14: L’approche des politiques sociales, médico-sociales, éducatives et d’insertions professionnelles

Chapitre 2 L’approche des politiques sociales, médico-sociales, éducatives et d’insertions professionnelles



I La politique sociale relative à la protection de l’enfance et de la famille



A Les missions des intervenants





3 Les missions de la PMI


Outre la clarification de son positionnement sous la responsabilité du président du conseil général, la PMI voit ses missions s’élargir avec le renforcement de la dimension médico-sociale.








B Le recueil et le traitement des informations préoccupantes


Un dispositif d’alerte mieux organisé doit permettre de détecter les situations de danger pour l’enfant.





3 Les conditions de partage de l’information


Jusqu’ici le Code pénal interdisait le partage d’informations à caractère secret. Pourtant, les nécessités du travail et de son efficacité l’imposaient, et la pratique le consacrait. Le partage des informations relatives à une situation individuelle est strictement limité à ce qui est nécessaire à l’accomplissement de la mission de protection de l’enfance. Le père, la mère (ou le tuteur), l’enfant selon son âge et sa maturité, sont préalablement informés, sauf si cette information est contraire à l’intérêt de l’enfant (article L.226-2-2 CASF).


Certains disent que le secret partagé met fin au secret. Non (dit la loi), il peut y avoir partage d’informations avec certaines limites entre personnes soumises au secret professionnel. L’information de personnes concernées avant partage d’information est plutôt un progrès. « Le président du conseil général devient le juge de l’intérêt de l’enfant et de la capacité des parents à recevoir l’information ».




4 La réorganisation des modalités du signalement


Les modalités du signalement sont réorganisées en vue de donner la primauté à l’intervention sociale sur l’intervention judiciaire.





C La diversification des modes d’intervention




2 Les nouvelles modalités de l’accueil de l’enfant


Jusqu’à ce jour, dans le cadre des mesures d’assistance éducative, le juge était placé devant une alternative stricte : soit il maintient l’enfant dans sa famille, en le faisant suivre par un service d’action éducatif en milieu ouvert, soit il l’extrait de son milieu familial.


Cette dichotomie traditionnelle entre action à domicile et hébergement de l’enfant n’étant plus adaptée (dans un contexte où la recherche de solutions individualisées est privilégiée), la loi offre aujourd’hui, au juge, la possibilité de recourir à une nouvelle modalité d’accueil en donnant une base légale à des initiatives prises par des départements.


La notion de « nécessité de retirer l’enfant » est remplacée par une « exigence de protection de l’enfant » dans les cas où des mesures d’assistance éducative peuvent être ordonnées par la justice sont étendues aux situations dans lesquelles le développement du mineur est gravement compromis.


Ainsi, lorsque le juge des enfants a décidé de confier un mineur à un service d’Action éducative en milieu ouvert (AEMO), il peut autoriser ce service à lui assurer un hébergement exceptionnel ou périodique. La loi prévoit que le service doit être spécifiquement habilité à cet effet et en informer sans délai ses parents ou ses représentants légaux. Toutefois, ces derniers peuvent contester sa décision devant le juge.




D Les aménagements relatifs aux droits des parents


En vue de clarifier la place respective de la famille et du professionnel qui intervient auprès d’elle, la loi prévoit l’élaboration d’un document appelé « projet pour l’enfant » dans lequel sont formalisés les objectifs et les modalités d’intervention auprès de la famille.


Des aménagements relatifs aux droits des parents sont également prévus.






II La politique en faveur des personnes en difficulté sociale et professionnelle



A Les missions du CHRS


Les Centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) ont pour mission de traiter dans l’urgence l’insertion sociale et professionnelle. Ils sont efficaces dans la lutte contre les exclusions.





B L’objectif du Revenu de solidarité active (RSA)


Le dispositif d’insertion mis en place par la loi du 1er décembre 2008 s’inscrit dans le cadre d’une politique décentralisée dont le principe est réaffirmé clairement : « […] les politiques d’insertion relèvent de la responsabilité des départements » (les bénéficiaires du RSA) participent à leur définition, à leur conduite et à leur évaluation. L’institution du revenu de solidarité active conduit donc à entériner encore plus nettement le rôle du président du conseil général en matière d’action sociale en en faisant expressément le pilote des politiques, et donc des actions, d’insertion sur son territoire. Deux outils, à sa disposition, permettent de mettre en commun les moyens alloués à la politique d’insertion : le programme départemental d’insertion et le pacte territorial d’insertion. Cette grande autonomie laissée aux collectivités territoriales pourrait se révéler source (facteur) de disparités entre départements.





Apr 14, 2020 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 14: L’approche des politiques sociales, médico-sociales, éducatives et d’insertions professionnelles

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