2: Questions de biophysique et de technologie

Chapitre 2 Questions de biophysique et de technologie





Premières définitions








Réglages






Comment j’explique la formation d’un point sur une image – localisation et intensité du blanc


(Remarque : ne sont pas évoqués dans ce paragraphe les lissages et les autres réglages possibles, qui sont abordés par la suite.)


Un point sur l’écran (ou pixel) représente un écho de l’ultrason émis (on parle d’onde incidente et d’onde réfléchie). Il se forme quand il rencontre une interface entre deux éléments de propriétés mécaniques différentes. Son énergie est proportionnelle à la différence d’impédance. Quand les deux structures sont très différentes (par exemple muscle-os), l’énergie (ou amplitude) de l’onde réfléchie est forte ; quand la différence d’impédance est petite, l’énergie de l’onde réfléchie est faible (l’unité de l’énergie acoustique est le décibel : dB). L’énergie de l’onde réfléchie se traduit sur l’écran par l’intensité du blanc (Brightness, luminosité, en mode B). Le point est positionné sur l’écran par la simple mesure du temps t entre l’émission et la réception. En effet, D = c.t ; la distance entre la sonde représentée par le haut de l’image et le point étudié est la mesure d. La distance d doit être parcourue deux fois : aller (d) + retour (d) ; D = 2d ; c = la vitesse moyenne des ultrasons dans le corps humain (1 540 m/s). Chaque ligne étant construite l’une après l’autre, l’image se forme grâce à la succession de lignes (figure 2.3).






Comment j’explique et j’illustre les limites de la résolution axiale en faisant appel aux connaissances sur la longueur d’onde


La résolution axiale est limitée par la longueur de l’onde λ. Celle-ci se calcule comme suit :



image



Où c = 1 540 m/s ; c’est la vitesse moyenne des ultrasons dans le corps humain, et f la fréquence de la sonde en MHz.


Ainsi, λ = 1 540 000 (mm/s)/6 000 000 (Hz) pour une sonde de 6 MHz.


C’est-à-dire λ = 1,5/6 (en mm) = 0,25 mm.


La résolution axiale la meilleure pouvant être obtenue par un appareil d’échographie est donc de l’ordre de 0,25 mm pour une fréquence de 6 MHz.


De façon simple, λ (mm) = 1,5/fr ; fr étant la fréquence de la sonde exprimée en MHz.


La mesure de la clarté nucale s’exprime au 10e de millimètre ; faire une différence aussi petite entre deux mesures est donc un non-sens biophysique. On comprend pourquoi sa variabilité inter-observateur est de ± 0,6 mm au 95e percentile.



Pour aller plus loin



Comment j’explique l’atténuation de la pixellisation par anticrénelage et son inconvénient sur les toutes petites mesures


Les informations brutes obtenues par l’échographe sont des pixels dont la taille est liée à la longueur d’onde. La hauteur est plus fine que la largeur. Ainsi, pour une sonde de 6 MHz, le pixel le plus petit est au mieux de l’ordre de 0,25 x 0,50 mm. À l’écran, l’image est bien plus fine et la résolution semble meilleure. En effet, il existe une démultiplication des pixels avec un traitement spatial et temporel tel que l’image reste vraisemblable et riche. Chaque pixel est morcelé. Le nombre de pixels est donc multiplié. Le traitement spatial de l’image comporte un anticrénelage afin d’éviter l’effet visuel de marche d’escalier. Il consiste entre autres à rendre l’image légèrement floue (en fractionnant chaque pixel, et en étalant ces points en gradient de gris), puis à renforcer les contours par affutage. Comme sur un logiciel de traitement d’image (type Photoshop®), l’affutage consiste à détecter les contours pour renforcer l’intensité du blanc et du noir sur deux lignes parallèles, améliorant le confort visuel. L’impression subjective de l’opérateur est à l’amélioration de la résolution. Il n’en est objectivement rien, c’est la netteté globale qui a été artificiellement améliorée. C’est le SRI de GE® ou l’AIP d’Aloka®, la Precision de Toshiba® par exemple.


Ceci aboutit à un léger épaississement des parois. Les petites mesures d’anéchogénicité, comme la mesure de la clarté nucale, sont donc diminuées d’autant.


Sur la ligne A figurant une mesure de clarté nucale, les flèches sont positionnées sur la marche d’escalier entre le blanc et le noir. La limite est nette. Sur la ligne B qui a subi le traitement par anticrénelage, la partie blanche apparaît plus large, l’image est plus agréable, mais la mesure de la clarté nucale est diminuée (figure 2.5).


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Apr 23, 2017 | Posted by in GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE | Comments Off on 2: Questions de biophysique et de technologie

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