Hyperéosinophilie

Chapitre 4 Hyperéosinophilie





DIAGNOSTIC


On parle d’hyperéosinophilie lorsque la numération des polynucléaires éosinophiles est supérieure à 500/mm3 (5 gigas/L).


Les hyperéosinophilies modérées (500 à 1 000/mm3) sont le plus souvent en rapport avec une atopie (asthme, eczéma…) une prise médicamenteuse ou une parasitose.


Seules les helminthiases entraînent une hyperéosinophilie, et quand l’examen des selles devient positif, l’éosinophilie est souvent en train de se normaliser (courbe de Lavier) ; en France, il faut penser en premier lieu au tænia et à la distomatose.


Une hyperéosinophilie nécessite une enquête plus exhaustive lorsque le taux atteint 1 500/mm3.


Pour ces valeurs, les polynucléaires éosinophiles peuvent entraîner des complications viscérales, par le biais de la libération des protéines cationiques contenues dans leurs granulations azurophiles : Major Basic Protein (MBP), Eosinophilic Cationic Protein (ECP), neurotoxine, éosinoperoxydase. Les complications viscérales les plus fréquentes et les plus graves sont cardiaques (cardiopathie restrictive, insuffisance mitrale ou tricuspidienne) et neurologiques centrales (céphalées, troubles de la vigilance, troubles cognitifs) ou périphériques, (neuropathie périphérique axonale sensitive). Les atteintes pulmonaires (toux, pneumonie éosinophilique chronique de type Carrington) et digestives (gastroentérite à éosinophiles) sont moins fréquentes et généralement corticosensibles. Les atteintes cutanéo-muqueuses sont fréquentes (nodules, papules, hémorragies sous-unguéales en flammèche, phénomène de Raynaud, ulcération des muqueuses).


May 26, 2020 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on Hyperéosinophilie

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