6. Myologie du système masticateur

Chapitre 6. Myologie du système masticateur



Muscles masticateurs [2]

Masticateur, système MyologiemasticateurCe qui frappe en premier lorsque l’on assiste à une dissection de cette région, c’est la sensation d’intrication et d’interdépendance musculaire. La mandibule est emprisonnée dans un écheveau de muscles : quand on déplace la mandibule sur un cadavre, on voit tous les muscles bouger en même temps. Si on tire sur un muscle, d’autres muscles bougent aussi.

On comprend aisément que, du fait de ces insertions communes, lorsqu’il y aura dysfonction au niveau d’un muscle, cette dysfonction pourra se répercuter au niveau d’autres muscles, proches ou éloignés.

Une dysfonction musculaire pourra également se répercuter sur les structures osseuses sur lesquelles les muscles s’attachent.


Muscle masséter

MuscleMuscle masséterCourt, épais, rectangulaire, puissant, le masséter est constitué de trois faisceaux (figure 6.1).








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Fig. 6.1
Muscle masséter.



Faisceau superficiel

Ce faisceau naît par une lame aponévrotique constituée de languettes allongées en « flammes » qui s’insèrent sur la partie zygomatique du bord inférieur de l’arcade zygomatique.

Ce faisceau se dirige obliquement en bas et en arrière pour se terminer sur l’angle de la mandibule.


Faisceau moyen

Ce faisceau s’insère sur toute l’étendue du bord inférieur de l’arcade zygomatique, puis descend verticalement pour se terminer sur la face externe de la branche montante de la mandibule.


Faisceau profond de Winslow et Rouvière

Ce faisceau est considéré comme un faisceau accessoire du temporal. Il naît de la partie interne de l’arcade zygomatique. Il descend obliquement en dedans et en avant et s’insère sur la partie externe de l’apophyse coronoïde de la mandibule.


Muscle temporal

MuscleMuscle temporalLe muscle temporal est constitué de trois faisceaux (figure 6.2). Il s’insère sur toute la fosse temporale :


• écaille du temporal ;


• grande aile du sphénoïde ;


• pariétal ;


• frontal.








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Fig. 6.2
Muscle temporal.


1. Faisceau antérieur du temporal.


2. Faisceau moyen du temporal.


3. Faisceau postérieur du temporal.


4. Apophyse coronoïde.


Il s’insère également sur l’aponévrose temporale et sur la face interne de l’apophyse zygomatique. Il se termine sur l’apophyse coronoïde de la mandibule.

Toutes les fibres convergent vers l’apophyse coronoïde :


• les fibres antérieures sont verticales ;


• les fibres moyennes sont obliques en bas et en avant ;


• les fibres postérieures sont horizontales ; ces fibres glissent le long de la gouttière zygomatique et se réfléchissent en avant de l’apophyse transverse du zygoma pour se fixer sur la coronoïde.

L’apophyse coronoïde est enserrée, dans sa partie externe, sur son bord antérieur jusqu’à la dent de sagesse mandibulaire ; sur son bord postérieur et sur son bord interne, il existe un manchon musculotendineux très puissant.

Le temporal envoie quelques fibres au buccinateur. Quelques fibres aponévrotiques s’entremêlent avec celles du ptérygoïdien latéral.


Muscle sphénomandibulaire

MuscleMuscle sphénomandibulaireCe muscle a été découvert récemment [1,4]. Il mesure 3,6 cm de long, et est situé en avant du faisceau antérieur du temporal. Il s’insère sur la partie postérieure de la zone orbitaire de l’os zygomatique, sur la suture sphénozygomatique et le long de la grande aile du sphénoïde. Il se dirige vers l’angle de la mandibule et s’insère par un tendon sur les bords antérieur et antérolatéral de la branche montante de la mandibule (figures 6.3 et 6.4).








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Fig. 6.3
Muscle sphénomandibulaire (d’après [4]).


1. Muscle temporal.


2. Chef supérieur du muscle ptérygoïdien latéral.


3. Muscle sphénomandibulaire.









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Fig. 6.4
Muscle sphénomandibulaire.


Son innervation possède trois origines :


• des branches du nerf alvéolaire postérosupérieur ;


• la branche zygomaticotemporale du nerf mandibulaire (V 3) ;


• le nerf temporomassétérin.


Muscle ptérygoïdien médial

MuscleMuscle ptérygoïdien médialCe muscle naît de la partie médiale de la lame latérale de l’apophyse ptérygoïde du sphénoïde, du fond de la fosse ptérygoïdienne, de la partie postérolatérale de la lame médiale de l’apophyse ptérygoïde.

Il descend obliquement en arrière et en dehors pour se terminer sur la face interne de l’angle de la mandibule et sur la partie interne de la branche montante de la mandibule (figure 6.5).








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Fig. 6.5
Muscles ptérygoïdiens en vue postérieure.


1. Muscle ptérygoïdien latéral.


2. Muscle ptérygoïdien médial.



Muscle ptérygoïdien latéral









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Fig. 6.6
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