7. Physiologie articulaire de l’articulation temporomandibulaire

Chapitre 7. Physiologie articulaire de l’articulation temporomandibulaire


Articulation temporomandibulaire Physiologie articulairearticulation temporomandibulaireL’articulation temporomandibulaire peut exécuter trois types de mouvements principaux : élévation-abaissement ; propulsion-rétropulsion ; latéralité.


Mouvements d’élévation-abaissement [2,4,5]

Articulation temporomandibulaire Mouvements d’élévation-abaissementCes mouvements résultent de la combinaison de deux types de mouvements :


• mouvements de translation du condyle mandibulaire d’arrière en avant et inversement, qui se passent dans l’articulation temporoméniscale ;


• mouvements de rotation des condyles mandibulaires dans l’articulation méniscomandibulaire.


Mouvements d’ouverture


Mouvements dans l’articulation temporoméniscale

Mouvements dans l’articulation temporoméniscaleArticulation temporomandibulaire d’ouvertureLe condyle mandibulaire réalise une rotation autour d’un axe transverse. Ce mouvement de rotation [3], d’environ 15°, produit l’ouverture de la bouche (figure 7.1).








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Fig. 7.1
Physiologie articulaire de l’ouverture active de la bouche.


La projection en avant du ménisque est arrêtée par la tension du frein méniscal postérieur.


Mouvements dans l’articulation mandibuloméniscale

Mouvements dans l’articulation mandibuloméniscaleLors de l’ouverture plus grande de la bouche, en même temps que se produit la rotation, le condyle mandibulaire glisse en avant avec le ménisque auquel il est fixé. Au repos, le ménisque est situé entre fosse mandibulaire (cavité glénoïde) et versant postérieur du condyle mandibulaire ; lors de l’ouverture, il s’abaisse et glisse en avant au-dessous du condyle temporal ; il coiffe la partie culminante du condyle mandibulaire.

Le mouvement global d’ouverture est limité par la mise en tension du ligament latéral de l’articulation temporomandibulaire et par les muscles de la fermeture.

Le ménisque se déplace, de même que le condyle mandibulaire, mais il le fait sur une distance plus grande et plus rapidement, en raison de la traction sur les éléments périarticulaires : l’amplitude du mouvement est de 40 à 55 mm.


Muscles moteurs de l’ouverture

Ouverture de la bouche Muscles moteursouvertureLes ptérygoïdiens latéraux se contractent en premier : ce sont les muscles essentiels de l’ouverture.

Dans un premier temps, le chef supérieur sphénoïdal va se relâcher pendant que le chef inférieur se contracte [2]. Il semblerait que le ptérygoïdien latéral ne se contracte pas dans sa totalité. Selon Shinichi et al. [6], le ptérygoïdien latéral a deux actions : antérioriser et maintenir le ménisque. Cependant, il existe d’autres travaux [3] qui démontrent qu’une contraction du chef supérieur du ptérygoïdien latéral n’est pas nécessaire pour provoquer un déplacement en avant du ménisque.

Le ventre antérieur du digastrique se contracte ensuite pour ouvrir plus grand la bouche ; il tracte la mandibule en bas et en arrière, prenant pour point fixe l’os hyoïde fixé par les infrahyoïdiens. D’autres études montrent que la contraction du ventre antérieur du digastrique précède de 100 ms la contraction du ptérygoïdien latéral ; le mylohyoïdien est également actif.

Depuis la position d’intercuspidation jusqu’à la position de repos, c’est le ventre antérieur du digastrique qui se contracte (figure 7.2).








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Fig. 7.2
Muscles de l’ouverture.


1. Chef inférieur du muscle ptérygoïdien latéral.


2. Ventre antérieur du muscle digastrique.


Il se produit un mouvement de translation et de rotation du condyle mandibulaire :


• translation d’arrière en avant dans l’articulation temporoméniscale sous l’action du muscle ptérygoïdien latéral. Le ménisque glisse en avant sous le condyle temporal sous l’action du chef inférieur du muscle ptérygoïdien latéral ;


• rotation des condyles mandibulaires dans l’articulation méniscomandibulaire.


Mouvements de fermeture


Mouvements articulaires

Articulation temporomandibulaire Mouvements de fermetureDepuis la position d’ouverture de la bouche, la mandibule monte en décrivant un trajet inverse à celui de l’ouverture. Il se produit un brusque déplacement postérieur du condyle vers l’arrière, suivi d’un mouvement de charnière. La première étape a comme but d’éviter l’obstacle que représente le condyle temporal.

Il existe deux possibilités pour réaliser ce déplacement :


• la mandibule s’applique contre l’arcade du maxillaire en position d’occlusion centrée (position d’intercuspidation) ;


• les incisives centrales des deux maxillaires entrent en contact par leurs bords (occlusion incisive).


Muscles moteurs de la fermeture

La contraction des muscles masséters, temporaux, ptérygoïdiens médiaux et des chefs supérieurs des ptérygoïdiens latéraux permet de plaquer le ménisque contre le condyle et de maintenir des rapports harmonieux entre les différentes structures durant le retour mandibuloglénoïdien. Le ligament sphénomandibulaire entraîne passivement le ménisque postérieurement lors de la fermeture de la bouche [6].

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May 23, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 7. Physiologie articulaire de l’articulation temporomandibulaire

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