88: Fracture d’un corps vertébral thoracique

Cas 88 Fracture d’un corps vertébral thoracique






DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 88.1)


Quatre mois après son accident, elle présente :



Les symptômes ci-dessus sont aggravés par : le travail, par exemple la flexion du cou pour regarder vers le bas provoque des douleurs qui s’étendent de la région supérieure du cou à T7–T8; la position couchée sur le ventre ; regarder derrière elle lors de la conduite ; tourner sa tête vers la gauche ou la droite, ce qui provoque un « pincement » dans le cou qui est toujours accompagné de « rigidité » ; et les efforts de poussée provoquent des douleurs bilatérales du cou et des épaules.


Les symptômes ci-dessus, ils sont soulagés par le repos, la chaleur, et les antalgiques (ibuprofène).




EXAMEN CLINIQUE


En position debout, il n’y avait pas d’obliquité du bassin ni de scoliose. La percussion du rachis thoracique provoquait une douleur en T1 et T6–T8; il n’y avait pas de douleur du rachis lombal. La palpation profonde des muscles paraspinaux provoquait une douleur bilatérale, prédominante à droite, en C3–C5, T1 et T6–T10; aucune douleur du rachis lombal n’était provoquée. La palpation profonde des processus épineux suscitait une douleur en C4–C5, T3–T4 et T7–T8, sans douleur lombale. L’articulation sacro-iliaque n’était pas douloureuse au test d’étirement. La marche sur la pointe (S1) et celle sur le talon (L5) étaient normales. Les réflexes ostéotendineux aux membres supérieurs et inférieurs étaient normaux, légèrement diminués (1+ au lieu de 2+) pour le réflexe tricipital gauche (C7). La sensibilité vibratoire était normale au niveau des coudes et des chevilles. La sensibilité à la piqûre était normale, en dehors d’une zone d’hyperesthésie sur le côté gauche du rachis de T7 à T9. L’examen du plexus brachial était sans particularité. Il n’y avait pas de déficit de force musculaire, sauf pour l’adduction du 5e doigt gauche (C8, T1) (4/5). La position assise penchée en avant était indolore en lombal, mais provoquait une sensation d’ « étirement » de T4 à T10. Le signe de Hoffman était négatif.


Les circonférences des régions indiquées au tableau 88.1 ont été mesurées.



La manœuvre de Valsalva (effort de poussée) aggravait les douleurs de la jonction cervicothoracique et de la région T7–T8. La pression artérielle au bras droit en position assise était de 120/72 mmHg. L’auscultation cardiaque était normale et il n’y avait pas de souffle carotidien. En décubitus dorsal, l’élévation des jambes était mesurée à 80° des deux côtés et indolore. La flexion des hanches était indolore mais, combinée avec la flexion du rachis cervical, elle provoquait une augmentation des douleurs.


Les amplitudes de mobilité active du rachis thoracique sont indiquées au tableau 88.2.


Tableau 88.2 Amplitudes de mobilité active du rachis thoracique



























Amplitudes Commentaires de la patiente
Flexion Complète Provoquait une douleur en T7–T8
Extension Complète Provoquait une douleur en T7–T8
Inclinaison latérale gauche Limitée de 10 % Provoquait une douleur sur le côté gauche en T7–T8
Inclinaison latérale droite Limitée de 10 % Provoquait une douleur sur les côtés gauche et droit en T7–T8
Rotations droite et gauche Limitées de 25 % Provoquait une douleur en T7–T8

Les manœuvres de compression du rachis thoracique dans le plan sagittal, frontal et oblique à la recherche de douleur de la cage thoracique étaient négatives.


Les amplitudes de mobilité active du rachis cervical ont été mesurées par un outil standardisé (CROM) (tableau 88.3).


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Jun 3, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 88: Fracture d’un corps vertébral thoracique

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