Chapitre 6 Dysharmonie dentodentaire
La Société française d’orthopédie dentofaciale définit la dysharmonie dentodentaire (DDD) comme « une mauvaise proportion entre les dents ». Il s’agit d’une anomalie morphologique consécutive à une microdontie ou à une macrodontie pouvant être isolée ou concerner un groupe dentaire. À titre d’exemple, la microdontie des incisives latérales est très fréquente et vite reconnue par ses conséquences esthétiques (cas clinique 1).
Autres cas de figure, la macrodontie des incisives mandibulaires (cas clinique 2) ou la microdontie des incisives maxillaires peuvent perturber les relations occlusales et justifier exceptionnellement l’extraction d’une incisive mandibulaire si la DDD est comprise entre 4 et 6 mm (cas clinique 3).
Cas clinique 3 DDD par excès mandibulaire et set-up justifiant l’extraction d’une incisive mandibulaire
Étiologie et fréquence
Les causes de DDD sont multiples. Sont évoquées :
Diagnostic
L’harmonie dimensionnelle de ces secteurs est dépendante des dimensions des dents mais aussi de leurs orientations axiales déterminées par la typologie, le sexe et les anomalies morphologiques associées.
Andrews a montré l’influence sur le périmètre des arcades dentaires :
Dans la région incisivocanine, il convient de donner toute son importance au recouvrement incisif qui détermine le périmètre d’occlusion incisivocanin (figure 6.6). Neff [2, 3] a établi une relation entre l’anterior percentage relation (APR) et le pourcentage de supraclusion (tableau 6.1). L’APR est le pourcentage exprimant de combien les six dents antérieures maxillaires sont plus grandes que leurs homologues mandibulaires.