6: Infections bactériennes

6 Infections bactériennes



Impétigo












Discussion




image Staphylococcus aureus colonise provisoirement les narines de 20 à 40 % des personnes en bonne santé, ainsi que la peau des individus atopiques.


image L’impétigo bulleux est principalement une maladie staphylococcique due au phage de groupe II, type 71. Il est présent plus souvent chez les jeunes enfants et les nouveau-nés.


image L’impétigo non bulleux était autrefois considéré comme étant principalement une maladie streptococcique. Cependant, les staphylocoques sont isolés à partir de la plupart des lésions d’impétigo bulleux et non bulleux.


image Une toxine épidermolytique produite au cours de l’infection, le plus couramment par des









staphylocoques du groupe phage II, provoque un clivage intraépidermique au-dessous ou à l’intérieur de la couche granuleuse. Le résultat en est la formation de bulles dans le cas de l’impétigo bulleux.


image Le psoriasis en gouttes est une conséquence rare de l’impétigo.



Cellulite infectieuse









Traitement




image La surélévation du membre atteint aide au drainage et accélère la guérison.


image Le traitement empirique avec des antibiotiques visant les staphylocoques et streptocoques est approprié. Il est en effet difficile de distinguer cliniquement les infections streptococciques et staphylococciques.


image Une pénicilline pénicillinase-résistante telle que la dicloxacilline, à 500 à 1000 mg par voie orale, est administrée toutes les 6 heures.


image Amoxicilline–acide clavulanique 875/125 mg par voie orale, deux fois par jour, ou 500/125 mg trois fois par jour (dose adulte).


image Céphalosporine de première génération telle que la céfalexine, 250 à 500 mg quatre fois par jour.


image Dose initiale de 500 mg d’azithromycine puis 250 mg du 2e au 5e jour, ou clarithromycine 500 mg toutes les 12 heures.


image Le temps moyen de guérison après le début du traitement est de 12 jours.


image La plupart des cas s’améliorent quand le patient suit un traitement antibiotique oral simple. Les cas ne réagissant pas nécessitent une réévaluation. Il faut alors envisager l’administration d’antibiotiques par voie intraveineuse.


image Les infections graves peuvent exiger une hospitalisation et l’administration d’antibiotiques par voie intraveineuse. Traitement empirique en intraveineux avec couverture des streptocoques du groupe A et de Staphylococcus aureus par 1 g de céfazoline toutes les 8 heures ou 2 g de nafcilline toutes les 4 à 6 heures.


image La cellulite à clostridium anaérobie est le plus couramment provoquée par Clostridium perfringens et parfois par d’autres Clostridia spp. La douleur, le gonflement des tissus mous et la toxicité systémique sont des caractéristiques évidentes. La présence de gaz peut être reconnue à la palpation ou visible par radiographie. Le traitement se compose de doses élevées de pénicilline par voie intraveineuse en plus de l’exploration chirurgicale rapide et du débridement des tissus dévitalisés.


image La prophylaxie antimicrobienne prolongée peut être efficace contre la récidive quand le système lymphatique est déficient. Elle peut être poursuivie pendant des mois ou des années en utilisant l’érythromycine (250 mg deux fois par jour) ou le phénoxyméthyle de pénicilline (250–500 mg deux fois par jour).



Cellulite bactérienne secondaire à des blessures préexistantes, des traumatismes ou des lésions cutanées




image Dans les cas d’eczéma et de lacérations, les organismes infectieux sont typiquement le Staphylococcus aureus ou les streptocoques du groupe A.


image Les escarres de décubitus infectées sont souvent malodorantes et nécrotiques, et sont compliquées par une fièvre et un endolorissement accrus. Les organismes les plus couramment présents sont ceux de la flore intestinale mixte (Gram négatif, streptocoques et anaérobies).


image L’infection des brûlures est plus généralement causée par Pseudomonas aeruginosa, d’autres Gram négatif, Staphylococcus aureus et Candida.


image La cellulite infectieuse postchirurgicale peut être causée par les micro-organismes Gram négatif, et compliquée par la déhiscence et l’infection de la blessure. Un traitement antibiotique est recommandé contre Staphylococcus aureus, les streptocoques du groupe A et les bacilles Gram négatif.


image La cellulite gangreneuse implique une nécrose étendue du tissu sous-cutané et de la peau sus-jacente. Il s’agit d’une forme de cellulite progressant rapidement et le plus couramment provoquée par des streptocoques du groupe A. Une telle gangrène streptococcique se manifeste le plus généralement à l’emplacement du traumatisme. Un érythème douloureux est suivi d’œdème, de bulles et de nécrose. Il peut être compliqué par la progression rapide d’une bactériémie et d’un choc infectieux. La prise en charge rapide est indispensable.


image Les infections chez les sujets diabétiques ayant des ulcères de jambe nécessitent une couverture par un spectre large. Il faut envisager une céphalosporine parentérale et un aminoside, ou de la clindamycine et un aminoside.




image Traiter les infections provenant des morsures de chien et de chat avec de l’amoxicilline–acide clavulanique par voie orale 875/175 mg deux fois par jour pendant 7 à 10 jours, ou 125/500 mg trois fois par jour ; une alternative est la doxycycline par voie orale 100 mg deux fois par jour pendant 10 jours. Les céphalosporines sont moins efficaces.



Conseils et recommandations




image Le pied d’athlète interdigital peut constituer une porte d’entrée pour la cellulite des membres inférieurs. Les cultures effectuées à partir de prélèvements sur les espaces interdigitaux peuvent révéler les bactéries pathogènes.


image La cellulite infectieuse est caractérisée par l’érythème, l’œdème et la douleur. Les patients ayant une cellulite de la jambe ont souvent une lésion préexistante telle qu’un ulcère ou une érosion pouvant servir de point d’entrée pour les micro-organismes infectieux.


image Le traitement empirique contre la cellulite infectieuse doit permettre une bonne couverture de Staphylococcus aureus.







image La cellulite du pavillon de l’oreille peut être causée par l’infection par l’espèce Pseudomonas ou par des staphylocoques et des streptocoques. Lors d’une infection, il peut y avoir une altération permanente du système lymphatique, prédisposant le patient aux récidives d’érysipèle. Les poussées récidivantes sont provoquées par des manipulations de la peau ou même par le plus léger traumatisme.



Érysipèle






Manifestations cutanées



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May 22, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 6: Infections bactériennes

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