99 Les services d’accueil des urgences (SAU) pédiatriques sont devenus, de fait, des structures de soin et des lieux de crise à part entière, plus souvent que les services spécialisés de pédopsychiatrie qui reçoivent habituellement les enfants ou les adolescents dans le cadre d’hospitalisations programmées. Bien que ce dispositif d’accueil soit saturé et insuffisant, c’est un mode d’accès aux soins psychiques pédiatriques et force est de constater qu’il faut le déplorer mais aussi le considérer comme tel, actuellement. Les objectifs immédiats de la prise en charge sont : • 1. Calmer l’agitation et l’angoisse aiguë quasiment toujours associée. • 2. Procéder à un examen somatique et paraclinique à la recherche d’une cause organique. • 3. Débuter les soins et traitements somatiques et psychiques. • 4. Orienter : la décision d’orientation dépend de la résolution de la crise en urgence et de l’étiologie (retour au domicile avec consultation pédopsychiatrique, hospitalisation brève de quelques heures en service d’urgence, hospitalisation en service de médecine, chirurgie ou réanimation, hospitalisation en pédopsychiatrie). Calmer l’agitation et l’angoisse aiguë Contention physique: Elle est rarement utilisée en pédiatrie, sauf parfois chez certains grands enfants. Elle nécessite un nombre suffisant de professionnels pour se faire sans violence et sans cri, en respectant un protocole préalablement validé dans le service d’urgence. Elle précède ou suit la sédation pharmacologique. La contention physique effectuée, il faut rester près de l’enfant et le surveiller très régulièrement. Mais il faut savoir aussi qu’une contention inadaptée peut être un facteur d’aggravation. Ainsi, une contention physique n’est pas un acte anodin. Elle ne doit être prescrite qu’en cas d’échec de nos tentatives de contenance psychique et d’une sédation médicamenteuse seule. Principes généraux de la sédation dans les états d’agitation: Certaines règles de prescription sont spécifiques à l’enfant. À ce jour, aucune thérapeutique médicamenteuse n’a fait l’objet d’études contrôlées dans l’agitation aiguë de l’enfant et de l’adolescent. Le but de la prescription est de pouvoir de nouveau entrer en communication avec l’enfant. La prudence est donc de règle, mais il n’y a pas de raison médicale, pharmacologique, psychologique ou éthique de ne pas utiliser des médicaments qui permettent de réduire ou de supprimer la souffrance et la détresse d’un enfant. Deux familles thérapeutiques sont utilisées : les diazépines et les neuroleptiques (tableau 99.1).
État d’agitation de l’enfant et de l’adolescent
Considérations générales
Attitude immédiate face à une agitation
Principes de la sédation et de la contention physique
Stay updated, free articles. Join our Telegram channel
Full access? Get Clinical Tree