Sec

Chapitre 16 Syndrome Sec






GÉNÉRALITÉS


Le syndrome sec (SS) est de plus en plus répandu en raison des conditions de vie actuelles. En effet, l’air climatisé sec et surchauffé ainsi que le travail sur écran qui réduit le clignement palpébral favorisent le dessèchement. Le SS est plus fréquent chez les sujets âgés du fait de la polymédication et de l’atrophie glandulaire sénile. Sa prévalence dépasse 20 % au-delà de 60 ans et en fait l’un des principaux motifs de consultation ophtalmologique.


On définit le SS comme l’ensemble des manifestations cliniques résultant d’une diminution qualitative ou quantitative des sécrétions des diverses muqueuses ou de la peau. Il affecte surtout les yeux (xérophtalmie) et la bouche (xérostomie), mais aussi le vagin, le tractus respiratoire, le tube digestif et la peau.


On doit distinguer les SS objectifs (confirmés par des examens) des SS subjectifs (ensemble de symptômes ressentis par les patients).


La prise en charge du SS a un triple but :





Les SS posent de multiples difficultés :








DIAGNOSTIC


L’examen clinique vise à recueillir les éléments tendant à authentifier le SS, évaluer son retentissement et rechercher une cause.



inline Signes de syndrome sec


Des questions simples correspondant aux critères diagnostiques du syndrome de Gougerot Sjögren (SGS) (voir Tableau III dans Étiologie) permettent d’obtenir des réponses «fiables». Le patient a-t-il :







Ces éléments validés (mais non spécifiques) sont surtout destinés à obtenir des groupes standardisés de patients dans le cadre d’études. Cependant, ils soulignent que la persistance des signes subjectifs est importante pour contribuer à définir un SS.


La xérophtalmie peut aussi être perçue comme une gêne à l’ouverture des yeux le matin, des brûlures, un prurit, une photophobie, voire une baisse de l’acuité visuelle ou encore un larmoiement paradoxal. De même, la xérostomie peut aussi être ressentie comme une glossodynie, une brûlure buccale, une sensation de salive épaisse, ou encore une gêne pour parler ou déglutir. Ces symptômes peuvent être causés par de tout autres affections : conjonctivite, blépharite, cataracte, angine, glossite, stomatite, etc.


On doit ensuite rechercher d’autres localisations du SS : cutanée (peau sèche, squameuse, prurigineuse), génitale (dyspareunie, prurit, etc.), respiratoire (toux, enrouement, croûtes nasales, épistaxis) ou digestive (brûlures rétrosternales).


Au-delà de ces symptômes, un examen simple permet d’obtenir un argument objectif en faveur du SS : l’évaluation du flux salivaire non stimulé. Il s’agit de faire cracher sa salive au patient dans un récipient pendant un quart d’heure, sans stimulation médicamenteuse ou masticatoire. Si le flux est inférieur à 1,5 mL, il existe une xérostomie objective.



inline Retentissement


Cette évaluation est particulièrement importante, car le SS peut entraîner des catastrophes notamment oculaires et buccodentaires, surtout chez des patients peu douillets, négligents ou désocialisés qui ne consulteraient pas pour SS.






inline Orientation vers une cause


Les causes de SS sont nombreuses (voir Tableau I dans Étiologie), mais en raison de leur fréquente implication, il faut rechercher avant tout des prises médicamenteuses (voir Tableau II dans Étiologie).


Tableau I Causes de syndrome sec.









Xérostomies Xérophtalmies











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May 26, 2020 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on Sec

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