1: Réanimation

Chapitre 1 Réanimation




GESTION DE L’ÉQUIPE : PRÉPARATION ET CONTRÔLE DE LA RÉANIMATION DU PATIENT TRAUMATISÉ SUR LE LIEU DE PRISE EN CHARGE





DYNAMIQUE DE L’ÉQUIPE


Pour être efficace, l’équipe doit être organisée avant l’arrivée du patient. Ce sont les modalités de cette organisation qui assurent le succès de la réanimation.











LEADERSHIP


Le meneur de l’équipe a un rôle difficile ; il prend des décisions majeures et les transmet à l’équipe qui travaille dans des conditions très stressantes. Il doit être capable de voir les événements avec distance, de haut, en contrôlant ses propres émotions.



Se contrôler soi-même





Être un leader/meneur :





les meilleurs meneurs sont doués de multiples qualités particulières :








Contrôler l’environnement


La réanimation d’un patient traumatisé se déroule rarement dans un lieu privé, exempt de distractions. Le meneur de l’équipe doit être préparé à contrôler le patient, les spectateurs et le bruit, autant d’éléments qui peuvent interférer, altérer la concentration et détourner l’attention des objectifs de la réanimation.





Comme il est possible de remettre à zéro un ordinateur, une équipe bruyante doit aussi être remise à zéro ! Ceci peut être fait par le meneur de l’équipe qui, d’une voix forte et autoritaire, prononce : « Stop ! Tout le monde se tait ! » Dans le silence qui s’ensuit, le meneur rétablit le commandement et les paramètres d’une communication efficace.





ÉQUIPE DE RÉANIMATION DE TRAUMATOLOGIE







Rôle de l’équipe de réanimation traumatologique


Dans le meilleur des cas, selon un schéma anglo-saxon, les rôles sont répartis ainsi. Dans la pratique française, une répartition des rôles selon un schéma voisin doit s’envisager.











Après que le patient a été transféré du service des urgences au bloc opératoire ou au service de réanimation, le service des urgences doit se préparer à recevoir un nouveau patient !






CATASTROPHE HÉMORRAGIQUE







VOIES AÉRIENNES









Abord chirurgical des voies aériennes


En de rares circonstances, la prise en charge des voies aériennes et l’intubation sont impossibles. Le plus souvent, il s’agit d’une déformation des voies aériennes supérieures et du larynx par traumatisme direct ou œdème.



Les principales techniques alternatives de prise en charge des voies aériennes doivent être utilisées en cas d’intubation difficile.



Différents kits de cricothyroïdotomie sont commercialisés ; ils ont en commun de proposer d’introduire une sonde à ballonnet avec un diamètre interne supérieur à 6 mm. L’équipement est moins important que l’entraînement des opérateurs à la technique.


En situation extrême, une aiguille introduite dans la membrane cricothyroïdienne permet une oxygénation translaryngée, mais est inappropriée pour une ventilation prolongée. Cette solution ne doit être utilisée que transitoirement, dans l’attente d’un abord fiable des voies aériennes.


Si le matériel de cricothyroïdotomie est disponible, il est inutile de perdre du temps avec la technique à l’aiguille.






TRAUMATISME DES VOIES AÉRIENNES


Les voies aériennes peuvent être directement affectées par le traumatisme. Les trois situations les plus fréquentes sont :





Une rupture partielle de la trachée requiert une prise en charge précautionneuse, en particulier au moment de l’intubation, afin de ne pas aggraver les lésions.





L’œdème lié aux brûlures des tissus mous des voies aériennes (en particulier de la langue et de l’épiglotte) est maximal entre les 12e et 18e heures après le traumatisme.










RESPIRATION





Évaluation


Évaluation, diagnostic et traitement des lésions thoraciques menaçantes sont entrepris dès que la situation hémodynamique est contrôlée, les voies aériennes sécurisées et le rachis cervical immobilisé (au besoin par une simple contention manuelle, dans un premier temps).



Il convient de procéder systématiquement à un examen en relevant clairement ce qui est normal et ce qui est anormal.


Le but est, avant la première évaluation, de diagnostiquer et de traiter toute lésion thoracique menaçant le pronostic vital. C’est-à-dire :







Des signes de blast pulmonaire peuvent être précocement présents si la victime était à proximité du site d’une explosion.


La présence de signes évocateurs de lésions thoraciques, même pas immédiatement menaçantes, mais qui pourraient s’avérer fatales avant d’être confirmées, doit être dépistée dès ce stade (tableau 1.2).





May 29, 2017 | Posted by in RADIOLOGIE | Comments Off on 1: Réanimation

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