre aiguë chez l’enfant et chez l’adulte.
ITEM 268 Pancréatite aiguë.
ITEM 275 Péritonite aiguë.
ITEM 320 Ictère.
ITEM 345 Vomissements de l’adulte : orientation diagnostique et traitement.
Sujets tombés au concours de l’Internat et aux ECN
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La maladie lithiasique biliaire est définie par la présence d’un ou plusieurs calculs dans la vésicule biliaire.
C’est une pathologie fréquente qui touche 15 à 20 % de la population dans les pays occidentaux.
En revanche, seuls 20 % des patients sont symptomatiques.
La bile, produite en permanence par le foie, est une solution aqueuse constituée principalement d’eau, d’acides biliaires, de cholestérol, de phospholipides et de bilirubine.
Entre les repas, la bile est stockée et concentrée dans la vésicule biliaire, ce qui en fait le lieu privilégié de la lithogenèse.
Les complications de la maladie lithiasique sont nombreuses et parfois graves. Leur expression clinique dépend du siège de l’obstruction biliaire.
Le traitement de la maladie lithiasique repose principalement sur la cholécystectomie.
I Épidémiologie – physiopathologie
L’excrétion biliaire a pour principale fonction l’élimination de la bilirubine, produit de dégradation de l’hémoglobine. Elle participe également à :
La maladie lithiasique biliaire est définie par la présence d’un ou plusieurs calculs dans la vésicule biliaire.
C’est une pathologie fréquente, qui touche 15 à 20 % de la population dans les pays occidentaux.
Son incidence est plus élevée chez la femme et augmente régulièrement avec l’âge.
En revanche, seuls 20 % des patients porteurs de calculs vésiculaires sont symptomatiques.
On distingue deux types de calculs biliaires :
A Calculs cholestéroliques
1 Formation des calculs de cholestérol
La bile est une solution aqueuse dans laquelle le cholestérol est solubilisé par incorporation dans des micelles constituées de sels biliaires et de phospholipides.
Lorsque la concentration de cholestérol dépasse les capacités de solubilisation micellaire, la bile est dite sursaturée. Des cristaux de cholestérol précipitent et peuvent alors s’agglomérer pour former des calculs.
Entre les repas, la bile est stockée et concentrée dans la vésicule biliaire ce qui en fait le lieu privilégié de la lithogenèse. L’hypomotilité vésiculaire favorise également la lithogenèse.
2 Facteurs de risque des calculs de cholestérol
Toutes les conditions qui favorisent l’augmentation de la sécrétion biliaire de cholestérol ou la diminution de la concentration des acides biliaires vont favoriser la survenue de calculs cholestéroliques.
B Calculs pigmentaires
La bilirubine, produit de dégradation de l’hémoglobine, est normalement éliminée dans la bile sous forme conjuguée, hydrosoluble.
Les calculs pigmentaires sont formés par la précipitation de sels de bilirubine non conjuguée, donc insoluble dans l’eau.
Les facteurs de risque des calculs pigmentaires sont :
II Manifestations cliniques (tableau 258-I)
Bien que fréquente, la lithiase biliaire est symptomatique chez seulement 20 % des patients.
Les complications de la maladie lithiasique sont nombreuses et dépendent du siège de l’obstruction biliaire.
Sur le plan anatomique, il est important de distinguer :
A Colique hépatique
La colique hépatique correspond à l’obstruction brutale et transitoire du collet vésiculaire ou du canal cystique par un calcul vésiculaire.
La symptomatologie clinique se résume à la douleur de colique hépatique ITEM 195 :
L’examen physique au cours de la crise montre un signe de Murphy : douleur provoquée à la palpation de l’aire vésiculaire lors de l’inspiration profonde. Il est en revanche normal au décours de la crise.
Les signes négatifs éliminent une complication :
Le bilan biologique est le plus souvent normal.
Un franc syndrome de cytolyse hépatique avec des transaminases parfois > 10 N traduit une migration lithiasique. Les enzymes de la cholestase sont alors normales ou très peu élevées car l’obstruction biliaire est fugace. Le diagnostic de migration lithiasique est conforté par la franche et rapide décroissance des transaminases > 50 % en 24 à 48 heures ITEM 83
Le diagnostic repose sur l’échographie hépatobiliaire qui met en évidence le ou les calculs vésiculaires sous la forme d’images hyperéchogènes, avec cône d’ombre acoustique postérieur, mobiles dans la vésicule biliaire.
B Cholécystite aiguë lithiasique
La cholécystite aiguë correspond à l’infection localisée de la vésicule biliaire.
1 Forme typique
La cholécystite aiguë réalise une douleur de colique hépatique qui se prolonge > 3 heures et s’associe rapidement à un syndrome infectieux ITEM 195
(http://www.snfge.org/01-Bibliotheque/0D-Pratiques-cliniques/Reco_hors_HAS/lithiase_biliaire_court.pdf)