Cas 98 Maladie de Scheuermann… à moins que ?
DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 98.1)
1. Une douleur du rachis médiothoracique qui est essentiellement centrale. Il n’y a pas d’irradiation intercostale de la douleur. La douleur est en relation avec les activités physiques, variant d’intensité selon les situations, notamment le passage de l’aspirateur, le balayage ou le nettoyage. Le fait de se pencher, par exemple pour couper ses ongles de pieds, cause une augmentation de la douleur et quelques douleurs dans la région sternale. La douleur du rachis thoracique est temporairement calmée par trois comprimés d’une association paracétamol–codéine, qui lui ont été prescrits. Elle n’a pas de problème vésicosphinctérien.
2. Une douleur du cou bilatérale environ une fois par semaine qui peut irradier en haut vers le vertex et dans les régions frontales, causant des migraines. Le fait de regarder en haut peut provoquer des douleurs cervicales aiguës, et donc elle évite de faire ces mouvements. Il n’y a pas d’association à des nausées ou des étourdissements. La flexion du cou peut causer des douleurs dans la région de T4–T6 et irradiant vers le haut dans la région occipitale.
EXAMEN CLINIQUE
Les amplitudes de mobilité active du rachis cervical ont été mesurées en utilisant un instrument CROM (voire tableau 98.1).
1. Rotation gauche avec extension – déclenchait une douleur de niveau T4–T6 sur la droite.
2. Rotation droite avec extension – indolore.
3. Traction du rachis cervical – indolore.
4. Compression du rachis cervical – indolore.
5. Abaissement des épaules – indolore.
6. Compression du muscle trapèze – une zone gâchette augmentait considérablement la douleur dans la région cervicoscapulaire gauche et droite.
IMAGERIE
Cependant, en revoyant les clichés du rachis cervical, ce qui suit a été noté : (1) la radiographie du rachis cervical en position neutre et de profil (fig. 98.2) montre une perte de la lordose normale, avec une petite cyphose au niveau de C4 et C5; (2) le cliché en flexion (fig. 98.3) montre une diminution des contours normaux avec une légère angulation au niveau C4–C5 et un petit antélisthésis (3 mm) de C3 sur C4 et de C4 sur C5; (3) le cliché en extension (fig. 98.4) montre une diminution des contours normaux, avec un petit rétrolisthésis de C2 sur C3 et de C3 sur C4.