Chapitre 4 Syndrome Hémorragique
MARCHE À SUIVRE POUR ÉTABLIR LE DIAGNOSTIC
Interrogatoire et examen clinique
L’interrogatoire et l’examen clinique bien conduits suffisent chez l’adulte à affirmer l’existence d’une maladie hémorragique dans 90 % des cas (tableau I). Les examens de laboratoire doivent être choisis après cette première étape et non la précéder.
Examens biologiques
Les tests de première intention du diagnostic biologique sont : numération-formule sanguine avec numération des plaquettes et examen sur lame, temps de saignement, temps de Quick (ou taux de prothrombine), temps de céphaline plus activateur (TCA). Le dosage du fibrinogène ou temps de thrombine peuvent s’avérer utiles en seconde intention. L’étape préanalytique est capitale, car la fiabilité des résultats obtenus dépend du respect des conditions de réalisation de ces examens. Il faut privilégier le prélèvement au laboratoire : la qualité de la prise de sang et les conditions de leur acheminement au laboratoire sont essentielles. Le tableau II rappelle les principaux facteurs de la coagulation.
Temps de céphaline activée (TCA)
Le TCA explore la voie « intrinsèque » de la coagulation, et permet d’identifier un déficit quantitatif ou qualitatif en facteurs VIII, IX, XI, XII, en prékallicréine (PK) ou en kininogène de haut poids moléculaire (KHPM). Le résultat est considéré comme anormal si le rapport TCA du malade (TCAM) sur TCA du témoin (TCAT) dépasse 1,20. Devant tout allongement du TCA, le biologiste se doit de réaliser une épreuve de correction par mélange à parties égales du plasma du patient et d’un pool de plasmas normaux : cette épreuve est appelée TCAM+T. Elle permet d’orienter soit vers un déficit constitutionnel ou acquis en un facteur de la coagulation si le TCAM+T est « corrigé », soit vers la présence d’un anticoagulant circulant si le TCAM+T reste « allongé ».
PATHOLOGIES DE L’HÉMOSTASE PRIMAIRE
Il est classique de distinguer trois grands groupes d’affections :
Altérations de la paroi vasculaire
Différentes formes de purpuras sont décrites :
Atteinte plaquettaire
Thrombopénies
Thrombopénies d’origine centrale
T hrombopathies
Thrombopathies constitutionnelles, trèsrares
Les pathologies des récepteurs glycoprotéiques sont :
Les altérations des voies de signalisation plaquettaire concernent :
Les pathologies des granules plaquettaires ou de leur sécrétion sont :
Les thrombopathies associant des anomalies des plaquettes et des facteurs plasmatiques sont :