10: Rachis

Chapitre 10 Rachis







FRACTURES DU RACHIS – PRINCIPES GÉNÉRAUX ET ASPECTS ANATOMIQUES


1. Principes généraux :










5. Évaluation d’une lésion rachidienne (a) : Lors de la prise en charge d’un traumatisme rachidien quel qu’il soit, il est important de déterminer quelle est la structure lésée, et quelles sont les lésions associées. Ces informations permettent d’évaluer les risques de complications. À noter : 1. le mécanisme lésionnel peut fortement renseigner sur les structures atteintes ; 2. l’examen clinique est un très bon moyen pour évaluer l’étendue des lésions osseuses et ligamentaires (et toute complication neurologique) ; 3. le bilan radiologique et scannographique apporte la majorité des informations nécessaires ; l’IRM permet quant à elle de rechercher les lésions des parties molles, en particulier du disque intervertébral et du complexe ligamentaire postérieur.


Il est important de faire un bilan précoce de la stabilité rachidienne, afin d’être certain que le rachis puisse résister aux contraintes sans se déformer progressivement, ni entraîner des complications neurologiques. L’instabilité peut être exclusivement mécanique (par exemple dans certaines fractures en compression, une déformation en cyphose peut se produire). L’instabilité peut être neurologique (par exemple, des fragments osseux instables peuvent migrer dans le canal médullaire et causer une détérioration neurologique). L’instabilité peut être d’origine combinée mécanique et neurologique. L’évaluation de la stabilité est facilitée par l’utilisation du concept des trois principales colonnes.




CLASSIFICATION DES TRAUMATISMES RACHIDIENS










EXAMEN NEUROLOGIQUE ET HIÉRARCHISATION DES LÉSIONS


13. Examen neurologique : principes de base : Même si le déficit est évident, tout traumatisé rachidien doit bénéficier d’un examen neurologique minutieux au début de sa prise en charge. Celui-ci doit inclure au minimum :






Il faut aussi rechercher ces points importants.










18. Classification de la force musculaire : L’activité musculaire doit être évaluée selon l’échelle de force musculaire :








Score d’indice moteur : Ce score est utile pour évaluer l’étendue de la perte motrice, et pour estimer toute amélioration ou aggravation. Pour le membre supérieur, le biceps, les extenseurs du poignet, le triceps, les fléchisseurs profonds des doigts, et les muscles intrinsèques de la main sont chacun gradés en fonction de l’échelle de force musculaire, et les scores sont additionnés. Le total pour chaque membre est noté (membre supérieur droit, et membre supérieur gauche ; un membre supérieur normal est coté 25). Pour les membres inférieurs, les muscles côtés sont les fléchisseurs de la hanche, le quadriceps, le tibial antérieur, le long extenseur de l’hallux, et les gastrocnémiens.





21 DÉTERMINANTS DE L’ÉVOLUTION DE LA GRAVITÉ DES LÉSIONS NEUROLOGIQUES


Il est utile de noter l’extension de chacun des déficits. Pour cela, l’échelle de Frankel est un outil simple et direct :








TYPES DE LÉSIONS MÉDULLAIRES INCOMPLÈTES


Plusieurs syndromes médullaires sont décrits.





Syndrome centromédullaire


C’est le syndrome médullaire incomplet le plus fréquemment retrouvé ; il accompagne souvent les traumatismes en hyperextension. Il est particulièrement retrouvé chez les patients âgés qui présentent souvent une cervicarthrose (voir aussi figure 71). La moelle peut être lésée au niveau de plusieurs segments, intéressant aussi bien de la substance grise que blanche. Les déficits sont curieusement plus importants au niveau des bras qu’au niveau des jambes. Pour les membres supérieurs, la lésion intéresse les motoneurones distaux, avec paralysie flasque partielle au niveau des doigts et des avant-bras et perte de la sensibilité thermoalgique. Pour les membres inférieurs, la lésion intéresse les motoneurones proximaux, provoquant une paralysie spastique, épargnant la sensibilité, et entraînant parfois des troubles vésicaux et anaux. Ce modèle de lésion est souvent appelé syndrome de « l’homme assis sur un tonneau », avec comme exemple typique un homme âgé qui est capable de marcher, mais dont les épaules sont immobiles, et les mains insensibles.





Syndrome de la queue de cheval


Une rétention vésicale est le signe le plus souvent retrouvé dans ce syndrome (voir p. 268). Les lésions partielles ont fréquemment un bon pronostic. Pour chaque lésion suspecte, il faut rechercher une anesthésie en selle, une atonie anale, le réflexe bulbocaverneux, et l’intégrité des racines sacrales.



LÉSIONS COURANTES









RACHIS CERVICAL – PRISE EN CHARGE INITIALE








27. Prise en charge initiale (e) : Si la limitation des mouvements persiste, ou si le patient présente tout trouble neurologique évident, il faut poursuivre les investigations. Le scanner et l’IRM sont les examens les plus intéressants pour cela. Le scanner (avec coupes transversales) peut révéler des fractures de diagnostic radiologique difficile, surtout au niveau des arcs postérieurs ou des facettes articulaires, et précise toute intrusion osseuse dans le canal médullaire au cours de burst fractures.


L’IRM permet d’étudier l’état du complexe ligamentaire postérieur et des disques intervertébraux. En alternative, des radiographies complémentaires du rachis cervical peuvent être utiles : 1. deux autres en profil, une en flexion, l’autre en extension ; 2. clichés obliques droit et gauche.


La radiographie présente une difficulté technique : la visualisation du rachis cervical distal chez les patients trapus. Le bord supérieur de T1 doit être visualisé. On peut accepter que les détails soient modestes, mais on ne peut pas tolérer que le rachis ne soit pas suffisamment montré pour éliminer un déplacement d’une vertèbre par rapport à l’autre. Si c’est nécessaire, il faut aider le manipulateur en radiologie à réaliser les clichés en exerçant une traction sur les bras du patient, l’un en abduction et l’autre en adduction. Une légère angulation du tube radiologique peut aussi être utile. Dans certains cas, une radioscopie des mouvements du rachis cervical peut être intéressante.



RACHIS CERVICAL – LÉSIONS EN FLEXION ET EN FLEXION-ROTATION
















RACHIS CERVICAL – MISE EN PLACE D’UN HALO DE TRACTION










RACHIS CERVICAL – MISE EN PLACE D’UN ÉTRIER CRÂNIEN










RACHIS CERVICAL – MÉTHODES DE RÉDUCTION







May 27, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 10: Rachis

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