Cas 18 Protrusion du disque intervertébral en lombosacral OBJECTIF Ne jamais qualifier un patient de simulateur avant d’en être absolument certain. PATIENT(E) Une femme de 25 ans, de grande taille, travailleuse sédentaire en surpoids, qui ne fume pas et ne boit pratiquement jamais d’alcool. ANTÉCÉDENTS La patiente ne présente pas d’antécédents particuliers. DOLÉANCE ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 18.1) La patiente a consulté, adressée par son médecin généraliste, pour des lombalgies considérables et des douleurs de jambe plus importantes à droite qu’à gauche à la suite de mouvement de flexion et de torsion dans un espace exigu. Les douleurs de jambe s’étendent depuis la face postérolatérale de chaque jambe jusqu’aux talons. Apparemment, c’est comme s’il y avait une « barre douloureuse permanente » au niveau du bas du dos jusqu’à ses hanches, plus importante du côté droit. Figure 18.1 Elle avait subi une anesthésie par bloc épidural qui avait été responsable d’engourdissement de la face latérale de la cuisse, juste au-dessus de l’articulation du genou, et elle avait présenté des malaises à la suite d’une infection sévère dans les suites de l’injection épidurale qui avait nécessité deux antibiotiques par voie veineuse pour résoudre l’infection. Environ 1 mois avant cette consultation, elle a été hospitalisée pendant 2 semaines pour une récidive aiguë de ses douleurs du bas du dos et des jambes ; de la morphine a été administrée toutes les 4 heures à cause de ce syndrome douloureux lombal sévère. Elle avait du mal à s’endormir à cause de la douleur du bas du dos ; c’est pourquoi elle prenait deux comprimés de 5 mg de diazépam avant d’aller se coucher. Cela l’a conduit à devoir prendre des laxatifs, même si elle mangeait des fruits et du pain complet. La toux et les éternuements provoquaient une augmentation de la douleur du bas du dos. Elle se tenait avec le genou droit légèrement fléchi en raison des douleurs irradiant depuis le bas du dos vers le talon droit. Elle a essayé l’acupuncture mais sans soulagement durable. Elle porte maintenant une contention rigide lombale qui ne lui permet pas de se pencher ni de se lever, car son médecin généraliste a pensé que cela pourrait l’aider ; c’est le cas si elle la porte en continu. Le seul moment où elle la retire est quand elle va se coucher et quand elle fait sa toilette. La stimulation nerveuse électrique transcutanée (transcutaneous electrical nerve stimulation [TENS]) et la rééducation n’ont été d’aucune aide. Le fonctionnement vésical et intestinal était normal, en dehors des constipations secondaires à la prise de diazépam. Elle essaie de ne pas prendre de médicaments car elle ne les supporte pas bien ; elle a récemment pris un antalgique, et elle a développé une réaction allergique, sa peau ayant commencé à peler sur la paume de ses mains. Elle a vu de nombreux neurochirurgiens et orthopédistes ; aucun d’entre eux n’a estimé que la chirurgie était une bonne solution et elle a été, en fait, étiquetée de simulatrice par les orthopédistes et neurochirurgiens qu’elle a consultés ; cela a provoqué une grande détresse chez elle et sa famille. ÉTIOLOGIE La patiente a tout d’abord ressenti une douleur du bas du dos lorsqu’elle travaillait dans un espace exigu où elle devait se pencher et faire des mouvements de rotation du rachis. Elle dit que, comme elle est grande, se pencher et se tourner dans cet espace exigu a provoqué une pression importante sur le bas de son dos. Le lieu de travail était à l’étroit parce que deux personnes travaillaient au même moment dans cet espace confiné. Apparemment, la douleur a commencé tôt au cours de cet emploi et a rapidement augmenté au cours de plusieurs mois de flexions et rotations répétées. Only gold members can continue reading. Log In or Register to continue Related Related posts: 9: Sarcome d’Ewing 28: Évaluation scanographique versus radiographique en position debout de l’inégalité de longueur des membres inférieurs 52: Lésions des tissus mous après un accident de voiture 48: Remplacement par un disque artificiel Charité des disques intervertébraux L4–L5 et L5–S1 dégénératifs 100: Protrusions postérieures des disques intervertébraux T5–T6 et T11–T12 54: Dissection de l’artère vertébrale Stay updated, free articles. Join our Telegram channel Join Tags: Douleurs rachidiennes 100 défis cliniques Jun 3, 2017 | Posted by admin in GÉNÉRAL | Comments Off on 18: Protrusion du disque intervertébral en lombosacral Full access? Get Clinical Tree
Cas 18 Protrusion du disque intervertébral en lombosacral OBJECTIF Ne jamais qualifier un patient de simulateur avant d’en être absolument certain. PATIENT(E) Une femme de 25 ans, de grande taille, travailleuse sédentaire en surpoids, qui ne fume pas et ne boit pratiquement jamais d’alcool. ANTÉCÉDENTS La patiente ne présente pas d’antécédents particuliers. DOLÉANCE ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 18.1) La patiente a consulté, adressée par son médecin généraliste, pour des lombalgies considérables et des douleurs de jambe plus importantes à droite qu’à gauche à la suite de mouvement de flexion et de torsion dans un espace exigu. Les douleurs de jambe s’étendent depuis la face postérolatérale de chaque jambe jusqu’aux talons. Apparemment, c’est comme s’il y avait une « barre douloureuse permanente » au niveau du bas du dos jusqu’à ses hanches, plus importante du côté droit. Figure 18.1 Elle avait subi une anesthésie par bloc épidural qui avait été responsable d’engourdissement de la face latérale de la cuisse, juste au-dessus de l’articulation du genou, et elle avait présenté des malaises à la suite d’une infection sévère dans les suites de l’injection épidurale qui avait nécessité deux antibiotiques par voie veineuse pour résoudre l’infection. Environ 1 mois avant cette consultation, elle a été hospitalisée pendant 2 semaines pour une récidive aiguë de ses douleurs du bas du dos et des jambes ; de la morphine a été administrée toutes les 4 heures à cause de ce syndrome douloureux lombal sévère. Elle avait du mal à s’endormir à cause de la douleur du bas du dos ; c’est pourquoi elle prenait deux comprimés de 5 mg de diazépam avant d’aller se coucher. Cela l’a conduit à devoir prendre des laxatifs, même si elle mangeait des fruits et du pain complet. La toux et les éternuements provoquaient une augmentation de la douleur du bas du dos. Elle se tenait avec le genou droit légèrement fléchi en raison des douleurs irradiant depuis le bas du dos vers le talon droit. Elle a essayé l’acupuncture mais sans soulagement durable. Elle porte maintenant une contention rigide lombale qui ne lui permet pas de se pencher ni de se lever, car son médecin généraliste a pensé que cela pourrait l’aider ; c’est le cas si elle la porte en continu. Le seul moment où elle la retire est quand elle va se coucher et quand elle fait sa toilette. La stimulation nerveuse électrique transcutanée (transcutaneous electrical nerve stimulation [TENS]) et la rééducation n’ont été d’aucune aide. Le fonctionnement vésical et intestinal était normal, en dehors des constipations secondaires à la prise de diazépam. Elle essaie de ne pas prendre de médicaments car elle ne les supporte pas bien ; elle a récemment pris un antalgique, et elle a développé une réaction allergique, sa peau ayant commencé à peler sur la paume de ses mains. Elle a vu de nombreux neurochirurgiens et orthopédistes ; aucun d’entre eux n’a estimé que la chirurgie était une bonne solution et elle a été, en fait, étiquetée de simulatrice par les orthopédistes et neurochirurgiens qu’elle a consultés ; cela a provoqué une grande détresse chez elle et sa famille. ÉTIOLOGIE La patiente a tout d’abord ressenti une douleur du bas du dos lorsqu’elle travaillait dans un espace exigu où elle devait se pencher et faire des mouvements de rotation du rachis. Elle dit que, comme elle est grande, se pencher et se tourner dans cet espace exigu a provoqué une pression importante sur le bas de son dos. Le lieu de travail était à l’étroit parce que deux personnes travaillaient au même moment dans cet espace confiné. Apparemment, la douleur a commencé tôt au cours de cet emploi et a rapidement augmenté au cours de plusieurs mois de flexions et rotations répétées. Only gold members can continue reading. Log In or Register to continue Related Related posts: 9: Sarcome d’Ewing 28: Évaluation scanographique versus radiographique en position debout de l’inégalité de longueur des membres inférieurs 52: Lésions des tissus mous après un accident de voiture 48: Remplacement par un disque artificiel Charité des disques intervertébraux L4–L5 et L5–S1 dégénératifs 100: Protrusions postérieures des disques intervertébraux T5–T6 et T11–T12 54: Dissection de l’artère vertébrale Stay updated, free articles. Join our Telegram channel Join