25 Pathologies digestives
Les personnes âgées peuvent souffrir de malnutrition protéino-énergétique. Vieillir en pleine santé, c’est avoir un état nutritionnel correct, maintenir des activités sociales et physiques, prévenir les troubles somatiques et surtout maintenir son autonomie.
Dénutrition de la personne âgée
Processus physiopathologique
• Le principe de la dénutrition est exogène s’il s’agit d’un apport déficitaire en :
– protéines : d’où perte de la masse musculaire, notamment squelettique ; (remarques : l’apport devrait être de 1,25 g/Kg/j et plus en cas d’hypercatabolisme) ;
– Lipides :
diminution de production d’acide linoléique (précurseurs des prostaglandines). Remarques : les lipides ont des propriétés gustatives ; l’hypercholestérolémie ne constitue plus un risque cardiovasculaire mais une hypocholestérolémie entraîne un risque accru de cancer ou de dépression ; caractère protecteur du HDL-cholestérol (précurseur de la vitamine D et des sels biliaires) ; l’apport devrait être de 35 % de l’ensemble des apports.
– Calcium :
diminution de la capacité de reconstruction osseuse : la résorption devient supérieure à la formation, conduisant à une perte osseuse progressive (la masse osseuse diminue d’environ 40 à 50 % entre 30 et 80 ans pour la femme, de 20 à 30 % chez l’homme). Remarques : un apport calcique est justifié quand il y a une hyperparathyroïdie secondaire fréquente, responsable de l’ostéoporose (l’hyperparathyroïdie augmente le taux d’ostéoclastes et la résorption osseuse, extrayant le calcium de l’os pour le réintroduire dans la circulation, provoquant une hypercalcémie), ce qui induit un fort risque de fractures ; l’apport devrait être de 1 200 mg à 1 500 mg, avec 800 UI/j de vitamine D3. De plus, le fréquent manque d’exposition au soleil réduit la synthèse de la vitamine D par le tissu cutané.
– Fer : déficit musculaire, intellectuel, des fonctions cognitives (il intervient dans le métabolisme cérébral). Remarques : son déficit est très fréquent, surtout en cas du manque d’apport de viande ; un excès pourrait être toxique par son effet pro-oxydant (production de radicaux libres toxiques pour les cellules) et peut-être un rôle dans le développement des maladies neurodégénératives. L’apport devrait être de 15 mg/j.