97 L’œil rouge correspond à une hyperhémie conjonctivale (figure 97.1). L’évaluation de cette rougeur conjonctivale est réalisée avec un éclairage oculaire ou, de façon plus précise, avec un examen à la lampe à fente par l’ophtalmologiste. Devant un œil rouge, il est important de s’orienter vers une étiologie d’après l’interrogatoire et l’examen non spécialisé. Ces derniers permettront d’identifier une pathologie simple ne menaçant pas la vision, d’une pathologie grave nécessitant un traitement rapide ou urgent. L’interrogatoire précise le mode d’apparition de la rougeur oculaire : • d’apparition brutale ou d’installation progressive ; • unilatérale ou bilatérale soit d’emblée soit avec un intervalle libre. Il précise aussi le type de la douleur : • douleurs superficielles modérées, à type de sensation de grains de sable, accompagnées de sécrétions évoquant une conjonctivite, ou plus importantes, accompagnées de photophobie et d’un blépharospasme évoquant une kératite aiguë ; • douleurs plus profondes modérées évoquant une uvéite antérieure ou une épisclérite (figure 97.2). Cependant, chez l’enfant, les douleurs sont parfois absentes ou difficiles à évaluer. L’examen est essentiel car il permet de préciser la localisation de l’hyperhémie conjonctivale. Soit la localisation de l’hyperhémie est diffuse, soit localisée, soit en nappe hémorragique, soit périkératique (augmentation de la rougeur conjonctivale au niveau du limbe, c’est-à-dire jonction cornée-sclère/conjonctive). L’examen ophtalmologique apprécie la transparence cornéenne, l’état de la conjonctive, l’examen de la pupille et l’appréciation du tonus oculaire. L’examen du fond d’œil sera pratiqué devant une pathologie pouvant s’accompagner d’une atteinte vitréenne ou rétinienne. Les critères de gravité sont la photophobie, le cercle périkératique et les douleurs vraies.
Œil rouge
Définition
Examen clinique
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