9: Infections fongiques

9 Infections fongiques



Candidose




image Candida albicans et quelques autres espèces de Candida sont capables de provoquer des infections de la peau et des muqueuses.


image Ces micro-organismes font partie de la flore courante de la bouche, du vagin et de l’intestin.


image Ils se reproduisent par bourgeonnement des levures de forme ovale, qui forment des pseudohyphes allongés.


image Une diminution de l’immunité à médiation cellulaire, une altération de la fonction barrière, et des modifications de la flore normale de la peau prédisposent à l’infection.


image De telles affections incluent la petite enfance, la grossesse, l’utilisation de contraceptifs oraux, un traitement antibiotique systémique, le diabète, la macération de la peau dans les plis, les traitements corticoïdes topiques et systémiques, et la baisse de l’immunité à médiation cellulaire (virale ou nutritionnelle).



Manifestations cutanées




image Les levures infectent seulement les couches externes de l’épithélium des muqueuses et de la peau.


image La lésion primaire est une pustule dont le contenu se propage horizontalement sous la couche cornée et la décolle.


image Ce processus aboutit à une tache rouge, dénudée et brillante, avec un bord squameux extensif ressemblant à du papier de cigarette.


image Les levures se développent mieux dans un environnement chaud et humide ; l’infection est ainsi généralement confinée aux muqueuses et aux espaces intertrigineux.



Examens de laboratoire




image Il peut être difficile de distinguer les pseudohyphes et les hyphes des dermatophytes sur les préparations à l’hydroxyde de potassium.


image Les résultats de culture doivent être soigneusement interprétés, car les levures font partie de la flore commune de nombreuses régions du corps.



Balanite à Candida




image Infection localisée et aiguë du prépuce et du gland, provoquée par des micro-organismes de l’espèce Candida.



Anamnèse




image Se produit plus fréquemment chez les hommes non circoncis que chez les hommes circoncis.


image Le diabète accentue le risque.


image Les rapports avec une femme infectée sont probablement un facteur de risque, bien que les infections se produisent et persistent aussi sans exposition sexuelle.


image Les levures envahissent l’épiderme superficiel, produisant des pustules et un exsudat.



Manifestations cutanées




image Les papules rouges punctiformes se transforment en pustules ombiliquées sur le gland et le sillon balanoprépucial, avec des débris pâteux macérés situés sous le prépuce.


image Les pustules se rompent sous le prépuce et font place à des zones d’érosions superficielles de 1 à 2 mm, en forme d’anneaux blancs. Les érosions peuvent évoluer en ulcérations ou fissures.


image Une ulcération et des fissures peuvent se former par la suite.


image L’œdème et la douleur peuvent être assez intenses et restreindre la possibilité de décalotter le prépuce.



Examens de laboratoire




image L’examen microscopique à l’hydroxyde de potassium révèle de nombreuses formes de levure (pseudohyphes et blastospores).


image La culture bactérienne peut trouver une infection bactérienne coexistante.



Diagnostic différentiel




image Herpès (forme des vésicules et des pustules ombiliquées qui s’érodent)


image Molluscum contagiosum (forment des papules ombiliquées qui persistent)


image Psoriasis inversé (psoriasis des plis) peut être masqué par une infection associée à Candida


image Dermite de contact irritative (causée par les détergents) et dermite de contact allergique (causée par les médicaments)



Évolution et pronostic




image Persistante et récidivante si non traitée, particulièrement chez les personnes diabétiques.


image Il est préférable d’éviter les contacts sexuels jusqu’à ce que l’infection soit guérie.



Traitement




image Le traitement topique est généralement suffisant.


image Miconazole, kétoconazole, sertaconazole, oxiconazole, bifonazole, ciclopiroxolamine ou éconazole en crème, deux fois par jour pendant 10 jours.


image Le soulagement est presque immédiat, mais le traitement doit être poursuivi pendant 10 jours.


image Corticoïdes topiques : ils procurent un soulagement provisoire en supprimant l’inflammation, mais l’éruption récidive et empire, parfois avant même que la crème corticoïde ne soit arrêtée. Ces préparations ne sont pas recommandées.


image Les cas résistants peuvent répondre au traitement systémique par l’itraconazole à une dose de 200 mg par jour pendant 3 à 7 jours, ou le fluconazole à une dose de 150 mg par jour pendant 1 à 3 jours.



Conseils et recommandations




image Des pustules ombiliquées se manifestent dans les cas d’une infection par le virus herpès simplex ou d’une infection aiguë à Candida. Elles peuvent être cliniquement impossibles à distinguer.


image Des pustules satellites ou des papules roses suggèrent fortement une candidose.


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Le pénis non circoncis fournit l’environnement humide et chaud idéal pour l’infection par une levure. Ici, l’inflammation est intense, provoquant des fissurations. L’exsudat blanc est très caractéristique.


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Balanite à Candida. Des papules et des pustules rouges, punctiformes et sensibles, apparaissent sur le gland, sont macérées par le prépuce sus-jacent et donnent naissance à une érosion.


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L’infection et l’inflammation sont plus intenses dans cette zone intertrigineuse chaude et humide.



Candidose du siège




image La dermite du siège (napkin dermatitis) est un terme qui englobe un certain nombre d’affections cutanées causant des éruptions rouges et squameuses de la zone couverte par les changes jetables.



Anamnèse




image Les couches produisent une occlusion de la peau, conduisant à une macération et prédisposant à l’infection et à l’inflammation.


image Les changements fréquents de couches diminuent l’incidence de la dermite du siège.


image Les couches jetables, très absorbantes, absorbent l’humidité de manière efficace.


image Le pH de la peau s’élève quand l’urine est mélangée aux selles (particulièrement en cas de diarrhée), prédisposant à une altération de la barrière épidermique.



Manifestations cutanées



Situations cliniques



Dermite du siège par irritation




image Le plus souvent, plaques rouges, squameuses, érodées, douloureuses des surfaces convexes ou des plis inguinaux ou des fesses.


image Les plis sont épargnés.



Dermite du siège à Candida




image Le Candida peut être une cause primitive de dermite du siège qui se manifeste par des plaques rouge brillant (d’un rouge vif) dans les plis inguinaux et fessiers.


image L’infection à Candida peut se produire au cours de la dermite séborrhéique ou du psoriasis.


image Les pustules satellites sont le trait caractéristique de la dermite à Candida.


image Les pustules se rompent pour former une collerette superficielle de squames.


image La dermite du siège à Candida chronique et mal traitée peut former des nodules granulomateux.


image Dans des emplacements éloignés tels que les joues et le torse, la dermatite à Candida aboutit rarement à une éruption ressemblant au psoriasis.



Dermite séborrhéique




image La dermite séborrhéique affecte le cuir chevelu et les espaces intertrigineux, y compris la région du siège.


image Des plaques rouges et squameuses se manifestent sur le scrotum, le pénis, les grandes lèvres, le pubis et les plis inguinaux et fessiers.


image Du psoriasis peut être localisé sur le siège et son apparence est identique à la dermite séborrhéique.



Érosions




image Les érosions peuvent être une manifestation d’un herpès, d’un impétigo bulleux ou d’une infection fongique.


image Les nourrissons ayant des selles fréquentes développent souvent des éruptions périanales érosives.



Discussion




image Il y a plusieurs causes d’inflammation du siège.


image La candidose du siège est une infection aiguë des couches superficielles de la peau.



Examens de laboratoire




image L’examen microscopique à l’hydroxyde de potassium confirme la présence des pseudohyphes et des spores.


image Les résultats de culture trouvent souvent mêlées une infection bactérienne ainsi qu’une infection à l’espèce Candida. Une combinaison de cultures bactériennes et d’examen à l’hydroxyde de potassium pourra établir l’existence d’infections coexistantes.



Diagnostic différentiel




image Cellulite anale streptococcique et impétigo staphylococcique (différenciés au mieux par une culture).


image Les causes rares de la dermite du siège incluent mucoviscidose, histiocytose langerhansienne et acrodermatite entéropathique (déficit en zinc).



Traitement




image Le traitement doit être orienté vers une réduction de l’humidité.


image Il faut encourager les changements de couche fréquents, ainsi que des moments passés sans couche.


image Les onguents de protection tels que la vaseline, ou l’oxyde de zinc sont utiles pour la prophylaxie.


image Éviter le nettoyage trop zélé avec les lingettes pour bébé irritantes.


image Appliquer initialement un dermocorticoïde en crème deux fois par jour jusqu’à ce que l’inflammation soit maîtrisée.


image Des émollients imitent les lipides cutanés et aident à restaurer la fonction barrière.


image L’infection à Candida est traitée par l’application de crèmes antimycosiques deux fois par jour pendant 1 ou 2 semaines.


image Ne pas appliquer de dermocorticoïde en même temps qu’un traitement corticoïde local ; envisager d’alterner les applications avec les changements de couche successifs.


image L’infection bactérienne localisée peut être traitée avec de la crème de mupirocine.


image Une infection étendue nécessite un traitement antibiotique par voie orale.


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Érythème intense sur tout le siège. La maladie peut progresser jusqu’à ce degré si les corticoïdes topiques sont le seul traitement utilisé. Le psoriasis fait partie du diagnostic différentiel pour cette petite fille.



Conseils et recommandations




image Penser au psoriasis quand la dermite du siège ne réagit pas au médicament topique antifongique.


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La dermite du siège est souvent traitée avec des crèmes comportant des corticoïdes ; cela peut modifier les manifestations cliniques et prolonger la maladie.


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Des lésions des convexités du siège (dermite en W) avec une base rouge caractéristique et des pustules satellites se développent sous une couche mouillée, prédisposant la région à une diffusion d’une infection par levures.



Candidose des grands plis (intertrigo à Candida)




image Les levures prolifèrent dans les espaces intertrigineux, là où il y a contact entre deux surfaces cutanées.


image Les grands plis maintiennent la chaleur et l’humidité, fournissant l’environnement approprié pour une infection par la levure.



Anamnèse




image Les individus prédisposés sont les femmes âgées ayant des seins tombants, les sujets obèses ayant des plis au-dessous de l’abdomen, et aussi dans les plis inguinaux, la région anale ainsi que sous les aisselles.


image Les facteurs de prédisposition sont le climat chaud et humide, les sous-vêtements serrés ou occlusifs, le diabète, une mauvaise hygiène. Les maladies inflammatoires se manifestant dans les plis, telles que le psoriasis, ainsi que l’utilisation des corticoïdes topiques favorisent la croissance des levures dans les plis.



Manifestations cutanées




image Il se forme des pustules mais celles-ci macèrent dans les surfaces cutanées juxtaposées et évoluent en papules rouges avec une frange de squames humides située en bordure.


image On peut observer des pustules intactes à l’extérieur des surfaces cutanées opposées. Des plaques rouges, humides et brillantes se prolongent jusqu’aux rebords des plis opposés ou juste au-delà.


image Le bord en extension est nettement défini et possède une frange de squames macérée.


image Des papules satellites donnent un aspect tacheté à la peau saine se trouvant juste au-delà des plaques.


image Il y a une tendance à la fissuration douloureuse dans les plis cutanés.



Examens de laboratoire




image L’examen microscopique à l’hydroxyde de potassium est réalisé sur un prélèvement provenant d’une pustule ou du bord en extension. L’échantillon est prélevé avec un coton-tige ou en raclant doucement la surface cutanée avec la lame d’un bistouri.


image Les pseudohyphes et les spores sont souvent nombreux.


image Le matériel de culture est obtenu par frottis des pustules ou des régions humides de la plaque à l’aide d’un coton-tige stérile.


image Les levures survivent dans les tubes pour culture bactérienne des kits disponibles.


image Une co-infection bactérienne peut être identifiée par culture.



Évolution et pronostic




image L’intertrigo à Candida peut persister ou récidiver après le traitement.



Diagnostic différentiel




image Psoriasis inversé (peut comporter une surinfection à Candida, particulièrement s’il est traité par des corticoïdes topiques)


image Dermite séborrhéique (atteint généralement le cuir chevelu et le centre du visage ainsi que les plis)


image Intertrigo ayant d’autres causes physiques ou irritatives (probable si l’examen microscopique à l’hydroxyde de potassium est négatif)


image Érythrasma causé par Corynebacterium (fluorescence rouge corail en lumière de Wood)


image Eczéma (en particulier en cas de traitement par des corticoïdes topiques) pouvant être masqué par une infection à Candida concomitante



Traitement




image Les crèmes antifongiques (miconazole, kétoconazole, oxiconazole, éconazole, bifonazole, ciclopiroxolamine) sont appliquées en couche mince deux fois par jour jusqu’à ce que l’éruption disparaisse.


image Du fluconazole per os à une dose de 100 à 200 mg par jour pendant 7 jours est utilisé dans les cas résistants.


image Les patients obèses nécessitent une dose plus importante. Attention aux interactions médicamenteuses.



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Les plis cutanés maintiennent la chaleur et l’humidité, fournissant un environnement adéquat pour l’infection par des levures. La probabilité d’une infection par des levures est plus élevée en climat chaud et humide, avec le port de sous-vêtements serrés ou abrasifs, une mauvaise hygiène ou des maladies inflammatoires telles que le psoriasis se produisant dans les plis cutanés.



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Il se forme des pustules, mais celles-ci macèrent au contact des surfaces cutanées juxtaposées et évoluent en une plaque de papules rouges avec une frange de squames humides en bordure. On peut observer des pustules intactes à l’extérieur des surfaces cutanées en contact.



Conseils et recommandations




image Les patients diabétiques obèses sont sujets à des infections à Candida récidivantes.


image Il peut y avoir interaction médicamenteuse entre les agents hypoglycémiques oraux et le fluconazole. Cela exige une surveillance attentive de la glycémie lors de l’utilisation concomitante de ces produits.


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Une fissure peu profonde à profonde est généralement observée dans le cas d’intertrigo inguinal. L’utilisation intermittente d’un corticoïde topique est efficace. Une infection candidosique est fréquente.


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L’intertrigo inguinal est courant, surtout chez les sujets obèses. Les surfaces juxtaposées chaudes et humides deviennent rouges et douloureuses. Il peut s’ensuivre une infection par des levures, accompagnée de papules et de pustules. Les infections fongiques ne causent généralement pas d’inflammation des surfaces juxtaposées symétriques.


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Candidose. Une frange de squames humides est présente sur les bords. Une plaque rouge, humide et brillante s’étend jusqu’aux limites de la cuisse et du scrotum opposés. Comparer cela à la dermatophytie de l’aine.


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Candidose. Les papules et les pustules sont observées à l’extérieur des surfaces cutanées en contact. Une plaque rouge s’étend jusqu’aux rebords de tous les plis cutanés juxtaposés.



Pityriasis versicolor




image Infection courante provoquée par la levure lipophile Pityrosporum orbiculare (Malassezia furfur).


image Le micro-organisme fait partie de la flore cutanée ordinaire.


image Il est contagieux ; les personnes ayant la peau grasse peuvent être plus sensibles.


image La chaleur et l’humidité excessives prédisposent à l’infection.



Anamnèse




image Plus courant pendant les années où l’activité sébacée est plus élevée (adolescence et âge adulte jeune).


image Très courant en particulier dans les régions tropicales et semi-tropicales.


image Activité variable pendant des années. Diminue ou disparaît avec l’âge.


image Peut être prurigineux, mais est habituellement asymptomatique.


image L’apparence est souvent le souci principal du patient.



Manifestations cutanées




image De nombreuses petites papules arrondies, blanches et squameuses sur la partie supérieure du tronc.


image Peut s’étendre pour atteindre le haut des bras, le cou et l’abdomen.


image Une atteinte faciale est plus courante sur la peau des enfants et des personnes à peau noire.


image Des squames fines peuvent ne pas être apparentes lors de l’examen et être facilement révélées par un léger raclage avec la lame d’un scalpel chirurgical.


image Les lésions sont hypopigmentées sur les peaux bronzées, et de couleur rose ou marron clair sur les peaux non bronzées.


image La couleur est uniforme chez une même personne mais peut différer d’une personne à l’autre.


image Pendant les mois d’hiver, les lésions peuvent passer inaperçues chez les personnes à peau claire.


image Les observations en lumière de Wood montrent des zones hypopigmentées d’infection et une faible fluorescence jaune-vert. La maladie de Cushing, la grossesse, les déficits nutritionnels, le bronzage en cabine, le traitement par des corticoïdes, l’immunosuppression et les contraceptifs oraux peuvent diminuer la résistance du patient à cette levure résidente, habituellement non pathogène, qui peut proliférer dans la partie supérieure de la couche cornée.



Examens de laboratoire




image L’examen microscopique des squames à l’hydroxyde de potassium révèle de nombreux hyphes qui tendent à se rompre en bâtonnets courts, mêlés à des spores rondes en grappes de raisin donnant l’aspect en « spaghettis et boulettes de viande ».



Diagnostic différentiel




image Macules de vitiligo (dépigmentées et non squameuses)


image Hypopigmentation postinflammatoire faisant suite à l’eczéma nummulaire ou au pityriasis rosé (ne fluoresce et ne desquame pas)


image Pityriasis rosé, eczéma nummulaire et psoriasis en gouttes (l’examen microscopique ne met pas en évidence de levures)



Évolution et pronostic




image De nombreux agents topiques et oraux permettent d’éliminer les micro-organismes, mais la guérison est généralement provisoire et les récidives sont courantes (40 à 60 %).


image La dépigmentation persiste pendant plusieurs semaines après l’élimination des levures et de l’état squameux associé. L’exposition au soleil aide à estomper les zones dépigmentées après le traitement.


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Traitement




image Le traitement topique est indiqué dans les cas de maladie limitée.


image La lotion de sulfure de sélénium à 2,5 % est appliquée à la totalité de la surface cutanée située entre la partie occipitale du cuir chevelu et les cuisses. Elle doit être lavée au bout de 20 minutes. Ce traitement peut être renouvelé chaque jour pendant 7 jours consécutifs.


image Le shampooing au kétoconazole à 2 % est appliqué sur une peau humidifiée. On le fait mousser et on le laisse pendant 5 minutes avant de le rincer. Cette méthode permet un taux de réponse clinique d’environ 70 % en application unique ou quotidienne pendant 3 jours.


image Du savon de pyrithione-zinc est appliqué pendant la douche. On le fait mousser puis on le laisse pendant 5 minutes avant de le rincer. C’est un traitement commode et peu coûteux.


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Éruption étendue chez une personne de teint mat. Les lésions sont plus claires que la peau normale. Elles s’accentuent lorsque la peau non infectée bronze. La mise au jour des squames fines aide à différencier cela du vitiligo.


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Les lésions commencent en tant que petites macules circulaires multiples, de couleurs diverses (blanc, rose, brun), qui s’agrandissent radialement. Les lésions peuvent passer inaperçues chez les personnes de teint clair pendant les mois d’hiver.


image Le miconazole, le clotrimazole, l’éconazole et le kétoconazole sont efficaces, inodores et non gras, mais plus coûteux. L’application se fait sur la totalité des zones pouvant être touchées, au coucher, pendant 2 à 4 semaines.


image La transpiration peut améliorer la pénétration du kétoconazole et du fluconazole sur la surface cutanée. Le patient ne doit pas se laver pendant au moins 12 heures après le traitement. S’abstenir de se laver permet au médicament de s’accumuler dans la peau.


image Les patients sans atteinte avérée mais ayant des antécédents de récidives multiples pourraient envisager un programme de traitement juste avant les mois d’été.



Conseils et recommandations




image Le diagnostic du pityriasis versicolor est souvent établi (parfois à tort) chez tout patient ayant des taches blanches sur le tronc.


image Un examen microscopique mycologique peut permettre d’établir rapidement un diagnostic correct.


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Le pityriasis versicolor est d’ampleur variable. Certains patients ont quelques lésions qui peuvent ressembler au vitiligo, au pityriasis alba ou à une dermatophytie de type herpès circiné (tinea corporis). Ce patient n’a eu aucune atteinte de la poitrine et ne se rendait pas compte de l’infection.


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Manifestation classique du pityriasis versicolor accompagné de plaques blanches, ovales ou circulaires sur la peau bronzée.


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Les lésions peuvent être hyperpigmentées ou hypopigmentées chez les personnes à peau noire. La couleur est uniforme chez chaque individu. Les lésions peuvent passer inaperçues chez les personnes de teint clair pendant les mois d’hiver.


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Des squames pulvérulentes pouvant ne pas être apparentes lors de l’examen peuvent facilement être révélées par un léger raclage avec la lame d’un scalpel chirurgical.


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Pityriasis versicolor. Montage humide à l’hydroxyde de potassium. Grossissement faible montrant des hyphes nombreux, courts, larges et des ensembles de cellules bourgeonnantes, qui ont été décrites comme ayant l’aspect de « spaghettis et boulettes de viande ».



Folliculite pityrosporique




image Infection du follicule pileux provoquée par la levure Pityrosporum orbiculare, également connue sous le nom de Malassezia furfur, le même micro-organisme qui cause le pityriasis versicolor.


image Il s’agit d’une éruption papulopustuleuse discrète, parfois irritante, localisée principalement sur la partie supérieure du tronc et des épaules.



Anamnèse




image Se manifeste chez les adultes jeunes et d’âge moyen.


image Le rapport hommes/femmes est de 1 pour 3.


image L’occlusion folliculaire peut constituer l’événement primaire, la croissance excessive de levures étant une manifestation secondaire.


image Le diabète sucré, la chimiothérapie systémique et l’administration d’antibiotiques ou de corticoïdes à large spectre sont des facteurs de prédisposition.


image Il peut apparaître en éruption localisée sur le front, ayant l’aspect d’une acné résistante au traitement.



Manifestations cutanées




image Papules et pustules folliculaires, monomorphes, en forme de dôme, asymptomatiques ou légèrement irritantes, de 2 à 4 mm de diamètre.


image Se manifeste sur le haut du dos, la poitrine et le haut des bras.


image Plus courante sous les tropiques, où elle comporte des papules, des pustules, des nodules et des kystes folliculaires.


image Il a été suggéré que « l’acné » du front après application de topiques chez des patients d’origine hispanique ou africaine est en réalité une folliculite pityrosporique.



Examens de laboratoire




image L’examen à l’hydroxyde de potassium confirme la présence de nombreuses spores rondes et, moins souvent, de courtes hyphes.


image Une biopsie cutanée est rarement nécessaire, mais montre des spores abondantes et parfois des hyphes dans un follicule pileux dilaté. La méthénamine argentique est utilisée pour marquer les hyphes.



Diagnostic différentiel




image Acné (notamment l’acné résistante au traitement et l’acné pustuleuse limitée au front).


image L’absence de comédons permet de différencier la folliculite pityrosporique de l’acné.


image Folliculite bactérienne incluant les espèces Staphylococcus et Pseudomonas.



Évolution et pronostic




image L’arrêt des antibiotiques antibactériens oraux augmente le taux d’efficacité des agents antilevuriques topiques et oraux.


image L’atteinte faciale est plus persistante, davantage susceptible de récidiver et requiert une suppression soutenue par des médicaments antilevuriques topiques.



Discussion




image Les patients peuvent avoir des affections associées telles que pityriasis versicolor, dermite séborrhéique ou acné.


image Leurs glandes sébacées actives fournissent vraisemblablement l’environnement riche en lipides nécessaire pour la prolifération des levures.


image L’occlusion folliculaire et la peau grasse peuvent être des facteurs de prédisposition importants.



Traitement




image Le shampooing au sulfure de sélénium est appliqué puis lavé au bout de 30 minutes ; cette application est renouvelée chaque jour pendant 3 jours jusqu’à disparition des lésions, puis une fois par semaine en cure d’entretien.


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Petites pustules monomorphes du haut du dos. Ce patient avait été traité par corticoïdes systémiques pendant plusieurs semaines avant la survenue de la folliculite.


image Des agents topiques antifongiques sont appliqués en crème, en application au coucher chaque nuit pendant une semaine puis une fois par semaine pendant plusieurs semaines ou mois.


image La combinaison des traitements oral et topique est la plus efficace. La combinaison de shampooing de kétoconazole et de kétoconazole systémique (à une dose de 200 mg par jour pendant 4 semaines) est efficace. On peut aussi utiliser l’itraconazole à 200 mg par jour pendant 5 jours.


image La réponse au traitement est confirmée par le soulagement du prurit pendant la première semaine du traitement. Mais les papules demeurent jusqu’à 3 à 4 semaines.


image La récidive est habituelle si un traitement topique intermittent n’est pas effectué.


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Folliculite à Pityrosporum. Cette infection est observée chez les jeunes et se manifeste par des papulopustules semblables à celles rencontrées dans l’acné, sauf qu’il n’y a pas de comédon ni de kyste. Les lésions se manifestent sur le haut du dos, la poitrine, le haut des bras et le visage. Un examen au KOH montre des agrégats de spores.



Conseils et recommandations




image Les patients qui semblent avoir de l’acné peuvent en fait avoir une folliculite pityrosporique.


image La folliculite pityrosporique doit être envisagée chez les adultes jeunes et d’âge moyen ayant des lésions folliculaires prurigineuses sur le tronc.



Mycose des ongles (onychomycose)




image La mycose des ongles est une infection fongique de la tablette unguéale du doigt ou de l’orteil causée par de nombreuses espèces différentes de champignons.


image Lorsqu’elle s’installe, cette affection tend à devenir chronique mais reste souvent asymptomatique.



Anamnèse




image L’incidence augmente avec l’âge.


image La maladie affecte 15 à 20 % de la population âgée de 40 à 60 ans.


image Infection à vie, sans guérison spontanée.


image Un traumatisme, causé notamment par des chaussures serrées, prédispose à l’infection.


image La présence d’une masse importante, composée de l’ongle épaissi et de débris sous-jacents, peut être source d’inconfort lors du port de chaussures.



Manifestations cliniques




image L’infection se manifeste selon quatre types cliniques distincts.


image Ces types ne sont pas exclusifs et peuvent se produire simultanément dans le même ongle ou des ongles adjacents.


image L’infection de l’ongle peut se produire simultanément avec une dermatophytie de la main ou du pied, ou peut apparaître de manière isolée.



Onychomycose sous-unguéale distale




image C’est la forme la plus courante.


image Les champignons envahissent la zone distale du lit de l’ongle.


image La partie distale de la tablette devient jaune ou blanche pendant qu’une accumulation des débris hyperkératosiques soulève l’ongle et le sépare du lit sous-jacent.



Onychomycose blanche superficielle




image Causée par l’invasion superficielle de la tablette unguéale, le plus souvent par Trichophyton mentagrophytes.


image La surface de l’ongle est molle, sèche et pulvérulente, et peut facilement être raclée.


image La tablette unguéale n’est pas épaissie, et n’est plus adhérente au lit de l’ongle.



Onychomycose sous-unguéale proximale




image Les micro-organismes pénètrent sous le repli unguéal postérieur et envahissent la tablette unguéale par en dessous.


image La surface de la tablette unguéale demeure intacte.


image Les débris hyperkératosiques provoquent le décollement de l’ongle.


image Trichophyton rubrum est la cause la plus courante.


image C’est le type le plus couramment observé chez les patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine.

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May 22, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 9: Infections fongiques

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