La rédaction des certificats
Cette activité peut paraître accessoire à l’exercice de la médecine. Elle est de plus en plus fréquente, utile et parfois nécessaire, voire obligatoire dans une société où l’état de santé a des conséquences sociales et parfois financières importantes. Certains certificats sont obligatoires du fait d’un texte législatif (certificat de naissance, de décès, maladie professionnelle…). La plupart sont facultatifs, rédigés sur papier libre et nécessitent que le médecin en maîtrise bien la rédaction.
Les textes à retenir
Les textes les plus importants figurent dans le Code de déontologie médicale (www.conseil-national.médecin; Bulletin de l’Ordre des médecins, 2011).
L’article principal est l’article 76 (art. R4127-76 du Code de la santé publique).
Règles de rédaction des certificats
Elles sont en apparence simples et logiques (Bulletin de l’Ordre des médecins, 2011, Roubertie, Jonas, Gravot, Ruaux, 2011) :
• le certificat doit être justifié. Il peut être rendu obligatoire par une loi ou un règlement. Il peut être nécessaire pour que le patient obtienne un avantage social ou n’en perde pas un (cf. art. 50 du Code de déontologie) ;
• le certificat ne peut être rédigé qu’après examen du patient ;
• l’examen doit être réalisé personnellement par le médecin certificateur ;
• le médecin doit en principe refuser la rédaction d’un certificat pour lequel il n’est pas compétent. Il doit alors orienter son patient vers un autre praticien compétent en ce domaine ;
• le certificat ne peut être remis qu’au patient lui-même, sauf exception. C’est le cas pour les mineurs. Le certificat est alors remis à un ou deux représentants légaux. Il en est ainsi certains certificats obligatoires et notamment pour les certificats autorisant les soins sans consentement. Sous certaines conditions, il pourra être remis aux ayants droit lorsqu’il s’agit de faire valoir un droit ou de connaître les causes de la mort pour des motifs légitimes.