103 Le raisonnement s’oriente vers une conception multifactorielle de ces morts. Facteurs liés à des pathologies plus ou moins spécifiques du nourrisson • Elles sont dominées par les infections bactériennes ou virales (myocardites, méningites, encéphalites, infections respiratoires…). Les mécanismes du décès peuvent également être multiples (choc septique, apnées, troubles du rythme…). • Des causes cardiaques : cardiopathies malformatives, cardiomyopathies, troubles du rythme. • Des pathologies métaboliques (pathologie héréditaire du métabolisme des acides gras par exemple). • Bien que le reflux gastro-œsophagien ait longtemps été considéré comme un des facteurs (et/ou mécanisme) le plus fréquent, son rôle est maintenant relativisé. • Chez le nouveau-né : infection materno-fœtale, occlusion néonatale, accidents positionnels (accident de peau à peau en salle de naissance, bed-sharing en maternité…). On pense actuellement que le décès résulterait de la présence concomitante de trois facteurs : • une vulnérabilité individuelle (sexe masculin, prématurité et/ou retard de croissance intra-utérin, exposition au tabac pendant la grossesse…) ; • une période critique de vulnérabilité (entre 2 et 6 mois) et ; • des facteurs de stress postnataux (couchage sur le ventre ou le côté, partage du lit, matelas mou, qui sont des facteurs augmentant le risque d’enfouissement facial, infection mineure, privation de sommeil, prise de sédatifs, environnement surchauffé…) et de trois mécanismes potentiels (déficit respiratoire, déficit du système autonome et déficit des mécanismes d’éveil).
Mort inattendue du nourrisson
Causes des morts inattendues du nourrisson et hypothèses physiopathologiques
Morts naturelles : explicables ou restant inexpliquées
Facteurs liés à la maturation des mécanismes régulateurs des grandes fonctions vitales