30. Techniques ostéopathiques pour l’articulation temporomandibulaire

Chapitre 30. Techniques ostéopathiques pour l’articulation temporomandibulaire



Différentes techniques l’ostéopathiques

Techniques ostéopathiques pour l’articulation temporomandibulaireATM. zvoir Articulation temporomandibulaireArticulation temporomandibulaire voir techniques ostéopathiques pour l’ ATM techniques ostéopathiquesarticulation temporomandibulaire voir Techniques ostéopathiques pour l’ ATM En ostéopathie, il existe de nombreuses techniques, chacune avec ses effets et indications.

On cite classiquement, en les opposant, deux familles de techniques : les techniques fonctionnelles et les techniques structurelles.


Techniques fonctionnelles [4, 6]

Le principe des techniques fonctionnelles est d’aller dans le sens de la dysfonction, dans le sens opposé à la « barrière » (limitation), dans le sens de la facilité jusqu’au point neutre de mobilité, et de maintenir cette position d’équilibre tridimensionnel jusqu’à obtenir la libération totale des éléments périarticulaires.

En outre, ces techniques vont dans le sens de la réduction du spasme musculaire. Elles permettent que se produise au niveau médullaire un silence neurologique sensoriel qui donne lieu à la normalisation segmentaire du tonus musculaire.


Techniques de correction des Points gâchette [5, [6][7][8] and [9]]

Points gâchette Techniques de correction des points gâchettes points gâchettes


• Conditions préalables à l’utilisation de ces techniques. Il faut d’abord équilibrer :


– le bassin ;


– le rachis thoracolombaire ;


– les diaphragmes scapulaire, respiratoire et pelvien ;


– les cervicales ;


– les tissus mous du cou.


• Objectifs : supprimer les afférences pathologiques responsables d’une facilitation des influx nerveux qui maintient l’arc réflexe neurogène (en supprimant la douleur du point gâchette, on rompt l’arc réflexe pathogène).


• Principes. Les principes de base sont ceux utilisés par L. Jones [5] dans sa technique de correction spontanée par le positionnement :


– palper bilatéralement avec deux doigts le long de l’élément en dysfonction, avec une pression équivalente des deux côtés, pour mettre en évidence les points douloureux ;


– maintenir la pression sur le point douloureux trouvé pour déclencher la douleur ;


– chercher la position qui fait disparaître totalement la douleur sous le doigt du praticien et la maintenir pendant 90 s ;


– retourner lentement et passivement en position neutre.

La douleur doit avoir totalement disparu après le traitement.


Techniques structurelles [2, 3, 8, 9, 13]

Ce sont toutes les techniques, quel que soit le tissu auquel elles s’adressent, qui vont dans le sens de la barrière, contre la restriction de mobilité. Ces techniques obéissent à la règle de la non-douleur.

Les principes généraux consistent à aller dans le sens de la restriction de mobilité pour libérer les adhérences et à réguler le tonus musculaire en imprimant une force supplémentaire due au thérapeute ou au patient (contraction musculaire isométrique) pour restaurer la fonction et la mobilité articulaire physiologique.


Techniques rythmiques


Stretching des muscles, de l’aponévrose et des ligaments

StretchingLa méthodologie varie en fonction des différentes zones. La règle de base qu’il faut retenir de façon permanente pour relâcher les muscles superficiels et les fascias est qu’on doit toujours appliquer une force d’étirement douce mais ferme, à angle droit par rapport aux fibres musculaires de la zone qui est traitée.


Mobilisation passive avec mise en tension des éléments périarticulaires ou techniques articulatoires

Mobilisation passiveCes techniques sont indispensables dans tout bon traitement ostéopathique en raison de leur efficacité sur la zone lésionnelle. Dans certains cas très aigus, elles sont les seules techniques que le patient peut supporter au début du traitement.

Les objectifs sont :


• de relâcher les tensions musculaires profondes, combattre contre l’hyperactivité gamma et le spasme musculaire ;


• d’augmenter la vascularisation locale ;


• de faciliter le drainage de la zone de stase sanguine et lymphatique.

Ces techniques sont utiles sur les muscles hypertoniques.

Les techniques d’articulation doivent pouvoir être appliquées dans les mêmes positions que les techniques d’étirements. La position du thérapeute et du patient, le contact du thérapeute doivent lui permettre de passer :


• d’une technique de stretching à une technique d’articulation ;


• d’une technique d’articulation à une technique de thrust.

C’est la progression logique de tout traitement.

Dans les techniques d’articulation, le thérapeute dirige plus son attention sur les muscles monoarticulaires, les ligaments et les capsules articulaires. Il y a très peu de différence dans la mise en place des leviers entre une technique d’articulation et une technique de thrust ; la différence réside dans le fait que l’impulsion correctrice n’est pas appliquée, le thérapeute se contente d’appliquer de façon rythmique les bras de leviers jusqu’à la relaxation des tissus.

Ce type de technique est particulièrement utile en cas de fibrose, de chronicité : il permet de rompre les adhérences et de lutter contre la fibrose.


Techniques de muscle energy

Ces techniques utilisent des contractions musculaires isométriques afin d’obtenir une relaxation postisométrique : l’articulation est mobilisée jusqu’à la « barrière motrice » (sensation de résistance due à l’étirement du muscle) dans les trois plans de l’espace. Le patient pousse dans la direction opposée tandis que le thérapeute résiste au mouvement ; on gagne en amplitude.


Techniques avec thrust

thrust thrustDans aucun cas ces techniques ne doivent être effectuées hors des limites physiologiques des amplitudes de mouvements. Dans les techniques avec thrust, si on emploie une vitesse suffisante, on peut obtenir la séparation articulaire même dans le milieu des amplitudes articulaires. La mise en tension réductrice doit respecter les axes de mouvements et les plans articulaires. Le thrust doit être bref, de courte amplitude, pour ne pas provoquer de traumatismes, et très rapide pour surprendre les défenses musculaires.


Rôles des techniques


Action sur les muscles

Muscle energy, stretching, techniques fonctionnelles, thrust, le choix de la technique variera selon le type de problème présenté par le tissu cible :


• si le muscle est hypotonique, le stretching ou les techniques fonctionnelles n’auront pas d’effets tandis que le muscle energy, les techniques neuromusculaires ou les thrusts seront efficaces ;


• si le muscle est hypertonique, très spasmé, le stretching, l’inhibition ou les techniques fonctionnelles permettront de réduire le tonus.


Action sur les ligaments

Seules sont efficaces les techniques de pompage, d’articulation et de stretching.


Action sur les capsules articulaires

Seules sont efficaces les techniques avec thrust.

Le thrust étire la capsule, ce qui stimule les récepteurs de Ruffini ainsi que les muscles. Cela stimule les récepteurs de Golgi.


Effets des manipulations : objectifs des différentes techniques

Il s’agit de réduire la fréquence de décharge du système gamma responsable de la traction chronique intrafusale, pour restaurer la mobilité articulaire.


Techniques fonctionnelles (techniques de Hoover, Johnston, Jones, Sutherland)

Le rapprochement des insertions du muscle spasmé réduit sa tension, la disparité entre les fibres intra- et extrafusales diminue ; de cette manière, le système nerveux central diminue l’activité gamma, ce qui permet au muscle de se relâcher.

Dans ces techniques, il est important, en fin de traitement, de ramener lentement et passivement le segment à la position neutre pour ne pas relancer l’hyperactivité gamma du fuseau neuromusculaire.


Techniques des tissus mous

L’étirement rythmique du muscle est transmis aux fuseaux neuromusculaires, le système nerveux central est obligé de diminuer l’activité gamma. De plus, les récepteurs de Golgi tendineux et de Ruffini dans les fascias provoquent une inhibition des motoneurones alpha et gamma.


Techniques de muscle energy

Dans les techniques de Mitchell, pendant la contraction isométrique, il y a une stimulation des fuseaux neuromusculaires et des organes tendineux de Golgi : à chaque nouvelle longueur acquise, les fuseaux neuromusculaires sont étirés et peu à peu récupèrent leur longueur initiale, les récepteurs annulospiralés cessent alors de décharger.

On obtient des résultats identiques en utilisant la contraction isométrique des muscles antagonistes, par le principe de l’inhibition réciproque de Sherrington.


Techniques avec thrust

Le thrust provoque l’étirement des capsules articulaires (corpuscules de Ruffini) et des muscles monoarticulaires (corpuscules tendineux de Golgi), ce qui produit vers la moelle spinale un réflexe afférent, auquel celle-ci répond en inhibant les motoneurones alpha et gamma.


Techniques de stretching


Techniques de spray and stretch selon Travell et Simons [11]

Techniques Techniques ostéopathiques pour l’ ATMde stretching Techniques ostéopathiques pour l’ ATM stretching


Techniques ostéopathiques pour l’ ATM stretching spray and stretch selon Travell et SimonsObjectifs : supprimer les spasmes, les points gâchettes et la douleur référée des muscles masticateurs, libérer les os sur lesquels s’insèrent ces muscles.


• Indications :


– spasmes musculaires masticateurs ;


– limitation de l’ouverture de la bouche et de la diduction ;


– latérodéviation de la mandibule lors de l’ouverture de la bouche ;


– douleur de l’articulation temporomandibulaire ;


– claquement par subluxation méniscale ;


– dysfonction antérieure ou postérieure du condyle mandibulaire ;


– dysfonctions crâniennes ;


– troubles de la déglutition ;


– troubles de l’occlusion dentaire.


• Contre-indications :


– fracture du condyle mandibulaire ou de la mandibule avant consolidation ;


– lésions rhumatismales de l’articulation temporomandibulaire ;


– ostéite ;


– tumeur de l’articulation temporomandibulaire.


• Principes et technique. Le principe de ces techniques est le même que celui des techniques d’étirements : un muscle pathologique présente en son sein un cordon myalgique dans lequel existe un point gâchette, un point gâchette (zone d’ischémie maximale) qui provoque des douleurs référées de type ischémique.

On place le muscle en position d’étirement en interposant un cylindre en carton construit sur mesure pour le patient, selon sa capacité d’ouverture de la bouche avant de l’étirer ; on pulvérise un spray froid (chloroéthyle, fluorométhane, etc.) sur la peau au-dessus du muscle, sur le point gâchette et le long du territoire de douleur référée que présente le patient. On réalise plusieurs passages parallèles entre eux en évitant de congeler la peau. Au fur et à mesure que le spasme s’inhibe, on étire le muscle. À la fin du traitement, le spasme comme le point gâchette doivent avoir disparu. Le froid bloque l’activité myogénique réflexe du point gâchette à travers le gate control system et augmente la vascularisation locale (Fig. 30.1Fig. 30.2Fig. 30.3Fig. 30.4Fig. 30.5Fig. 30.6Fig. 30.7Fig. 30.8 and Fig. 30.9).








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Fig. 30.1
Représentation schématique des voies neurogènes pathologiques et de l’action d’un spray froid sur la peau et sur le point gâchette myofascial actif selon Travell et Simons [11]. Le froid inhibe la douleur et le spasme réflexe, ce qui permet l’étirement passif complet du muscle. Le rectangle noir au niveau de la corne postérieure de la moelle épinière représente l’inhibition.









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Fig. 30.2
Principes du spray and stretch selon Travell et Simons [11].









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Fig. 30.3
Principes du spray and stretch selon Travell et Simons [11].









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Fig. 30.4
Construction du cylindre pour spray and stretch des muscles masticateurs selon Travell et Simons [11].









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Fig. 30.5
Technique de spray and stretch du digastrique selon Travell et Simons [11].









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Fig. 30.6
Technique de spray and stretch des masséters selon Travell et Simons [11].









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Fig. 30.7
Technique de spray and stretch des temporaux selon Travell et Simons [11].









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Fig. 30.8
Technique de spray and stretch du ptérygoïdien latéral selon Travell et Simons [11].









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Fig. 30.9
Technique de spray and stretch des muscles masticateurs (d’après [11]).



Techniques neuromusculaires [8]




Techniques ostéopathiques pour l’ ATM stretchingTechniques ostéopathiques pour l’ ATMTechniques ostéopathiques pour l’ ATM stretching neuromusculairesObjectifs : supprimer les spasmes, les points gâchettes et la douleur référée des muscles masticateurs, libérer les os sur lesquels on insère ces muscles.


• Indications :


– spasmes musculaires masticateurs ;


– limitation de l’ouverture et de la diduction ;


– latérodéviation de la mandibule lors de l’ouverture de la bouche ;


– douleur de l’articulation temporomandibulaire ;


– claquement à l’ouverture de la bouche par subluxation méniscale ;


– dysfonction antérieure ou postérieure du condyle mandibulaire ;


– dysfonctions crâniennes ;


– troubles de la déglutition ;


– troubles de l’occlusion dentaire.


• Contre-indications :


– fracture du condyle mandibulaire ou de la mandibule avant consolidation ;


– lésions rhumatismales de l’articulation temporomandibulaire ;


– ostéite ;


– tumeur de l’articulation temporomandibulaire.


• Position du patient : décubitus.


• Position du thérapeute : assis à la tête du patient.


• Position des mains :


– la main distale fixe l’insertion distale du muscle ;


– la main proximale prend contact, par l’extrémité du pouce étendu, avec le muscle à traiter ; les autres doigts font point fixe pour permettre au pouce d’agir.




Technique de stretching pour le muscle masséter [7, 9]




Muscle masséter Technique de stretchingmuscleMuscle masséterObjectifs : diminuer l’activité gamma du muscle spasmé pour régulariser la fonction articulaire.


• Principes : utiliser une technique d’étirement rythmique en ouverture de la bouche pour supprimer le spasme des masséters.


• Indications :


– spasme du masséter ;


– limitation de l’ouverture de la bouche et de la diduction ;


– latérodéviation de la mandibule lors de l’ouverture de la bouche ;


– douleur de l’articulation temporomandibulaire ;


– claquement méniscal ;


– dysfonction en flexion du temporal ;


– dysfonction en extension du zygomatique ou du maxillaire ;


– troubles de l’occlusion dentaire.


• Contre-indications :


– fracture du condyle mandibulaire ou de la mandibule avant consolidation ;


– lésions rhumatismales de l’articulation temporomandibulaire ;


– ostéite ;


– tumeur de l’articulation temporomandibulaire.


• Position du patient : décubitus.


• Position du thérapeute : assis à la tête du patient.


• Position des mains :


– la main droite palpe le condyle mandibulaire droit ;


– le talon de la main gauche prend un contact sur la symphyse mentonnière.


• Technique : on étire rythmiquement les masséters en ouverture de la bouche jusqu’à obtenir l’inhibition des muscles (figure 30.11).








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Fig. 30.11
Stretching en ouverture de la bouche pour les muscles de la fermeture.





Langue Stimulation du point neurolymphatiquelangueCette zone réflexe, décrite par Chapman, est située au niveau des unions sterno-chondro- costales des 2 es côtes. Quand elle est pathologique, elle est extrêmement douloureuse à la palpation et sa thérapie localisation est positive.

La technique consiste à stimuler manuellement la zone réflexe par des frictions effectuées avec l’extrémité des doigts (figure 30.12). Il est fréquent qu’après cette technique la zone réflexe soit encore douloureuse pendant plusieurs jours.








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Fig. 30.12
Technique de stimulation du point neurolymphatique de Chapman pour la langue.



Techniques de strain and counter-strain [[5][6] and [7], 9]


Technique de Jones pour le muscle masséter [6]




Techniques ostéopathiques pour l’ ATMTechniques ostéopathiques pour l’ ATM strain and counter-strainMuscle masséter Technique de JonesmuscleMuscle masséterJones, technique deObjectifs : supprimer l’hyperactivité gamma du muscle qui limite l’ouverture de la bouche et qui peut maintenir l’os zygomatique en dysfonction.


• Principes :


– chercher avec un doigt le point gâchette du masséter ; ensuite, avec l’autre main, chercher dans l’espace la position de la mandibule qui diminue la douleur au niveau du point gâchette trouvé à la palpation. La force de pression utilisée est celle qui déclenche la douleur et doit rester constante pendant toute la technique (il se produit alors une diminution des tensions dans les tissus considérés) ;


– maintenir cette position 90 s pour permettre à la boucle gamma de se normaliser ;


– retourner très lentement à la position neutre sans déclencher des réflexes de contraction.


• Indications :


– spasme du masséter ;


– limitation de l’ouverture de la bouche et de la diduction ;


– latérodéviation de la mandibule dans l’ouverture de la bouche ;


– douleur de l’articulation temporomandibulaire ;


– claquement méniscal ;


– dysfonction en flexion du temporal ;


– dysfonction en extension du zygomatique ou du maxillaire ;


– troubles de l’occlusion dentaire.


• Contre-indications :


– fracture du condyle mandibulaire ou de la mandibule avant consolidation ;


– lésions rhumatismales de l’articulation temporomandibulaire ;


– ostéite ;


– tumeur de l’articulation temporomandibulaire.


• Position du patient : décubitus.


• Position du thérapeute : assis à la tête du patient.


• Position des mains (dysfonction gauche) :


– la main gauche palpe avec l’index le point gâchette du masséter gauche ;


– la main droite, située du côté droit de la face du patient, prend le menton avec les doigts.


• Technique :


– premier temps : la main gauche déclenche la douleur du point gâchette ;


– deuxième temps : la main droite recherche les paramètres en ouverture et diduction qui font disparaître complètement la douleur du point gâchette. On maintient cette position pendant 90 s (figure 30.13) ;








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Fig. 30.13
Technique de Jones pour le masséter.



– troisième temps : nous portons lentement la mandibule en position neutre.


Technique de Jones pour le muscle temporal [6]

Muscle temporal Technique de JonesmuscleMuscle temporalJones, technique de


• Objectifs : supprimer l’hyperactivité gamma du muscle qui limite l’ouverture de la bouche et qui peut maintenir le zygomatique en dysfonction.


• Principes :


– chercher le point gâchette du temporal avec un doigt ; ensuite, avec l’autre main, chercher dans l’espace la position de la mandibule qui diminue la douleur au niveau du point gâchette trouvé à la palpation. La force de pression utilisée est celle qui a déclenché la douleur et doit rester constante pendant toute la technique (il se produit alors une diminution des tensions dans les tissus considérés) ;


– maintenir cette position 90 s pour permettre à la boucle gamma de se normaliser ;


– retourner très lentement en position neutre sans déclencher des réflexes de contraction.


• Indications :


– spasme du temporal ;


– limitation de l’ouverture de la bouche et de la diduction ;


– latérodéviation de la mandibule à l’ouverture de la bouche ;


– douleur de l’articulation temporomandibulaire ;


– claquement méniscal ;


– dysfonction en flexion du pariétal pour le faisceau postérieur ;


– dysfonction en flexion du sphénoïde par le faisceau antérieur ;


– troubles de l’occlusion dentaire ;


– dysfonction postérieure du condyle mandibulaire.


• Contre-indications :


– fracture du condyle mandibulaire ou de la mandibule avant consolidation ;


– lésions rhumatismales de l’articulation temporomandibulaire ;


– ostéite ;


– tumeur de l’articulation temporomandibulaire.


• Position du patient : décubitus.


• Position du thérapeute : assis à la tête du patient.


• Position des mains (dysfonction gauche) :


– la main gauche palpe avec l’index le point gâchette du temporal gauche ;


– la main droite, située du côté droit de la face du patient, saisit le menton avec les doigts.


• Technique :


– premier temps : la main gauche déclenche la douleur du point gâchette ;


– deuxième temps : la main droite cherche les paramètres en ouverture et diduction qui font disparaître complètement la douleur du point gâchette. On maintient cette position pendant 90 s (figure 30.14).








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Fig. 30.14
Technique de Jones pour le muscle temporal.



– troisième temps : nous portons lentement la mandibule en position neutre.


Technique de Jones pour le muscle ptérygoïdien latéral [6, 8]

Muscle ptérygoïdien latéral Technique de JonesmuscleMuscle ptérygoïdien latéralJones, technique de


• Objectifs : supprimer l’hyperactivité gamma du ptérygoïdien latéral.


• Principes :


– chercher le point gâchette du ptérygoïdien latéral avec une main ; ensuite, avec l’autre main, chercher dans l’espace la position de la mandibule qui diminue la douleur au niveau du point gâchette trouvé à la palpation. La force de pression utilisée est celle qui a déclenché la douleur et doit rester constante pendant toute la technique (il se produit alors une diminution des tensions dans les tissus considérés) ;


– maintenir cette position 90 s pour permettre à la boucle gamma de se normaliser ;


– retourner très lentement en position neutre sans déclencher des réflexes de contraction.


• Indications :


– spasme du ptérygoïdien latéral ;


– limitation de la diduction ;


– latérodéviation de la mandibule lors de l’ouverture de la bouche ;


– douleur de l’articulation temporomandibulaire ;


– claquement par subluxation méniscale ;


– dysfonction antérieure du condyle mandibulaire ;


– dysfonction en flexion du sphénoïde ou de l’unité ptérygopalatine ;


– troubles de l’occlusion dentaire.


• Contre-indications :


– fracture du condyle mandibulaire ou de la mandibule avant consolidation ;


– lésions rhumatismales de l’articulation temporomandibulaire ;


– ostéite ;


– tumeur de l’articulation temporomandibulaire.


• Position du patient : décubitus, la tête reposée, avec bouche ouverte, sur le genou fléchi du thérapeute.


• Position du thérapeute : debout à la tête du patient, le genou fléchi reposant sur la table.


• Position des mains (dysfonction droite) :


– la main gauche soutient la tête du patient ;


– la main droite palpe avec l’index intrabuccal le point gâchette du ptérygoïdien latéral.


• Technique :


– premier temps : la main droite déclenche la douleur du point gâchette ;


– deuxième temps : la main gauche cherche les paramètres en flexion cervicale et latéroflexion pour détendre la chaîne myofasciale antérieure, ce qui fait disparaître complètement la douleur du point gâchette. On maintient cette position pendant 90 s (figure 30.15) ;








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Fig. 30.15
Technique de Jones pour le ptérygoïdien latéral.



– troisième temps : nous portons lentement le rachis cervical en position neutre.


Technique de Jones pour les muscles suprahyoïdiens [7, 9]


Muscle digastrique

Muscle diagastrique Technique de JonesJones, technique deMuscleMuscle digastrique


• Objectifs : supprimer le spasme du faisceau antérieur ou postérieur du muscle digastrique qui prend part au maintien du déséquilibre masticateur.


• Principes :


– chercher le point gâchette du digastrique avec une main ; ensuite, avec l’autre main, chercher dans l’espace la position du cou et de la tête qui diminue la douleur au niveau du point gâchette trouvé à la palpation. La force de pression utilisée est celle qui a déclenché la douleur et doit rester constante pendant toute la technique (il se produit alors une diminution des tensions dans les tissus considérés) ;


– maintenir cette position 90 s pour permettre à la boucle gamma de se normaliser ;


– retourner très lentement en position neutre sans déclencher des réflexes de contraction.


• Indications :


– spasme du digastrique ;


– douleur de l’articulation temporomandibulaire ;


– dysfonction antérieure du condyle mandibulaire ;


– troubles de la déglutition ;


– troubles de l’occlusion dentaire.


• Contre-indications :


– fracture du condyle mandibulaire ou de la mandibule ;


– lésions rhumatismales de l’articulation temporomandibulaire ;


– ostéite ;


– tumeur de l’articulation temporomandibulaire.


• Position du patient : décubitus, la tête reposant bouche ouverte sur le genou fléchi du thérapeute.


• Position du thérapeute : debout à la tête du patient, le genou fléchi reposant sur la table.


• Position des mains (dysfonction gauche) :


– la main droite soutient la tête du patient ;


– la main gauche palpe avec l’index sous la mandibule le point gâchette du faisceau antérieur ou du digastrique postérieur.


• Technique :


– premier temps : on recherche le point gâchette du faisceau antérieur ou postérieur avec un doigt et on déclenche la douleur du point gâchette : le digastrique fait partie de la chaîne musculaire antérieure. Pour obtenir la relaxation, on positionne le cou et la tête du patient en antéflexion (latéroflexion si la flexion seule n’est pas suffisante pour faire disparaître la douleur) jusqu’à la disparition totale de la douleur. Si la flexion n’est pas suffisante, on peut ajouter une latéroflexion du côté du point gâchette ;


– deuxième temps : on maintient la position de correction pendant 90 s, temps nécessaire au système gamma pour se régulariser (figure 30.16) ;








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Fig. 30.16
Technique de Jones pour le ventre antérieur du digastrique.



– troisième temps : on retourne ensuite très lentement à la position neutre sans déclencher des réflexes de contraction.


Muscle mylohyoïdien

MuscleMuscle mylohyoïdienMuscle mylohyoïdien technique de JonesJones, technique de


• Objectifs : libérer le spasme du muscle mylohyoïdien qui maintient le rétrécissement de l’arc mandibulaire, ce qui déséquilibre la langue et la déglutition, ainsi que les condyles mandibulaires.


• Principes : exercer une pression latérale avec la paume des mains qui va provoquer un rétrécissement passif de l’arc mandibulaire (la mandibule est très flexible) et permettra au mylohyoïdien de se relâcher. On maintient la position de correction pendant 90 s ; comme le système nerveux ne perçoit pas d’informations pathologiques, la boucle gamma va diminuer l’hypertonie musculaire.


• Indications :


– spasme du mylohyoïdien ;


– douleur de l’articulation temporomandibulaire ;


– dysfonction antérieure ou postérieure du condyle mandibulaire ;


– troubles de la déglutition ;


– troubles de l’occlusion dentaire.


• Contre-indications :


– fracture du condyle mandibulaire ou de la mandibule ;


– lésions rhumatismales de l’articulation temporomandibulaire ;


– ostéite ;


– tumeur de l’articulation temporomandibulaire.


• Position du patient : décubitus supinateur, les pieds hors de la table.

May 23, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 30. Techniques ostéopathiques pour l’articulation temporomandibulaire

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