Chapitre 22 Fractures des métacarpiens (II à V)
Ce que vous savez déjà
• Il y a cependant des cals vicieux assez nombreux, avec notamment des raideurs et des malrotations faciles à éviter.
Ce que nous pouvons préciser
Un rappel de l’architecture du métacarpe (figures 22.1 à 22.4)
• Les bases des métacarpiens et leurs têtes font partie des arches transversales (proximale et distale), alors que les diaphyses concaves en ventral conditionnent en grande partie l’arche longitudinale.
• Leur répartition autour du IIIe méta (axe de la main) est divergente vers l’aval, et le parallélisme des doigts est rétabli par la mobilité des MP. Leur convergence en flexion se fait au niveau de l’éminence thénar.
Leur classification
Elle est simple. Il y a des fractures de la base du corps, du col et de la tête des métas, mais dont la localisation et la gravité sont différentes selon qu’il s’agit de métas fixes (II et III), semi-mobiles (IV) ou mobiles (V) (figures 22.5 et 22.6) :
• fractures de la base : seule est à retenir celle de la base du Ve métacarpien. Comme une fracture de Bennett, mais avec des conséquences malgré tout moins graves, elle peut entraîner une subluxation et une fermeture de commissure ;
• fractures diaphysaires : transversales, obliques, comminutives, elles ont deux caractères communs, un déplacement habituel à crosse dorsale et la possibilité de rotation avec décalage ;
• fractures du col : la plus fréquente est celle du Ve (improprement appelée fracture du boxeur : c’est plutôt celle du IIe). Il est important d’en mesurer l’angulation en vue du traitement. Une tolérance est d’autant plus grande que le méta est plus mobile : 30° pour le Ve et moins de 20° pour les IIe et IIIe. De plus, il faut savoir que ces fractures sont souvent ouvertes et contaminées (flore buccale) ;
• fractures des têtes : elles résultent en général d’un choc direct et souvent par écrasement, d’où la fréquence des ouvertures et de la comminution des traits.