1. Adénome de Conn
Définition et physiologie
L’adénome de Conn est une tumeur bénigne surrénalienne sécrétant des minéralocorticoïdes, responsable d’une HTA associée à une hypokaliémie.
C’est une cause d’HTA, dite secondaire.
Pour rappel, les surrénales, en plus de sécréter des androgènes et du cortisol, sécrètent des minéralocorticoïdes (dont l’aldostérone est le produit final) par la zone glomérulée, qui ont un rôle central dans la régulation du métabolisme hydro-sodée, acido-basique et potassique par leur action au niveau du rein.
L’aldostérone va en fait activer au niveau de certaines cellules rénales le système de réabsorption du sodium (pour lutter contre l’hypovolémie) qui est couplé à une excrétion de potassium.
Épidémiologie
L’adénome de Conn fait partie du groupe des hypertensions secondaires par hyperaldostéronisme primaire (HAP). Ces HAP représentent maintenant 4 à 14 % des causes d’HTA. Les progrès récents ont fait énormément augmentés sa prévalence qui était estimée avant à moins de 5 % des causes d’HTA secondaires. L’adénome de Conn est curable la plupart du temps.
Physiopathologie et mécanismes d’adaptation
En cas d’hypersécrétion d’aldostérone, les actions normales de l’aldostérone sont donc exagérées et entraîne des conséquences : la rétention hydrosodée excessive entraîne une hypertension artérielle et l’excrétion excessive de potassium entraîne une hypokaliémie et une alcalose métabolique (par augmentation des bicarbonates plasmatiques).
Étiologies et anatomopathologie
Causes d’hyperminéralocorticismes :
• adénome de Conn,
• hyperplasie idiopathique bilatérale ou primaire de la zone glomérulée de la surrénale,
• hyperplasie primitive unilatérale (il n’y a pas d’adénome individualisé bien que la sécrétion excessive soit unilatérale),
• tumeurs malignes (corticosurrénalomes malins), extrêmement rares,
• formes familiales, très rares aussi.
Diagnostic
Clinique et terrain
• Pas de terrain particulier.
• Les recommandations françaises demandent qu’un dosage de potassium soit réalisé devant toute découverte d’hypertension artérielle. En effet, si le dosage est bas à deux reprises <3,5 mmol/l) avec une kaliurèse anormalement élevée ou normale, une recherche d’hyperaldostéronisme primaire doit être effectuée.

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