Cas 75 Fracture des processus épineux de C6 et de C7 et du processus articulaire inférieur de C7
ANTÉCÉDENTS
Il y a 3 mois et demi, elle conduisait une voiture en étant ceinturée quand un autre véhicule venant d’une rue latérale lui a coupé la route à grande vitesse et l’a percutée, ce qui lui a fait faire un tonneau. Elle a fini par être suspendue par sa ceinture de sécurité, jusqu’à ce qu’une personne la libère pour lui permettre de ramper hors de son véhicule. Elle n’a pas pu se relever à cause de douleurs importantes du rachis cervical et du rachis thoracique supérieur ; elle a donc rampé sur le côté de la route et s’est couchée sur le côté en attendant une ambulance. L’équipage de l’ambulance lui a posé une minerve rigide et l’a transportée à l’hôpital où des radiographies ont permis de visualiser une fracture des processus épineux de C6 et de C7.
DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 75.1)
1. Douleurs constantes bilatérales du rachis cervical supérieur et inférieur, en particulier sur le côté droit de son cou, depuis l’accident de voiture 3 mois et demi auparavant. La douleur irradie en zone occipitale et provoque d’intenses céphalées occipitales. La douleur irradie également aux deux régions cervicoscapulaires. Le matin au réveil, elle éprouve d’importantes douleurs cervicales supérieures, en particulier dans la zone sous-occipitale, malgré le port d’une minerve durant la nuit et l’utilisation d’un oreiller profilé pour le soutien. Il n’y a pas réellement de douleur nocturne mais elle a déjà eu des douleurs cervicales et des régions cervicoscapulaires. Une augmentation de l’activité entraîne une augmentation des douleurs. Elle a remarqué qu’il y avait une diminution d’amplitude de certains mouvements cervicaux ; par exemple, en rotation droite et gauche, et en inclinaison sur les côtés droit et gauche. Les symptômes sont aggravés par la flexion cervicale prolongée, les éternuements, le travail, et le fait de rester couchée toute la nuit. Les symptômes cités ci-dessus sont temporairement soulagés par une douche chaude, par le fait de mettre une bouteille d’eau chaude derrière la nuque, par le repos au lit pendant quelques heures et par du paracétamol.
2. Une anxiété provoquée par le fait de devoir constamment protéger son cou.
Elle ne présentait aucun de ces symptômes avant l’accident de voiture.
Son traitement actuel comprend du paracétamol et de la rééducation.