Chapitre 1 Principes de testing manuel du muscle
LE SYSTÈME DE COTATION
Les cotations pour un testing manuel du muscle sont enregistrées en score numérique de zéro (0), qui représente l’absence d’activité, à cinq (5), une réponse normale ou aussi normale que peut l’évaluer un test manuel. Puisque cet ouvrage a pour objet l’évaluation de mouvements et non celle de muscles isolés, le système de cotation évalue l’action de l’ensemble des muscles mobilisés par le mouvement testé. Le système de 5 vers 0 est la convention la plus largement répandue.
| Score numérique | Score qualitatif |
|---|---|
| 5 | Normal (N) |
| 4 | Bon (B) |
| 3 | Passable (P) |
| 2 | Faible (F) |
| 1 | Trace d’activité (T) |
| 0 | Zéro activité (0) |
Ces scores sont basés sur plusieurs facteurs de réaction au test.
Application de résistance
Les règles du testing manuel présentées ici et dans toutes les sources publiées depuis 1921 respectent les principes fondamentaux de la mécanique articulaire et du rapport tension-longueur du muscle [1, 2]. Dans le cas du Biceps brachial par exemple, quand le coude est en extension, le levier du Biceps est court ; le bras de levier augmente à mesure que le coude se fléchit et devient maximal (plus efficace) à 90°, mais à mesure que la flexion se poursuit au-delà de ce point, le bras de levier diminue de longueur et d’efficacité.
Lors du test des muscles vertébro-scapulaires (par exemple, les Rhomboïdes), le point de résistance préféré est le bras plutôt que l’omoplate où les muscles s’insèrent. Le levier plus long reflète plus précisément les contraintes fonctionnelles qui incluent le poids du bras. Les autres exceptions à la règle d’application de la résistance distale comprennent les contre-indications comme la douleur d’une blessure en voie de cicatrisation sur le site où la résistance devrait s’appliquer.
L’examinateur et la valeur du test musculaire
Connaissance de la localisation et des caractéristiques anatomiques des muscles du test. En plus de connaître les attaches, l’examinateur doit être capable de visualiser la place du tendon et ses rapports avec d’autres tendons et structures de la région (ainsi, au poignet, le tendon du Long Extenseur Radial du Carpe se trouve du côté radial du tendon du Court Extenseur Radial du Carpe).
Connaissance de la direction des fibres musculaires et de la direction de traction pour chaque muscle.
Familiarisation avec la position de test et la stabilisation nécessaire pour chaque procédure de test.
Capacité à identifier les schémas de compensation dans un test précis et comment les déceler en sachant quels autres muscles peuvent se substituer à celui que l’on est en train de tester.
Capacité à déceler l’activité contractile à la fois au moment de la contraction et au moment de la décontraction, surtout avec des muscles qui ont très peu d’activité.
Être sensible aux différences de relief des muscles testés par comparaison avec le côté opposé et à ce que l’on peut espérer d’après la taille du corps, l’occupation et autres facteurs.
Connaissance de toute inclinaison à partir des valeurs normales d’amplitude articulaire et la présence de toute hyperlaxité ou déformation articulaire.
Compréhension du fait que le corps musculaire ne doit jamais être empaumé pendant le testing manuel, sauf spécifiquement pour évaluer une réaction algique à la pression ou une douleur dans la masse musculaire.
Capacité à reconnaître des muscles d’innervation identique, ce qui garantira une évaluation musculaire complète et une interprétation précise des résultats du test (parce que la faiblesse d’un muscle dans un myotome doit entraîner l’examen de tout le groupe).
Connaissance du lien entre le diagnostic, la séquence et l’amplitude du test (par exemple, une tétraplégie totale de niveau C7 aura besoin d’un testing élaboré des muscles des extrémités supérieures, mais seulement un testing de confirmation pour les extrémités inférieures).
Capacité à modifier les procédures de test si nécessaire sans compromettre les résultats, et une compréhension de l’influence des modifications sur le résultat.
Connaissance des effets de la fatigue sur les résultats du test, spécialement pour les muscles évalués vers la fin d’une longue session de testing, et être sensible à la fatigue de certaines conditions diagnostiques comme la myasthenia gravis et le syndrome de Eaton- Lambert.Stay updated, free articles. Join our Telegram channel
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