généraux de la reconstruction des parois thoraciques

Chapitre 8 Principes généraux de la reconstruction des parois thoraciques





ANATOMIE DES PAROIS THORACIQUES



Constituées de deux plans anatomofonctionnels fondamentaux, les parois du thorax sont supportées par les arcs sternocostaux et protègent les poumons ainsi que les organes médiastinaux. En clinique, leur reconstruction doit être envisagée dans le cadre de la correction de déformations congénitales, après l’exérèse de tumeurs dérivées des cintres squelettiques ou des parties molles, ou enfin pour traiter radicalement des infections chroniques postopératoires ou postradiques. Quelle que soit la nature du terrain étiologique à aborder, ces reconstructions répondent à des principes généraux de reconstruction laminaire qui vont être décrits ici en prenant pour étiologie de base la pathologie tumorale. Les terrains congénitaux et infectieux seront spécifiquement traités dans des paragraphes séparés.


Fondamentalement, la paroi thoracique comprend anatomiquement, de la surface vers la profondeur, quatre plans successifs que l’on peut décrire schématiquement comme suit (figure 8.1).




La peau thoracique, épaisse, repose sur un plan de tissu cellulaire sous-cutané dans lequel s’expand, chez la femme, la glande mammaire. Sur la ligne médiane antérieure, la peau adhère intimement au plan présternal auquel elle est réunie par de fins tractus fibreux tendus, entre les lobules graisseux, de la profondeur du derme à la surface du surtout fibreux qui recouvre le périoste sternal externe. Libre de toute attache squelettique latéralement et en arrière, elle se mobilise aisément du plan musculaire sous-jacent, sauf en regard de l’épine scapulaire et de l’acromion où elle est également adhérente et moins extensible. Sur toute la surface du thorax, la peau jouit d’une vascularisation segmentaire assurée, en arrière, par des branches perforantes cutanées directes, dites paraspinales, issues des artères et des veines intercostales postérieures. Latéralement, les vaisseaux cutanés axiaux du pédicule subscapulaire prennent le relais et rejoignent en avant les pédicules cutanés segmentaires formés par les branches perforantes moyennes et antérieures des pédicules intercostaux. Contre le sternum, il convient d’y ajouter les vaisseaux cutanés perforants directs issus de l’axe thoracique interne, dont les veines rejoignent, dans la région sternoxyphoïdienne, une zone de basse pression veineuse. En regard des masses musculaires, cette vascularisation cutanée segmentaire est suppléée par les multiples branches musculocutanées qui s’élèvent des vaisseaux thoracoacromiaux, thoraciques latéraux et thoracodorsaux, en traversant les muscles grand pectoral, dentelé antérieur et grand dorsal. Sans équivalent artériel, la veine thoracoépigastrique chemine dans le plan du fascia superficiel qui partage, souvent incomplètement, le tissu cellulaire sous-cutané en deux couches graisseuses distinctes. Remontant vers le creux axillaire, cette veine rejoint la seconde zone de basse pression du drainage veineux des téguments thoraciques. Rappelons ici que, selon les principes hémodynamiques définis par Jean-Marie Servant, le tracé des incisions cutanées thoraciques, comme celui des lambeaux tégumentaires levés dans les voies d’abord tumorales, doit toujours s’efforcer de garder ces zones de basse pression veineuse, dans la base des territoires cutanés séparés et soulevés à la faveur des incisions planifiées.

Les muscles plats et le fascia exothoracique qui les recouvre s’étendent à la profondeur des téguments, sur le plan musculosquelettique des espaces intercostaux. L’on distingue parmi eux les muscles grand et petit pectoraux en avant, le muscle dentelé antérieur latéralement, et les muscle grand dorsal et trapèze en arrière. S’y ajoute, sur la paroi postérieure, entre la 2e et la 7e côte, le plan interposé de la scapula et des muscles périscapulaires. Fonctionnellement, tous ces muscles, appuyés sur l’humérus et la ceinture scapulaire, sont strictement liés à la motricité du membre supérieur et leur participation à la fonction respiratoire est donc accessoire. Leur sacrifice dans les exérèses tumorales ou leur transposition dans les temps de reconstruction n’handicape donc en rien la ventilation pulmonaire dans les suites opératoires. De concert, tous ces muscles plats possèdent en outre au moins deux pédicules vasculaires utiles dont l’un, principal, est issu d’un des troncs collatéraux de l’axe axillaire (vaisseaux subscapulaires, thoraciques latéraux, thoracoacromiaux), et dont l’autre, segmentaire et accessoire, tire son origine des pédicules intercostaux et aborde le muscle près de ses insertions costales. Il en résulte que, dans la gestion du capital tissulaire de reconstruction des parois thoraciques, ces muscles, quand ils sont correctement épargnés par le tracé raisonné de la voie d’abord, peuvent être levés et transposés dans les pertes de substances pariétales voisines, tantôt en pivotant sur leurs pédicules principaux et leurs attaches humérales, tantôt sur une série de leurs pédicules secondaires, le long de la ligne interrompue de leurs insertions costales.



Si la précédente description est conforme aux quatre plans principaux qui constituent successivement les quatre couches tégumentaire, musculoaponévrotique, squelettique et séreuse de la paroi thoracique, l’on retiendra toutefois d’emblée ici que, chirurgicalement, ces plans anatomiques élémentaires peuvent être groupés deux par deux en deux volets composites dont l’exérèse et la reconstruction doivent être envisagés séparément (figure 8.1).




Sur le plan physiologique, rappelons enfin ici que le volet sternocostal de chaque hémithorax agit lors de la respiration basale à la manière d’un module viscoélastique passif ; les arcs squelettiques segmentaires se soulèvent en effet en anse de seau lors de l’inspiration initiée par le piston diaphragmatique et s’abaissent ensuite en expiration, lorsque le diaphragme se relâche, par le seul jeu de la gravité et celui des forces de rappel élastiques qui existent dans le parenchyme pulmonaire et dans les éléments semi-rigides du volet endothoracique. Si la reconstruction du volet musculocutané exothoracique aura donc pour but de restaurer la continuité des téguments à la surface de la perte de substance pariétale, la reconstruction du volet pleurosquelettique endothoracique visera de son côté à recréer un plan fibroélastique compliant, susceptible de se laisser distendre à la surface du poumon en inspiration et de restituer ensuite passivement, lors de sa relaxation expiratoire, l’énergie statique ainsi accumulée.



EXÉRÈSE RAISONNÉE DES TUMEURS PARIÉTOTHORACIQUES


Toute reconstruction réussie de la paroi thoracique suppose d’abord une planification raisonnée du geste d’exérèse qui va créer la perte de substance à combler. Menée sur la base d’une imagerie détaillée de la tumeur à ôter, cette planification doit prendre en compte de façon holistique et intégrée :










Plans à réséquer


Dans la plupart des cas, les tumeurs pariétothoraciques se trouvent d’abord confinées, au premier stade de leur évolution, soit dans le volet tissulaire exothoracique, soit dans le plan profond endothoracique. Si ces tumeurs, lorsqu’elles sont très avancées, nécessitent le plus souvent une exérèse transpariétale interrompant donc la continuité de la paroi depuis la peau jusqu’à la plèvre, beaucoup de lésions siègent primitivement dans l’un des deux volets, soit externe, soit interne, dont l’exérèse peut alors être dissociée.


En surface, il en va ainsi en particulier des tumeurs d’origine squelettique qui refoulent le plus souvent, à leur versant externe, les muscles plats sans les envahir réellement. Si la prudence impose alors de laisser à la surface du volet costal réséqué le petit pectoral en avant ainsi que les muscles dentelés postérieur et antérieur en arrière et latéralement, le grand dorsal, le trapèze, le grand pectoral et les muscles périscapulaires peuvent le plus souvent être épargnés par le geste d’exérèse s’ils ne sont pas envahis à l’évidence sur les images de tomodensitométrie (TDM) ou d’imagerie par résonance magnétique (IRM) préopératoires. Le plan de clivage qui sépare chirurgicalement les volets exo- et endothoracique correspond anatomiquement à l’espace dit intermusculo-aponévrotique qui court sous les muscles plats. Ce plan, mince et celluleux, est virtuel sur les examens d’imagerie médicale et peut dès lors aisément être erronément considéré comme envahi du fait de l’effet de masse déterminé par une tumeur profonde qui le lamine, de l’intérieur vers l’extérieur, avec les muscles plats sus-jacents. Chirurgicalement, il est toutefois aisé d’en décoller la syssarcose aux ciseaux ou à l’aide d’un tampon monté et, si cet effondrement s’effectue de façon spontanée et avasculaire, il est facile d’en vérifier, lors du geste opératoire, la parfaite intégrité lorsqu’il demeure indemne de tout envahissement néoplasique. L’on gardera donc comme règle d’emprunter systématiquement cet espace de décollement pour effectuer l’exérèse dissociée des tumeurs qui restent séquestrées soit dans le volet externe, soit dans le volet interne de la paroi.


En profondeur, l’exérèse monobloc du plan endothoracique emportera le plus souvent le feuillet pleural à la face profonde du grill costal. Dans certains cas toutefois, comme nous l’avons mentionné plus haut, il est possible de mener la résection du plan costal et du fascia endothoracique de Lushka en respectant l’intégrité anatomique du sac pleural. Ce geste d’exérèse dite extrapleurale est souvent réalisable dans l’exérèse des radionécroses thoraciques ; il épargne la fonction ventilatoire pleurale et diminue ainsi significativement, en période postopératoire, la morbidité respiratoire du geste réalisé. Il se justifie chez les malades fragiles, dont la fonction pulmonaire a été démontrée diminuée par les tests fonctionnels préopératoires. À l’opposé, il arrive que certaines tumeurs profondes, infiltrant la plèvre pariétale, présentent un contact organisé avec le parenchyme pulmonaire. Lors de l’exérèse des lésions invasives du plan endothoracique, il convient dès lors d’ouvrir la plèvre à distance du centre de la lésion et, en exsufflant le poumon sous-jacent, de vérifier qu’il ne présente aucune adhérence avec la paroi. Si pareille manoeuvre est positive, une frange pulmonaire est réséquée, à l’agrafeuse mécanique, en continuité avec la paroi. Un surjet de Prolène® posé sur la plèvre viscérale, enfouissant la rangée d’agrafes, suffit toujours à assurer ensuite l’étanchéité aérique de cette exérèse viscérale complémentaire, dite intraparenchymateuse.



Incisions cutanées


Lorsque la tumeur à réséquer occupe au moins le volet exothoracique, la ligne d’incision cutanée doit toujours au moins comprendre un trait circonférentiel autour du territoire tégumentaire à emporter. Souvent, pour aborder plus largement le thorax ou pour y lever des lambeaux de reconstruction musculaires pédiculés, il sera nécessaire d’ajouter à ce trait d’incision péritumoral des lignes d’incision complémentaires s’étendant, en avant et en arrière, au-delà de la zone d’exérèse principale. Ces traits seront dessinés et placés :




Sur la paroi latérothoracique, ces traits d’incision sont disposés obliquement, en suivant la direction générale des espaces intercostaux, comme lors d’une thoracotomie usuelle. En avant et en arrière, ils se prolongent vers le haut ou vers le bas de façon curviligne pour dessiner au total, sur l’hémithorax, un S très allongé. Pareille incision permet en effet, après levée des lambeaux cutanés sus- et sous-jacents, d’exposer largement les muscles plats et de mobiliser les téguments à la surface de la perte de substance cutanée, lorsqu’elle existe et reste de taille modérée. En avant, la ligne d’incision peut descendre sur l’abdomen, en longeant la ligne médiane sus-ombilicale, ce qui, en cas de nécessité, autorise un abord intrapéritonéal pour le prélèvement d’un lambeau omental de couverture ou de comblement.


Sur le thorax antérieur (figure 8.2), le trait d’incision principal ou la zone d’exérèse circonférentielle sont disposés longitudinalement, selon l’axe général d’une sternotomie médiane. La prolongation de cette ligne d’incision se fait, comme dans le secteur latéral, sous la forme de traits curvilignes longeant en haut la région claviculaire, et en bas les cintres costaux inférieurs. Ces traits permettent en effet d’exposer largement les muscles pectoraux et de lever simultanément des lambeaux cutanés qui restent vascularisés sur les branches perforantes latérales des pédicules intercostaux. Le trait inférieur peut également descendre longitudinalement sur l’abdomen, sur la ligne médiane ou parallèlement par rapport à elle, si l’on planifie un geste de reconstruction effectué respectivement à l’aide du grand omentum ou du muscle droit de l’abdomen, ce dernier étant alors levé sur les vaisseaux épigastriques supérieurs.



En regard de l’orifice supérieur du thorax (figure 8.3), abordé le plus souvent pour la résection d’une tumeur infiltrante dans le cadre d’un syndrome de Pancoast, la voie d’abord doit permettre d’exposer largement le rachis cervical, le plexus brachial, les vaisseaux subclaviers et les trois premiers arcs costaux. La ligne d’incision court dès lors, dans la région cervicale, le long du bord supérieur du muscle trapèze puis croise, en s’inclinant vers l’avant, la couverture cutanée du triangle cervical postérieur. Elle se poursuit en longeant la clavicule, à 1 cm de son bord supérieur, jusqu’en regard de l’articulation sternoclaviculaire. Celle-ci, laissée intacte, est désolidarisée du sternum par une double ostéotomie du manubrium qui permet de soulever le sarment claviculaire et d’exposer sans dommage toutes les structures nobles sous-jacentes ainsi que la masse tumorale à réséquer (voie de Grünenwald). Pour aborder les muscles plats antérieurs, l’abord peut se poursuivre par une incision cutanée verticale médiane ou paramédiane. Si la tumeur possède un prolongement axillaire, l’on préférera un abord plus latéral, avec ostéotomie moyenne du corps de la clavicule, et une incision thoracique descendant vers le pilier antérieur du creux axillaire, 1 à 2 cm médialement par rapport au sillon deltopectoral (voie axillaire). Dans les deux cas, l’on peut ainsi aisément réaliser un abord conservateur du muscle grand pectoral.


image

8.3 Thoracotomies d’épargne musculaire et incisions pour la couverture du thorax apical. Les tumeurs de l’apex thoracique et/ou du dôme pleural s’approchent de deux façons. La voie axillaire (Ax) part de la région dorsale où elle permet la levée du muscle grand dorsal, et remonte, sous le sillon deltopectoral, jusqu’à la tête claviculaire. À la profondeur de cette incision cutanée qui permet de contrôler d’emblée les vaisseaux axillaires distaux, le tendon du muscle grand pectoral (GP) est divisé près de ses insertions humérales et récliné médialement. En haut, une ostéotomie moyenne de la clavicule peut élargir le champ opératoire qui laisse les muscles grand dorsal (GD) et grand pectoral libres et intacts pour une transposition de couverture. La voie manubriocostale (MC) débute par une courte incision présternale supérieure et se poursuit ensuite par une cervicotomie supraclaviculaire. Sous cette ligne de division cutanée, l’on effectue ensuite une courte sternotomie médiane du manubrium qui est isolé, avec la première côte du corps du sternum, par une ostéotomie transversale. L’on peut ainsi mobiliser vers le haut et latéralement l’articulation sternoclaviculaire et exposer les vaisseaux subclaviers et le plexus brachial. Aisément mis au jour dans sa portion supérieure, le muscle grand pectoral peut alors être levé sur son pédicule proximal. L’abord cervical permet de même d’exposer et de lever le muscle trapèze, s’il faut couvrir le segment apical du thorax latéral. ct : cervicale transverse ; T : trapèze ; ta : thoraco-acromiale ; tl : thoracique latérale.



ÉPARGNE DU CAPITAL MUSCULAIRE


La règle d’or de la pratique des reconstructions thoraciques réside dans la gestion raisonnée du capital de reconstruction offert, autour de la perte de substance à créer, par les muscles plats du plan exothoracique. Couramment en effet, lorsque l’initiative du geste d’exérèse est laissée aux seuls chirurgiens thoraciques, les abords chirurgicaux réalisés interrompent directement sous les lignes d’incision cutanée la continuité des muscles grand dorsal, grand dentelé et grand pectoral. Ainsi divisés en leur centre, ces muscles ne peuvent dès lors être transposés, avec un rayon de couverture efficace, dans la perte de substance résultant de l’exérèse carcinologique effectuée. La planification du geste opératoire sur toute tumeur de paroi thoracique, qu’il soit réalisé par le chirurgien plasticien seul ou, ce qui est plus souhaitable, en équipe polydisciplinaire, impose donc, dans la conception et la mise en oeuvre de l’abord tumoral, une exploitation optimale du capital de couverture et de restauration du volet exothoracique qui est représenté par les muscles plats du tronc.


En pratique, cette gestion raisonnée du capital tissulaire de reconstruction repose sur la réalisation systématique de thoracotomies d’épargne musculaire. Afin de planifier chacune de celle-ci, la réflexion préopératoire doit, sur la base de l’imagerie tumorale en IRM et de l’étude des vaisseaux pariétaux en angio-TDM, dresser la liste de tous les muscles plats indemnes d’envahissement néoplasique susceptibles d’être transposés dans le défect pariétal. En parallèle, l’on établira la liste de tous les pédicules vasculaires majeurs ou accessoires sur lesquels les muscles sélectionnés peuvent être transposés. En réunissant ces données, l’on pourra enfin tracer le chemin à suivre dans la voie d’abord tumorale, en sauvegardant un maximum de possibilités de transposition des muscles voisins (figure 8.4). Lors de l’abord préliminaire de la masse tumorale, les muscles seront donc exposés à la faveur d’un décollement musculocutané effectué sur l’une des deux berges de l’incision et sectionnés près de leurs insertions sous-jacentes, en lieu et place d’être traversés dans leur partie moyenne. En combinant les possibilités de transposition offertes par leurs différents pédicules, l’on pourra ainsi, à la faveur d’un abord raisonné, respecter l’intégrité de plusieurs muscles et les transposer ensuite l’un et l’autre dans deux parties différentes du défect, en utilisant pour chacun d’eux un pédicule distinct.



À titre d’exemple, l’on peut ainsi, dans une thoracotomie d’épargne musculaire inférolatérale, préserver tout le muscle grand dorsal sur son pédicule subscapulaire en divisant ses insertions basses, préalablement exposées sous la peau lombaire. À l’opposé, il est également possible de préserver, à la faveur d’une incision identique, le même muscle grand dorsal pédiculé cette fois sur son pédicule mineur segmentaire paralombaire, en divisant son tendon proximal découvert par un décollement musculocutané mené sur la berge supérieure de l’incision. Dans le même temps, le chef inférieur du muscle dentelé antérieur peut être levé sur le pédicule thoracodorsal, dont on aura lié la branche postérieure au hile du muscle précédent (figure 8.4). Le lambeau du muscle grand dorsal obtenu pourra ainsi migrer sur la partie inférieure de la perte de substance thoracique ou être transposé dans le thorax pour reconstruire le diaphragme, alors que le muscle dentelé antérieur sera utilisé dans la reconstruction de la partie supérieure du défect, voire transposé dans l’étage moyen de la cavité thoracique. Pareille stratégie est particulièrement utile dans la prise en charge des tumeurs pneumocosto-phréniques situées sur le grill costal inférieur, avec envahissement concomitant de la coupole diaphragmatique.


Dans l’abord des tumeurs de l’apex thoracique, la préservation du muscle grand pectoral doit toujours, si possible, être envisagée (figure 8.2) :




Dans les deux cas, le muscle demeurera ainsi transposable dans le défect apical, en restant vascularisé sur ses pédicules thoracoacromial et/ou thoracique latéral.



GESTION DES PÉDICULES VASCULAIRES RECEVEURS


Lorsqu’il est d’emblée évident que la perte de substance de la paroi thoracique nécessitera une couverture par lambeau libre, la planification opératoire de la reconstruction doit prendre en compte, à la fois dans l’espace et dans le temps, la gestion optimale des vaisseaux receveurs.


Géographiquement, les pédicules receveurs potentiellement utilisables sont représentés :



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Apr 27, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on généraux de la reconstruction des parois thoraciques

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