Chapitre 6 Le sourcil
Chez l’homme, il est épais et fourni, plutôt bas situé, et croise l’arcade osseuse selon un X très fermé ; son extrémité médiale (tête) est légèrement en dessous de cette arcade, son extrémité latérale (queue) légèrement au-dessus. Il suit une légère courbe à concavité inférieure.
Chez la femme, il est plus fin, plus courbe. Il est beaucoup moins fourni. La tête est plus haute et il croise l’arcade osseuse en X plus ouvert. Il est souvent épilé, parfois artificiel ou tatoué.
Sa position change enfin selon l’âge et selon les variations anatomiques osseuses et musculaires.
Quatre formes cliniques
Affaissement complet global du sourcil (figure 1)
A priori, pas de geste, sauf en cas de demande expresse du patient. Il faut vérifier l’évolution sur des photos. C’est alors l’indication d’un repositionnement par lifting frontal classique (voie coronale) qui permet d’associer un fraisage éventuel du rebord orbitaire supérieur dont la saillie exagérée est souvent en cause dans cet affaissement (figure 2).
Les suspensions diverses (fils de suspension, dispositifs d’accrochage « résorbables »…) par voie percutanée ou endoscopique ont un effet qui ne se prolonge guère au-delà de 12–18 mois.
Affaissement latéral (figure 3)
Il aggrave souvent le dermatochalasis, et doit donc être pris en compte, on l’a vu, dans l’examen d’une paupière tombante.
Si cet affaissement doit être corrigé, il faut en tenir compte dans l’évaluation de l’excédent cutané à réséquer de la paupière supérieure.
Traitement
Traitement médical : toxine botulinique
Traitement chirurgical
Chez la femme : c’est l’excellente indication du lifting temporal.
Soit endoscopiq ue : après une période d’engouement, et avec des succès incontestables, le lifting endoscopique a été progressivement abandonné par nombre de chirurgiens. Les raisons sont diverses, depuis l’importance du matériel remplacé aisément par la lumière froide pour les liftings temporaux, par exemple, en passant par la possibilité de résections partielles du muscle sourcilier par voie de blépharoplastie supérieure jusqu’à l’utilisation de plus en plus répandue de la toxine otulique. Il est tout de même encore utilisé régulièrement par certains chirurgiens qui en ont une très grande habitude et qui montrent des résultats tout à fait comparables à ceux obtenus avec un lifting par voie coronale, par exemple. Il garde, bien sûr, des indications dans les alopécies, notamment chez l’homme.
Chez l’homme, en raison des calvities fréquentes, des coiffures (cheveux courts) et de la bonne qualité de peau qui est épaisse, on privilégie la résection cutanée suprasourcilière latérale