9: Regard sur la pratique de l’orthodontie face au droit

Chapitre 9 Regard sur la pratique de l’orthodontie face au droit




Avec la reconnaissance de nouveaux droits pour les patients, la relation soignant–soigné connaît une évolution. Les nouvelles dispositions, et notamment la loi du 4 mars 2002, renforcent le rôle du malade comme acteur de sa prise en charge.


Mais qu’en est-il lorsque l’exercice s’adresse à des mineurs non émancipés ? Le mineur a-t-il acquis de nouveaux droits ? Qui donne son consentement à l’acte ? l’enfant, les parents ? Que faire en cas de divorce des parents ?


Les orthodontistes, dont l’exercice est majoritairement porté sur l’enfant et l’adolescent – outre les questions sur les éventuels mécanismes de mise en jeu de leur responsabilité en cas de litige –, se trouvent confrontés à de multiples interrogations dues à l’évolution de la composition de la cellule familiale, et la tendance récente à une plus grande autonomie du mineur.


Le 4 mars 2002 est la date des deux lois fondamentales sur ce sujet : la loi sur l’autorité parentale intégrée dans le Code civil (C. Civ.) et celle relative aux droits des patients et à la qualité du système de santé, que l’on retrouve en grande partie dans le Code de la santé publique (CSP).


Les soignants, non formés aux domaines juridique et réglementaire, voient avec une certaine inquiétude s’immiscer dans leur pratique des notions qu’ils appréhendent comme autant de contraintes supplémentaires, voire d’ingérences du monde juridique dans la relation de soins. Comment rassurer les soignants pour leur assurer un exercice plus serein, condition nécessaire à la qualité de soins dispensés ?


Utilisant le principe des « questions–réponses », chaque thème est abordé, tout d’abord sur l’angle juridique, pour être ensuite envisagé dans le cadre de la pratique.


Seules les questions relatives à la responsabilité civile dans le cadre de la prise en charge orthodontique du patient mineur non émancipé, en cabinet libéral, sont abordées aux termes de cet article.



Contenu de l’information donnée au patient




En pratique


En orthodontie de l’enfant et de l’adolescent, l’expression du consentement avant une intervention est d’autant plus délicate que la personne mineure est juridiquement incapable et représentée par ses parents. Ce sont donc eux qui sont amenés à prendre les décisions la concernant. En outre, le texte précise que, dans tous les cas, l’assentiment de l’enfant sera recherché s’il est en âge de comprendre.


Aussi l’information doit être adaptée au niveau de compréhension du patient et du représentant de l’autorité parentale.



Il faut donc expliciter toutes les informations nécessaires à éclairer le représentant légal sur la nécessité d’un traitement, les résultats attendus, les différentes phases thérapeutiques et les moyens thérapeutiques envisagés, la durée prévisible de traitement, les obligations en matière d’hygiène et de suivi du traitement.


Dans la mesure où l’assentiment de l’enfant est recherché, le discours est adapté à l’âge de l’enfant. En tout état de cause, tout praticien exerçant l’orthodontie ne débutera un traitement sans avoir la pleine assurance de la coopération de l’enfant.



Au-delà du caractère obligatoire, une information régulière sur le déroulement du traitement, sur la qualité ou non des résultats obtenus, sur la motivation à l’hygiène sont autant d’éléments garants de la qualité de la relation de soins avec l’enfant mais aussi avec les parents.



Preuve de l’information donnée




En pratique






Consentement libre et éclairé




En pratique




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May 14, 2017 | Posted by in DENTAIRE | Comments Off on 9: Regard sur la pratique de l’orthodontie face au droit

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