7: Infections transmises par voie sexuelle

7 Infections transmises par voie sexuelle



Syphilis





Anamnèse










Manifestations cutanées




Syphilis secondaire




image Cette étape de la syphilis est caractérisée par des signes et des symptômes systémiques, cutanés et muqueux.


image La fièvre, le malaise, la pharyngite, l’adénopathie, la perte de poids et les symptômes méningés (mal de tête) sont courants.


image Le signe le plus courant est une éruption papulosquameuse généralisée, non prurigineuse et de couleur rose (80 %).


image Les plaques se développent lentement, apparaissent dans des formes variées, y compris rondes, ellipsoïdales, ovales ou annulaires, et persistent pendant des semaines ou des mois.



image Chez la plupart des patients, des papules ovales symétriques, hyperpigmentées, avec une collerette de squames, apparaissent sur les paumes des mains ou les plantes des pieds.


image Il se manifeste une alopécie irrégulière de la barbe, du cuir chevelu et des cils. Elle est parfois désignée par l’expression « alopécie mitée » .


image Les lésions de condylomes plans anaux, blanchâtres et humides, sont constituées de papules très infectieuses ressemblant à des verrues et caractéristiques de la syphilis, et peuvent être confondues avec des condylomes.


image Des papules fendues ressemblant à de la perlèche apparaissent aux commissures des lèvres.


image Toutes les lésions secondaires sont hautement infectantes, par contact direct ou palpation.


image En l’absence de traitement, les lésions de cette phase rechutent chez environ 20 % des patients, en l’espace d’un an.







Examens de laboratoire et explorations




image La détection directe des tréponèmes spirochétiques permet d’établir le diagnostic.


image La détection de spirochètes à partir des lésions cutanées peut être réalisée sous microscope à fond noir, permettant d’observer la motilité rotatoire en tire-bouchon du petit spirochète spiralé de la syphilis, mais cela ne doit pas être confondu avec d’autres infections à spirochètes.


image Il existe deux tests de dépistage sérologique rapides et peu coûteux : le test rapide de la réagine plasmatique et le test VDRL (Venereal Disease Research Laboratory).


image Ces tests de dépistage sont réactifs à partir du septième jour après l’apparition du chancre. Ils sont faciles à exécuter, mais peuvent donner des résultats faussement positifs en cas d’infection virale, de tuberculose, de paludisme, et de certaines connectivites.


image La syphilis latente peut être diagnostiquée par ces tests de dépistage.


image En raison de la possibilité de résultats faussement positifs des tests réaginiques et du VDRL, les résultats positifs des tests de dépistage doivent être confirmés par un test d’absorption d’anticorps tréponémal fluorescent (FTA-ABS) ou par le Treponemal Pallidum Hemaglutination Assay (TPHA), qui sont plus spécifiques mais plus coûteux.



image Les tests FTA-ABS et TPHA sont aussi positifs pour le pian et le bejel ; aussi, une corrélation clinique est nécessaire.


image Un tiers des personnes infectées par la syphilis latente ont un résultat négatif au test rapide de la réagine plasmatique. Elles ne montrent aucun signe de la maladie et ont seulement un résultat positif au test de micro-hémagglutination aux anticorps anti-Treponema pallidum. Un autre tiers des patients montrent un résultat positif au test rapide de la réagine plasmatique et au test de micro-hémagglutination aux anticorps anti-Treponema pallidum. Le tiers restant manifeste des symptômes cliniques de syphilis tertiaire.


image La syphilis tertiaire est diagnostiquée par une pression élevée du liquide céphalorachidien (LCR), une concentration protéique, des anticorps spécifiques antitréponémaux dans le LCR.


image Tous les tests sérologiques peuvent donner des faux positifs.


image La neurosyphilis est confirmée par le grand nombre de leucocytes dans le LCR et l’hyperprotéinorachie.


image Le VDRL ou le FTA-ABS sont habituellement réalisés dans le LCR pour le diagnostic de neurosyphilis.




Traitement




image Dans les cas précoces (primaire, secondaire et latente de moins d’un an), le médicament privilégié est la benzathine pénicilline-G à 2,4 millions d’unités, administrée en une dose intramusculaire unique.


image Dans les cas tardifs (après un an), le médicament privilégié est la benzathine pénicilline-G à 2,4 millions d’unités par voie intramusculaire, une fois par semaine pendant 3 semaines consécutives.


image Les personnes allergiques à la pénicilline et non enceintes peuvent être traitées par la doxycycline, 100 mg deux fois par jour pendant 2 semaines ou la tétracycline, 500 mg quatre fois par jour pendant 2 semaines. Voir le site www.cdc.gov/std/treatment/ pour des alternatives thérapeutiques.


image La réussite du traitement s’observe par une chute rapide de la concentration de la réagine plasmatique.




image Le test rapide de la réagine plasmatique devrait être répété 3, 6 et 12 mois après la fin du traitement.


image Le traitement est renouvelé lorsqu’il y a augmentation persistante du taux de la réagine plasmatique.


image Le traitement est renouvelé lorsqu’un titre élevé ne montre pas de diminution dans un délai d’un an.


image Chez la plupart des patients atteints du virus de l’immunodéficience humaine, la syphilis réagit bien aux traitements standard.



May 22, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 7: Infections transmises par voie sexuelle

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