Chapitre 15 Traumatismes du pied
FRACTURES DU TALUS ET DU COL DU TALUS – CLASSIFICATION
1 Rappels anatomiques (a) : Le talus joue un rôle clé dans pas moins de 3 articulations : (1) l’articulation de la cheville – s’articulant avec le tibia et la fibula – ; (2) l’articulation subtalaire – s’articulant avec le calcanéus – ; (3) l’articulation talonaviculaire ; celle-ci et l’articulation calcanéocuboïdienne forment l’articulation médiotarsienne. Des remaniements arthrosiques secondaires peuvent se produire après une fracture, entraînant une irrégularité des surfaces articulaires.
FRACTURES DU COL DU TALUS – DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
7 Classification (d) : Groupe III : Si la dorsiflexion est plus importante, associée à une force verticale (1), le tibia va se placer entre les deux fragments du talus. Le fragment postérieur est expulsé en arrière, tandis qu’au même moment la surface articulaire postérieure du calcanéus, convexe (2), le repousse en position médiale. Il vient alors se reposer sur la partie médiale du calcanéus (3) : le sustentaculum tali (4).
FRACTURES DU COL DU TALUS – TRAITEMENT
13 Traitement des lesions de type II (b) : (3) Le membre est surélevé pendant une semaine avant que (4) le béquillage sans appui ne soit autorisé. Après 3 à 4 semaines, le plâtre est changé avec prudence et la cheville est amenée à angle droit (5). La décharge est alors poursuivie pour 6 semaines supplémentaires. Par la suite, si la fracture est consolidée et qu’il n’existe pas de signe évident de nécrose, l’appui peut être autorisé sous couvert d’une contention (6). La kinésithérapie sera certainement nécessaire.
FRACTURES DU COL DU TALUS – COMPLICATIONS ET AUTRES FRACTURES DU TALUS
18 Complications (suite) : (c) Fracture de cheville : Rarement, on retrouve une fracture malléolaire compliquant une fracture du col du talus. Une réduction à foyer fermé est ici incertaine, et une synthèse interne de la malléole à foyer ouvert est préférable. (Illus. : fracture de groupe III, avec fracture de la malléole latérale.)
FRACTURES DU CORPS DU TALUS
23 (c) Fractures-avulsions : Les fracturesavulsions du talus de petites tailles peuvent résulter d’un traumatisme en inversion, éversion ou flexion plantaire et rarement de contraintes en dorsiflexion de la cheville – par arrachement d’une pastille osseuse au niveau des insertions ligamentaires ou capsulaires. Ces lésions ne nécessitent qu’un traitement symptomatique (par exemple 2 à 4 semaines dans une botte de marche).
FRACTURES DU CALCANÉUS – DIAGNOSTIC
29 Fracture du calcanéus : Mécanismes lésionnels (a) : La cause la plus fréquente de fracture du calcanéus est une chute d’une hauteur importante avec réception sur les talons. D’autres facteurs importants s’ajoutent à la chute, la nature du sol et le poids du patient. Cette lésion est fréquente chez les couvreurs, les laveurs de vitres et les ouvriers du bâtiment. Rarement, elle est causée par un impact provenant du dessous du pied (par exemple une explosion sous le pont inférieur d’un bateau).
FRACTURES DU CALCANÉUS – RADIOGRAPHIES
35 Radiographies (d) : Un scanner peut être utile dans l’évaluation de la nature et du degré de comminution de la fracture du calcanéus, et d’une éventuelle atteinte de l’articulation subtalaire ou calcanéocuboïdienne. Les incidences coronale, transversale et sagittale sont utilisées. L’incidence coronale considérée comme la référence pour permettre les comparaisons est réalisée en passant par la partie la plus large du talus. Sur ce scanner, la comminution du calcanéus et l’atteinte de l’articulation subtalaire sont évidentes.