Prise en charge de l’iatrogénie liée à la chimiothérapie anticancéreuse

34. Prise en charge de l’iatrogénie liée à la chimiothérapie anticancéreuse

Chrystelle Rey


Pharmacien, praticien hospitalier, CHU de Grenoble, France

Nassira Hadri and Nathalie Sylvoz


Internes en pharmacie, CHU de Grenoble, France

Chapitre révisé pour cette édition par:


Pierre Faure


Praticien hospitalier, pharmacien, hôpital Saint-Louis, Paris, France

Chapitre initialement rédigé par:


Christine Fernandez


Praticien hospitalier, pharmacien, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, France


PLAN DU CHAPITRE







Alopécie672


Toxicité cutanéo-muqueuse672




Mucite buccale672


Érythrodyesthésie palmoplantaire ou syndrome «mainpied» 673


Toxicité cutanée spécifique aux inhibiteurs des récepteurs à l’EGF «Epidermal Growth Factor» 673


Toxicité digestive673


Toxicité hématologique675




Neutropénie675


Thrombopénie, anémie676


Neurotoxicité676


Néphrotoxicité676


Cardiotoxicité676


Effets indésirables des médicaments anticancéreux677




Alkylants678




Sels de platine678


Oxazophosphorines680


Autres682


Inhibiteurs des topo-isomérases687




Inhibiteurs de l’ADN topo-isomérase I687


Inhibiteurs de l’ADN topo-isomérase II688


Autres inhibiteurs de l’ADN topo-isomérase II690


Épipodophyllotoxines692


Antimétabolites693




Cladribine, cytarabine693


Fludarabine694


5 fluoro-uracile695


Gemcitabine696


Méthotrexate, pémétrexed697


Pentostatine698


Raltitrexed699


Poisons du fuseau mitotique699




Taxanes699


Alcaloïdes de la pervenche701


Anticorps monoclonaux704




Alemtuzumab704


Bévacizumab, cétuximab705


Rituximab706


Trastuzumab707


Inhibiteur du protéasome707




Bortézomib707


Autres708




Asparaginase708


Bléomycine709


Miltéfosine, mitoguazone, trioxyde d’arsenic710


Formes orales711




Capécitabine711


Chlorambucil, dasatinib712


Erlotinib, imatinib713


Lomustine714


Mercaptopurine, procarbazine715


Sorafénib, sunitimib716


Tégafur associé à l’uracile716


Témozolomide, thioguanine717


Interactions médicamenteuses718


Références bibliographiques719




PRÉVENTION DES EFFETS INDÉSIRABLES



ALOPÉCIE


L’alopécie partielle ou totale concerne tous les phanères: cheveux, cils, sourcils, barbe, poils pubiens et axillaires. C’est un effet indésirable avec un impact psychologique important, souvent mal vécu par les patients.

Le pouvoir alopéciant des chimiothérapies est variable selon l’anticancéreux utilisé (tableau 34.1), la dose, la durée de traitement et la voie d’administration. Les anticancéreux les plus alopéciants sont les taxanes et les anthracyclines. Les anthracyclines liposomales sont moins alopéciantes.
















Tableau 34.1 Pouvoir alopéciant des anticancéreux.
Grades Anticancéreux
Grade OMS 2
Agents moyennement alopéciants
amsacrine, cytarabine, dacarbazine, irinotécan, étoposide, méthotrexate, vincristine, vinblastine, vindésine
Grade OMS 2-3
Agents alopéciants
cyclophosphamide, ifosfamide, topotécan, vinorelbine, idarubcine, capécitabine, pirarubicine, sorafénib
Grade OMS 3
Agents très alopéciants
daunorubicine, docétaxel, doxorubicine, épirubicine, paclitaxel

L’alopécie survient en général 10 jours après le début de la chimiothérapie avec un effet maximal qui n’apparaît qu’après 1 à 2 mois. Cette alopécie est toujours réversible à l’arrêt du traitement. Les cheveux ne repoussent qu’après plusieurs semaines à plusieurs mois et peuvent changer de couleur et d’aspect. On peut conseiller au patient de se faire couper les cheveux assez courts avant de démarrer le traitement pour réduire le volume des cheveux susceptible de tomber et éviter ainsi un changement physique trop brutal.

Le casque réfrigérant constitue le seul moyen préventif contre l’alopécie. Il entraîne une vasoconstriction des vaisseaux sanguins qui irriguent le cuir chevelu limitant ainsi la distribution du cytotoxique au niveau des follicules pileux. Il doit être mis en place 5 à 10min avant l’administration de la chimiothérapie et conservé jusqu’à 2 heures après celle-ci. Il est important de bien protéger les oreilles, le cou et la nuque afin de limiter la douleur provoquée par le contact direct avec le froid. Son efficacité reste modeste particulièrement en cas d’association de plusieurs agents alopéciants. Son utilisation est contreindiquée en cas de tumeurs à fort potentiel métastatique cérébral ou de métastases cérébrales avérées.

Le minoxidil permet une repousse plus rapide des cheveux mais ne semble pas modifier leur chute.

Les autres mesures consistent à:




– informer le patient du caractère réversible de cette alopécie pour le rassurer;


– recommander l’achat d’une perruque, cette dernière étant prise en charge par l’assurance-maladie.


TOXICITÉ CUTANÉO-MUQUEUSE



Mucite buccale


La survenue d’une mucite buccale est une complication fréquente de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Les principaux anticancéreux impliqués sont les anthracyclines, les taxanes, le méthotrexate, l’aracytine, le 5 fluorouracile, le cyclophosphamide, le busulfan et le melphalan. Cette toxicité est dose-dépendante et sa sévérité augmente en fonction des associations d’anticancéreux. Elle peut être particulièrement sévère chez les patients atteints d’une hémopathie maligne recevant une chimiothérapie myéloablative avant une greffe de moelle osseuse.

Les manifestations cliniques, qui vont du simple érythème (grade 1) à l’ulcération nécrotique (grade 4) peuvent être à l’origine de douleurs intenses, de dysphagie, d’une diminution de la capacité de communication et d’un risque infectieux. La survenue d’une mucite sévère peut justifier une réduction de dose de la chimiothérapie ou un report de traitement.

Les mesures préventives reposent sur une hygiène buccodentaire rigoureuse, une humidification de la bouche (boissons, spray d’eau minérale, bains de bouche) et le maintien de la salivation (salive artificielle, glaçons à sucer, etc.).

Le traitement préventif et/ou curatif d’une mucite repose également sur l’utilisation de bains ou de soins de bouche. Des préparations magistrales de formulations variables (associant bicarbonate de sodium, amphotéricine B, chlorhexidine, lidocaïne, sucralfate, méthylprednisolone, etc.) sont utilisées bien que non validées par des études contrôlées. Les bains de bouche commerciaux contenant de l’alcool sont à proscrire.

En cas de mycose buccale, un traitement antifongique systémique (fluconazole) est associé au traitement antifongique local. En onco-hématologie, la surinfection herpétique est prévenue par la prescription d’aciclovir.

Un traitement antalgique adapté est impératif et nécessite un suivi régulier pour évaluer sa tolérance et son efficacité. Le recours aux opioïdes forts est parfois nécessaire dans les mucites buccales post-greffe.

L’utilisation du palifermin, facteur de croissance humain des kératinocytes, a montré un intérêt dans la diminution de la sévérité et de la durée de la mucite buccale chez les patients greffés.

La remontée des polynucléaires neutrophiles présage, en général, de la résolution de la mucite.



Toxicité cutanée spécifique aux inhibiteurs des récepteurs à l’EGF «Epidermal Growth Factor»


La toxicité cutanée du cétuximab et de l’erlotinib, inhibiteurs des récepteurs à l’EGF, se manifeste essentiellement par une éruption acnéiforme papulopustuleuse localisée aux zones séborrhéiques. Son intensité est variable et dose-dépendante. Des études ont montré une corrélation entre la présence et l’intensité de ces manifestations cutanées et la survie des patients.

La prise en charge de cette toxicité cutanée repose actuellement sur l’utilisation de peroxyde de benzoyle et d’antibiotiques topiques (érythromycine, clindamycine) ou systémique (doxycycline) à visée anti-inflammatoire. Ces traitements devront faire l’objet d’études prospectives pour évaluer leur efficacité. Dans les formes sévères, une diminution des doses ou une interruption temporaire du traitement s’imposent.

D’autres troubles cutanés tels que xérose et desquamation cutanée sont également décrits. Le traitement repose sur l’utilisation de crèmes émollientes et d’antihistaminiques H1 (loratadine, hydroxyzine, cétirizine) en cas de prurit associé.


TOXICITÉ DIGESTIVE


Elle est représentée par les nausées et vomissements qui sont les effets indésirables les plus fréquemment induits par la chimiothérapie anticancéreuse et les plus redoutés par les patients.

Le risque émétique dépend de plusieurs facteurs:




– type de cytotoxique utilisé (tableau 34.2), posologie et mode d’administration: les injections continues sont en principe mieux tolérées que les bolus;






















Tableau 34.2 Anticancéreux responsables de nausées et vomissements.
Fréquence Anticancéreux
Niveau 1: très faible (< 10%) busulfan chlorambucil thioguanine rituximab
Niveau 2: faible (10-30%) bléomycine, cladribine, bortézomib, capécitabine, cytarabine à faible dose, docétaxel, étoposide hydroxyurée, melphalan mercaptopurine méthotrexate à faible dose, paclitaxel, sorafénib, thiotépa, trastuzumab vinblastine, vincristine, vindésine
Niveau 3: moyenne (30-60%) amsacrine, asparaginase cisplatine < 50mg/m2 daunorubicine, docétaxel doxorubicine épirubicine, fludarabine fluoro-uracile, fotémustine gemcitabine, idarubicine ifosfamide, irinotécan mitomycine, mitoxantrone oxaliplatine, pentostatine, raltitrexed, topotécan
Niveau 4 forte (60-90%) actinomycine D carboplatine carmustine cisplatine < 75mg/m2 cyclophosphamide (> 500mg/m2) lomustine melphalan (> 100mg/m2) méthotrexate (> 200mg/m2)
Niveau 5 très forte (> 90%) chlorméthine cisplatine (> 75mg/m2) cytarabine (> 500mg/m2) dacarbazine streptozocine


– comorbidités associées: hépatite, métastases cérébrales, pancréatite sont des facteurs favorisants;


– association chimio-radiothérapie;


– facteurs liés au patient: âge, sexe, consommation d’alcool, anxiété, antécédents de vomissements pendant la grossesse et mal des transports et antécédents de chimiothérapie avec nausées et vomissements.

Le réseau de santé en cancérologie de la région Lorraine ONCOLOR propose un score de risque émétisant personnel, intéressant à prendre en compte dans la stratégie thérapeutique (figure 34.1).








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Figure 34.1
Score de risque émétisant personnel.






– N/V anticipés: ils surviennent dans les jours ou heures qui précèdent la chimiothérapie. Ils sont le plus souvent liés à l’anxiété du patient ou lorsque la cure précédente s’est accompagnée de symptômes importants;


– N/V immédiats: ils surviennent dans les 24 heures qui suivent la chimiothérapie;


– N/V retardés: ils surviennent plus de 24 heures après la fin de la chimiothérapie et peuvent persister plusieurs jours.


























Tableau 34.3 Antiémétiques: classes pharmacothérapeutiques utilisées.
antihistaminiques diphénhydramine – Nautamine
benzodiazépines lorazépam – Témesta
clorazépate – Tranxène
alprazolam – Xanax
neuroleptiques métoclopramide – Primpéran
alizapride – Plitican
halopéridol – Haldol
chlorpromazine – Largactil
métopimazine – Vogalène
corticoïdes dexaméthasone – Soludécadron
méthylprednisolone – Solumédrol
antidopaminergique dompéridone – Motilium
antagoniste des récepteurs de la substance P aprépitant – Emend
antagonistes sérotoninergiques (antagonistes des récepteurs 5-HT3) ondansétron – Zophren
granisétron – Kytril
tropisétron – Navoban
dolasétron – Anzemet
palonosétron – Aloxi

L’aprépitant est un médicament récent qui inhibe les récepteurs à la neurokinine 1 (substance P), neuromédiateur impliqué dans la survenue des vomissements. Il est utilisé en association avec un corticoïde et un antagoniste sérotoninergique durant 3 jours pour la prévention des nausées et vomissements associés à des chimiothérapies hautement et moyennement émétisantes. L’aprépitant est à la fois inducteur et inhibiteur enzymatique des cytochromes P450 et présente donc un risque d’interactions médicamenteuses important.

Une proposition de stratégie thérapeutique pour la prévention des nausées et vomissements liés à la chimiothérapie cytotoxique peut être synthétisée sous forme d’arbre décisionnel (figure 34.2).








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Figure 34.2
Arbre décisionnel d’aide au choix du traitement antiémétique chez les patients traités par chimiothérapie. IV: intraveineuse. DXM: dexaméthasone. MP: méthylprednisolone.



TOXICITÉ HÉMATOLOGIQUE



La surveillance de la numération formule sanguine est systématique avant et lors de la mise en route du traitement cytotoxique. La survenue d’une toxicité hématologique peut nécessiter d’interrompre ou de reporter le traitement, d’adapter les doses des cytotoxiques ou de recourir à des traitements correcteurs.



Thrombopénie


La thrombopénie apparaît généralement pour des doses importantes de cytotoxiques ou en cas d’atteinte préférentielle de la lignée mégacaryocytaire. Elle peut se manifester par un purpura, des épistaxis ou gingivorragies. Le risque hémorragique est majeur quand le taux de plaquettes est inférieur à 20G/L.

Les anticancéreux les plus thrombopéniants sont les nitroso-urées (carmustine, lomustine, fotémustine, mitomycine C, témozolomide), le carboplatine, la gemcitabine, le topotécan, le busulfan, le cyclophosphamide à forte dose, et le melphalan en traitement continu ou à fortes doses.

La survenue d’une thrombopénie peut imposer une réduction des doses de chimiothérapies ou un report du traitement. Il n’existe pas de facteur de croissance plaquettaire disponible à ce jour. En cas de thrombopénie importante avec risque hémorragique associé, la transfusion de concentrés plaquettaires est un recours. Le seuil de transfusion est variable en fonction de la pathologie, de l’état clinique du patient et des modalités de traitement. La transfusion permet une remontée rapide des taux de plaquettes, mais cet effet ne persiste pas au-delà de 48 heures compte tenu de la courte durée de vie des thrombocytes.


Anémie


L’anémie est souvent d’apparition progressive après plusieurs cycles de chimiothérapie. Elle se manifeste essentiellement sur le plan clinique par une asthénie et une dyspnée à l’origine d’une altération de la qualité de vie des patients. Sa prise en charge repose sur l’administration sous-cutanée d’érythropoïétine recombinante (EPO) à titre préventif ou curatif dans le but de réduire les besoins transfusionnels et/ou de corriger les symptômes. Avant tout traitement par EPO, il est impératif de rechercher une éventuelle carence en fer ou en vitamines et de la corriger. En cas d’anémie sévère, le recours à une transfusion de culots globulaires est nécessaire.


NEUROTOXICITÉ


Les alcaloïdes de la pervenche, les taxanes et les sels de platine sont responsables d’une neurotoxicité périphérique à l’origine d’atteintes sensitives et motrices. Cette neurotoxicité est dose-dépendante et cumulative. Elle apparaît souvent après plusieurs cures de chimiothérapie et se manifeste par des paresthésies, pertes de sensibilité, douleurs, faiblesse musculaire, troubles de l’équilibre ou tremblements. L’existence d’une neuropathie sous-jacente (alcool, diabète) est un facteur de risque supplémentaire.

Ces troubles neurologiques, d’installation progressive, altèrent la qualité de vie des malades et les exposent à des séquelles irréversibles. En l’absence de traitement préventif d’efficacité démontrée, la surveillance clinique est donc fondamentale. La réduction des doses voire l’arrêt de l’anticancéreux neurotoxique est la règle en cas de troubles neurologiques avérés.


NÉPHROTOXICITÉ


Le cisplatine peut être responsable d’une nécrose tubulaire à l’origine de la survenue d’une insuffisance rénale aiguë. Cette toxicité est dose-dépendante et cumulative. L’atteinte rénale peut être définitive. La prévention repose sur l’adaptation de la posologie du cisplatine à la fonction rénale tout en évitant l’association à d’autres médicaments néphrotoxiques. L’hyperhydratation avant et pendant la perfusion de cisplatine doit être systématique avec contrôle de la diurèse et surveillance biologique (créatininémie, clairance de la créatinine, protéinurie). Le risque de déshydratation lié aux vomissements retardés ne doit pas être négligé. Le furosémide peut être utilisé lors pour relancer la diurèse au cours du traitement. En cas d’insuffisance rénale préexistante, le recours au carboplatine est souhaitable.

La néphrotoxicité du méthotrexate est liée au risque de précipitation intratubulaire du cytotoxique lorsqu’il est administré à fortes doses. L’hyperhydratation associée à l’alcalinisation des urines constituent des mesures efficaces de prévention. Il est également impératif d’adapter la posologie selon la fonction rénale.

Les oxazophosphorines (cyclophosphamide et ifosfamide) présentent une toxicité spécifique sur les muqueuses des voies excréto-urinaires liée à la formation de métabolites toxiques. Les principaux signes cliniques sont une hématurie et une cystite. La prévention de cette toxicité repose sur la co-administration d’un uroprotecteur (mesna) en systématique pour l’ifosfamide et dès la dose de 600mg/m2 pour le cyclophosphamide.


CARDIOTOXICITÉ


La toxicité cardiaque des anticancéreux est spécifique de certains médicaments. Elle est le plus souvent dose-dépendante et cumulative. Elle peut apparaître dès la 48e heure après le traitement (toxicité aiguë) ou plusieurs jours ou mois après l’injection (toxicité chronique). Cette toxicité est limitante car le plus souvent irréversible, la poursuite du traitement aggravant la cytotoxicité sur les myocytes.

Les principaux médicaments concernés sont:


La surveillance de la fonction cardiaque repose essentiellement sur le contrôle régulier de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG).


EFFETS INDÉSIRABLES DES MÉDICAMENTS ANTICANCÉREUX
































































































































































































Tableau 34.4 Classification des effets indésirables selon l’Organisation mondiale de la santé.
*N: limite normale supérieure.
**Hors ralentissement du transit dû à l’utilisation de morphiniques.
***Douleur en rapport avec le traitement uniquement.
Toxicités Grade G0 Grade G1 Grade G2 Grade G3 Grade G4
Hématologique
Hémoglobine (adulte), g/100mL > 11,0 9,5-10,9 8,0-9,4 6,5-7,9 < 6,5
Leucocytes (1 000/mm3) > 4,0 3,0-3,9 2,0-2,9 1,0-1,9 < 1,0
Polyneutrophiles (1 000/mm3) > 2,0 1,5-1,9 1,0-1,4 0,5-0,9 < 0,5
Plaquettes (1 000/mm3) > 100 75-99 50-74 25-49 < 25
Hémorragie Absence Pétéchies Modérée Moyenne Très importante
Hépato-gastro-intestinale
Bilirubine < 1,25 N * 1,25-2,5 N * 2,6-5 N * 5,1-10 N * > 10 N *
Transaminases < 1,25 N * 1,25-2,5 N * 2,6-5 N * 5,1-10 N * > 10 N *
Phosphatases alcalines < 1,25 N * 1,25-2,5 N * 2,6-5 N * 5,1-10 N * > 10 N *
Muqueuse buccale Non modifiée Douleur, ulcères Érythèmes, ulcères
Alimentation possible
Ulcères
Alimentation liquide seulement
Alimentation impossible
Nausées Vomissements Absence Nausées Vomissements transitoires Vomissements nécessitant un traitement Vomissements incoercibles
Constipation** Absence Légère Modérée Météorisme intestinal Météorisme et vomissements
Urinaire
Protéinurie Absence 1 + < 0,3 g/100mL 2-3 + 0,3-1g/100mL 4 + > 1g/100mL Syndrome néphrotique
Hématurie Absence Microscopique Macroscopique Macroscopique avec caillot Anurie
Pulmonaire, cutanée, infectieuse
Pulmonaire Absence Léger symptôme Dyspnée d’effort Dyspnée de repos Repos au lit complet
Fièvre médicamenteuse Absence < 38 °C 38 °C-40 °C > 40 °C Fièvre avec hypotension
Réaction allergique Absence Œdème Bronchospasme ne nécessitant pas de réanimation Bronchospasme nécessitant réanimation Choc anaphylactique
Cutanée Absence Érythème Desquamation
Vésicules
Prurit
Suintement
Desquamation
Ulcération
Dermatite exfoliante
Nécrose appelant exérèse
Alopécie Absence Minime Modérée par plaques Complète mais réversible Complète irréversible
Infectieuse Aucune Mineure Modérée Majeure Choc infectieux
Neurologique
État de conscience Vigil Assoupissements Somnolence < 50% des heures de réveil Somnolence > 50% des heures de réveil Coma
Périphérique Absence Paresthésies et/ ou diminution des réflexes Paresthésies sévères et/ou faiblesse modérée Paresthésies intolérables et/ou diminution importante de la force motrice Paralysie
Douleur*** Absence Légère Modérée Sévère Intolérable
Cardiaque Absence Ne nécessitant pas l’arrêt du traitement Nécessitant l’arrêt du traitement

Les effets indésirables de chacun des médicaments utilisés dans la chimiothérapie anticancéreuse avec les grades de sévérité selon l’OMS sont présentés ci-après.



ALKYLANTS



Sels de platine



► Carboplatine













































Toxicités Grades Caractères. Surveillances. Préventions
Hématologique
Leucopénie
Thrombopénie
Anémie
Très fréquent
G2-G3
G3-G4
G2
Dose-dépendante. Nadir entre J14 et J21, réversible J28-J42. Non cumulative
Dadmiose limitante et dépendante, réversible en 6 semaines. Non cumulative*
Administration d’érythropoïétine
Digestive
Nausées, vomissements
Très fréquent
G2
Retardés de 6 à 12 heures. Protocole antiémétique
Alopécie G1 Très fréquent
Hypersensibilité au produit G1 fréquent Corticoïdes. Antihistaminiques
Neurologique
Ototoxicité
Paresthésies
Cécité transitoire
Troubles du goût
Très fréquent
Fréquent
Surveillance audiogramme
Surtout à fortes doses, en cas de prétraitement par le cisplatine, ou chez le sujet
âgé de plus de 65 ans. Nécessite une surveillance
À fortes doses en cas d’insuffisance rénale
Rénale
Insuffisance rénale
Très fréquent Non limitante. Augmentation de la créatininémie dans 15%. Réversible
Adaptation de la posologie. Nécessite une surveillance stricte**
Hépatique Très fréquent Bilan régulier
Extravasation: risque de nécrose.
*Surveillance hématologique avant et après chaque cycle.
**Une hyperhydratation n’est pas nécessaire mais une surveillance rénale est indispensable surtout en cas de prétraitement par le cisplatine ou d’altération de la fonction rénale.


► Cisplatine

































































Toxicités Grades Caractères. Surveillances. Préventions
Hématologique
Leucopénie
Thrombopénie
Anémie
G1-G2
G1-G2
G2 fréquent
Non cumulative, réversible. Prévention en association au cyclophosphamide, par l’amifostine (Ethyol)
Nadir J14-J21. Dose-dépendante
Cumulative, administration d’érythropoïétine
Digestive
Nausées, vomissements
G3 fréquent Immédiats mais pouvant persister 1 semaine avec anorexie
Dose-dépendante. Protocole antiémétique indispensable
Hypersensibilité au produit
Rash, urticaire, bronchospasme, hypotension
G1 Risque accru après 6 à 8 cycles
Prévention par antihistaminiques et corticoïdes
Alopécie G1
Locale: veinite G1 Pas d’IV directe; rinçage de veine*
Rénale
Nécrose tubulaire
IRA oligo-anurique
G2-G3
Très fréquent
Dose-dépendante cumulative (1 000mg/m2), ± réversible
Prévenir par une hyperhydratation et surveillance régulière de la créatininémie et faire une adaptation de posologie**
Administration d’amifostine (Ethyol)
Auditive
Acouphène
Surdité
G2-G3 fréquent Cumulative. Audiogramme (> 400mg/m2)
Toxicité irréversible dose-dépendante
Enfant plus sensible
Oculaire. Rétinopathie G2 rare Perte de vision transitoire, trouble de la vision des couleurs
Neuropathie
Périphérique sensitive
Paresthésie sensitive
Névrite optique et rétrobulbaire uni- ou bilatérale
G2 fréquent Dose-dépendante, cumulative (400 à 600mg/m2) initialement transitoire, puis évolutive parfois invalidante, imposant l’arrêt du traitement.
Plus ou moins réversible, incomplète dans 30 à 50% des cas Administration de vitamine E 300mg/j per os avant chaque cure pendant 3 semaines améliore la toxicité
Biologique
Hypocalcémie, hypomagnésémie
Hypokaliémie, hyperuricémie

Premiers signes de l’atteinte tubulaire
Apport d’électrolytes
Surveillance de l’ionogramme et de l’uricémie
Hépatique G1 rare Élévation des transaminases
Pulmonaire
Fibrose
Dans 25 à 75% des cas, des insuffisances rénales par nécrose tubulaire sont observées. La prévention de cette toxicité repose sur la suppression des facteurs de risques associés (médicaments néphrotoxiques), une hyperhydratation de glucose supplémenté en chlorure de sodium, mise en place 12h avant la chimiothérapie et poursuivie 36h après.
Surveillance hématologique avant et après chaque cycle, ionogrammes sanguins et urinaires, du bilan hépatique et de l’audiogramme. Examen neurologique fréquent.
*Extravasation: risque considéré comme important.
**Adaptation de la posologie en fonction de la créatininémie.


► Oxaliplatine
















































Toxicités Grades Caractères. Surveillances. Préventions
Hématologique
Neutropénie
Thrombopénie
Anémie
G0-G1
Fréquent
Fréquent
En association au 5FU incidence des thrombopénies et neutropénies supérieure au FuFol
Peu sévères, rares anémies hémolytiques
Digestive
Nausées, vomissements
Mucite
Diarrhées
Très fréquent
G2-G3
Rare
Dose-dépendante, apparition rapide. Peuvent durer 24 à 48 heures
Traitement antiémétique puissant (préventif ou curatif)
Rarement sévère. Plus fréquentes si association au FuFol
Plus fréquentes si association au FuFol
Alopécie G0-G1 Éventuellement port du casque réfrigérant
Neurologie
Dysesthésies, paresthésies distales
périphériques (en particulier la région péri-orale et la filière aéro-digestive supérieure
G1-G3
Très fréquent
Soit aiguë (apparition en quelques heures ou jours), soit en chronique cumulative et plutôt sensorielle.
Peuvent apparaître dès 100mg/m2 ou alors le risque de survenue de paresthésie persistante avec gêne fonctionnelle G3 après une dose cumulée de 800mg/m2 est de 15%. Persistantes au-delà de 2 semaines à 3 mois
Dose-dépendantes, limitantes, cumulatives et lentement réversibles (1 à 20 mois).
Toxicité aggravée par le froid
Prescription de Effexor 50mg/j en curatif avant la perfusion d’oxaliplatine
En cas de troubles pharyngo-laryngés, augmenter la durée de perfusion à 6h
Rénale
Aucune toxicité, hyperhydratation inutile
Auditive
Rare cas de surdité
Hépatique
Augmentation transitoire des enzymes
Cutanée G1 Érythèmes ou desquamations
Ototoxicité Rare Rares cas de surdité.
En cas de paresthésies persistantes entre deux cycles, réduire la dose de 25%. En cas d’aggravation arrêter le traitement.
Extravasation: risque considéré comme modéré. Surveillance neurologique stricte. Surveillance hépatique.
Pas d’adaptation de posologie à pratiquer chez l’insuffisant rénale.


Oxazophosphorines



► Cyclophosphamide




































































Toxicités Grades Caractères. Surveillances. Préventions
Hématologique
Leucopénie
Lymphopénie
Thrombopénie
G2-G3
Fréquent
Rare
Administration en 5 jours
Nadir 7-14 jours. Réversibilité spontanée (J18 à J25)
Allergique
Réactions cutanées
Choc anaphylactique
G1 à G4 Prévention par antihistaminiques ou corticoïdes
Réaction croisée avec les autres alkylants
Locale: bouffées de chaleur G1 Préférer les perfusions lentes
Digestive
Nausées, vomissements
Stomatite
Diarrhées
Très fréquent
G1 à G3
G1-G4
Retardés de 12 à 24h. Prise à distance du repas
Protocole antiémétique maintenu au moins 24h après injection
Dose-dépendante. Hygiène buccale
À fortes doses
Alopécie G2-G3 Réversible. éventuellement port du casque réfrigérant
Rénale
Cystite hémorragique
Rétention hydrique
G3-G4
Fréquent
Hydratation importante et alcalinisation urinaire. Prévention par du mesna pour les fortes doses *
Syndrome «ADH like» favorisant les cystites hémorragiques.
Cardiaque
Troubles du rythme cardiaque
Insuffisance cardiaque congestive
Acidose métabolique asymptomatique
Rare À fortes doses: survient entre J1 et J10
ECG avant traitement à fortes doses
Surveillance du poids Ionogramme. Correction du trouble
Pulmonaire
Pneumopathie interstitielle et fibrose pulmonaire

Radios pulmonaires. Antibiothérapie et corticothérapie
Favorisée par chimiothérapies multiples, radiothérapies et oxygénothérapie
Cutanée
Hyperpigmentation (peau, ongles)
Desquamation palmo-plantaire
Rare Pour les ongles, effet plus fréquent chez les sujets de race noire
Très lentement réversible
Hépatique Rare À doses myélosuppressives dans le conditionnement pour greffe de moelle: maladie veino-occlusive
Second cancer
Stérilité Fréquent Oligo- voire azoospermie. Atrophie testiculaire parfois irréversible
Aménorrhée pendant 1 an, voire définitive à fortes doses
Autres
Vertiges, troubles de la vision

Utilisation du mesna (Uromitexan) pour prévenir le risque hémorragique. Le cyclophosphamide présente une toxicité élective pour les muqueuses de l’appareil excréto-urinaire, qui se traduit par une hématurie et une cystite. Cette cystite est provoquée par l’élimination de métabolites comme l’acroléine qui tend à s’accumuler dans la vessie. Le mesna agit à deux niveaux: il inactive l’acroléine présente et diminue la production locale d’acroléine.
Adapter la posologie en cas d’insuffisance rénale. Surveillance hématologique avant et après chaque cycle.
Extravasation: risque considéré comme modéré.
*Hydratation du malade par voie orale ou parentérale.


► Ifosfamide








































































Toxicités Grades Caractères. Surveillances. Préventions
Hématologique
Leucopénie
Thrombopénie
G2-G3
G1-G2
Dose-dépendante et limitante. Nadir 7-14 jours
Réversible à J21-28
Hypersensibilité G2 Rare. Prévention par antihistaminiques ou corticoïdes
Réaction croisée avec d’autres alkylants
Digestive
Nausées, vomissements
Stomatite
Très fréquent
G1
Dose-dépendants, peuvent être retardés: 3 jours. Protocole antiémétique
Hygiène buccale. Moins sévère qu’avec le cyclophosphamide
Alopécie G2-G3 Fréquent Port du casque réfrigérant
Cystite hémorragique G2-G3
Très fréquent
Hydratation importante et alcalinisation urinaire
Antidote: mesna
Activité antidiurétique («ADH-like») Rare
Cardiaque
Insuffisance cardiaque
Troubles du rythme
Rare ECG avant traitement pour fortes doses
À très fortes doses chez les patients ayant déjà reçu des anthracyclines
Neurotoxicité
Convulsions, stupeur, somnolence, ataxie, désorientation, coma
Encéphalopathie
G1-G3 Fractionner sur 5 jours. Ne pas dépasser 3g/m2/j en perfusion continue
Éviter les médicaments agissant sur le SNC qui pourraient masquer les signes neurologiques*
Rénale Rare Tubulopathie aiguë et tardive **
Syndrome de De Toni-Debré-Fanconi chez l’enfant
Augmentée en cas de fortes doses quotidiennes et de traitement préalable ou antérieur par les sels de platine
En cas d’apparition d’IRC, arrêt momentané ou définitif
Hépatique
Augmentation des enzymes hépatiques (ALAT, ASAT)
Peau
Hyperpigmentation palmaire et plantaire
Rare
Stérilité
Diminution de la fertilité. Réversible
Toxicité excréto-urinaire
Injection de 50mg de bleu de méthylène en IV au début des symptômes, à répéter 6 fois/j en fonction des symptômes. Résolution complète en 3 j.
Bilan hématologique avant et après traitement.
En cas d’insuffisance rénale, une réduction de posologie devrait être envisagée.
Extravasation: risque modéré. Surveillance rénale et hématologique.
*Neurotoxicité: notamment des tableaux d’encéphalopathies débutant en moyenne 25 à 50h après le début de la perfusion. Dans quelques cas, cette encéphalopathie est réversible à l’arrêt du traitement. À surveiller particulièrement les patients ayant une albuminémie basse, une créatinine plasmatique élevée et une affection pelvienne.
**Hydrater le malade par vie orale ou parentérale.


Autres



► Busulfan






















































Toxicités Grades Caractère. Surveillances. Préventions
Hématologique
Pancytopénie
Thrombocytopénie
Très fréquent
G2-G3
G2-G3
Nadir en 11 à 17 jours. Réversible en 42 à 56 j
Surveillance NFS. Utilisation de G-CSF possible
Avec la forme injectable, nadir à J4 et durée de 10 à 13 j
Polythérapie anti-infectieuse
Nadir à J5. Transfusion de plaquettes
Digestive
Nausées, vomissements
Stomatite
Diarrhées
Très fréquent
G2
G2
Uniquement à forte dose. Traitement préventif indispensable
Administration d’un antiémétique
Alopécie G1 Parfois totale. Réversible
Pulmonaire
Dose-dépendante (3 000mg).
Surveillance pulmonaire, clinique et radiologique
Varices œsophagiennes
Si association à la thioguanine à fortes doses
Hépatotoxicité
Ascite, hyperbilirubinémie, élévation des enzymes hépatiques et des phosphatases alcalines
Maladie veino-occlusive
Très fréquent
Très fréquent pour la forme orale
Fréquent pour la forme injectable
Surveillance régulière notamment pendant toute la période de la greffe ou traitement au long cours
À forte dose. Risque accru chez les patients préalablement traités par radiothérapie, par au moins 3 cycles de chimiothérapie ou ayant un antécédent de greffe médullaire
Incidence et sévérité diminuées pour la forme injectable
Troubles du système nerveux
Généraux
Convulsions
Crise d’épilepsie
Très fréquent
Très fréquent
Insomnie, anxiété, vertige, confusion, agitation
À forte dose > 16mg/kg. Prévention par un anticonvulsivant (benzodiazepine ou phenytoïne), indispensable avec l’injectable
Hyperpigmentation cutanée
Ressemble à une maladie d’Addison après un traitement prolonge (cou, thorax, mamelons, plis)
Cataracte
Après utilisation à long terme (2 ans)
Cardiaque
Tachycardie, hyper ou hypotension
Troubles du rythme, modification
FEV, épanchement
Très fréquent
Fréquent
À relier à l’association au cyclophasphamide
Cutanées
Urticaire, sécheresse
Gonades
Stérilité (80-100%°). Aménorrhée
Second cancer


► Carmustine




















































Toxicités Grades Caractères. Surveillances. Préventions
Hématologique
Thrombocytopénie
Leucopénie
G3-G4
G2-G3
Dose-dépendante cumulative
Surveillance de la NFS. Réduction de la posologie
Nadir: J21-J30. Récupération J35-J49
Hypersensibilité G2 Perfusion lente (1 à 2 heures). Rougeur et sensation de brûlure cutanée intense
Antihistaminiques, corticoïdes
Digestive
Nausées, vomissements
Stomatite, mucite
Très fréquent
G1
Dans les 2h. Dure 4 à 6h. Protocole antiémétique mais efficacité inconstante
Hygiène buccale
Locale: veinite
Agent nécrosant- rinçage de veine *
Alopécie G1
Rénale Rare Lésions tubulaires et interstitielles si la dose cumulée > à 1 200mg/m2
Peut être retardée. Plus importante chez l’enfant
Fibrose pulmonaire Rare Éviter dose cumulée > à 1 200mg/m2
Neurologique
Neurorétinite
Encéphalopathie
Convulsions
Œdème cérébral
Rare Prudence en cas d’association à la procarbazine ou d’injection intracarotidienne ou intra- artérielle
Dans les 5 premiers jours suivants l’intervention avec essai de masse, nécessite parfois une réintervention avec retrait des implants
Cutanée (Gladel)
Anomalie de cicatrisation avec fistule de LCR, épanchements
Second cancer
Leucémie aiguë secondaire en cas de traitement en long cours
Syndromes myélodysplasique
Surveillance hématologique et pulmonaire en cas de traitement prolongé d’autant plus que l’on se rapproche de la dose cumulée > 1 200mg/m2.
*Extravasation: risque modéré, utiliser le bicarbonate de sodium à 8,4%, antidote spécifique des nitroso-urées.


► Chlorméthine







































Toxicités Grades Caractère. Surveillances. Préventions
Hématologique G2 Nadir: J10-J14. Réversible en 3 à 4 semaines
Digestive
Nausées, vomissements
Diarrhées
Mucite, stomatite
Très fréquent
G2-G3
G2-G3
G0-G1
Immédiats. Protocole antiémétique
Antidiarrhéiques
Hygiène buccale
Hypersensibilité au produit
Choc, frissons
Hyperthermie
Tachycardie
Érythème, prurit, vésicules
G2-G3 Antihistaminiques
Corticoïdes
Sensibilisation fréquente par voie cutanée
En cas d’application locale: arrêt du traitement
Alopécie G1-rare
Encéphalopathie Rare
Locale
Pigmentation
Veinite
Irritation locale
G3 En cas d’application cutanée
Risque de nécrose. Rinçage de veine *
En cas d’application locale: fréquent. S’atténue lors de l’espacement
des applications
Ne doit pas être prescrite en même temps que la radiothérapie.
*Extravasation: risque de nécrose important.

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May 13, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on Prise en charge de l’iatrogénie liée à la chimiothérapie anticancéreuse

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