6 • des pleurs anormaux par leur fréquence ou leur caractère plaintif, geignard ou aigu ; • une modification du comportement (attitude figée, enfant « trop sage », ne cherchant plus le contact avec son entourage, ne jouant plus) et/ou du tonus (hypotonie dans certaines formes trompeuses d’invagination intestinale aiguë [IIA]) ; Les affections graves nécessitant un traitement immédiat ou rapide doivent être suspectées en premier lieu. Les constantes vitales sont mesurées précédant un examen soigneux abdominal et extra-abdominal. Les signes évocateurs d’une urgence médicale ou chirurgicale sont rapportés dans le tableau 6.1. Les situations de choc et les occlusions intestinales nécessitent une prise en charge hospitalière immédiate. Tableau 6.1 Signes évocateurs d’une urgence médicale ou chirurgicale Le tableau 6.2 présente les différentes étiologies en fonction de l’âge et de la gravité. En l’absence de détresse vitale, l’interrogatoire et l’examen clinique sont conduits de manière systématique afin de décrire les caractères de la douleur et les signes d’accompagnement. Caractères de la douleur: La description doit être méthodique, envisageant successivement le siège et les irradiations, le type, le caractère paroxystique ou continu, l’horaire, l’existence de facteurs déclenchant, aggravant ou calmant. Plus la douleur est fixe et localisée, et plus elle est éloignée de la ligne médiane, plus son étiologie organique est probable. Le caractère persistant, continu et/ou nocturne est un argument en faveur d’une cause organique. Certaines affections donnent des douleurs paroxystiques (IIA, lithiase urinaire), de début particulièrement brutal (douleur de début « horaire » de l’IIA), des douleurs d’évolution naturellement migratrice (péri-ombilicale puis migrant en fosse iliaque droite dans l’appendicite aiguë), des douleurs projetées (pneumopathies, torsion de cordon spermatique). Signes d’accompagnement: Les signes d’accompagnement ne se limitent pas aux signes digestifs ni aux affections intra-abdominales. Les questions doivent être précises, reformulées si nécessaire. Il est indispensable de savoir, outre l’âge de l’enfant, s’il existe ou non : • des antécédents de chirurgie abdominale, la hantise étant alors l’occlusion sur bride ; • des vomissements et leurs caractères ; • une diarrhée ou une constipation, des rectorragies ; • une anorexie, un amaigrissement ou une prise de poids récents ; • une pâleur, une hypotonie, des « malaises », accompagnant des crises douloureuses ; • une décoloration des selles et des urines foncées ; • des signes fonctionnels urinaires, un syndrome polyuropolydipsique ; • une dyspnée ou polypnée, une douleur thoracique, une toux, des palpitations, une tachycardie ; • des céphalées ou des modifications du comportement ; • des signes génitaux : douleur scrotale, date des dernières règles, métrorragies, contraception, rapports sexuels ; • une éruption et son type (purpura, ecchymoses) ; • des arthralgies ou arthrites ; • des signes ORL : odynophagie, otalgie, otorrhée ;
Douleurs abdominales
Douleurs abdominales aiguës
Examen clinique
Interrogatoire
Contexte de traumatisme
Douleur de début brutal
Douleur de caractère constant et continu
Perte de poids
Anorexie
Vomissements, notamment bilieux
Diarrhée
Hémorragie digestive
Accès de pâleur, d’hypotonie, malaise
Antécédents de chirurgie abdominale
Examen clinique
Polypnée/tachycardie
Distension abdominale
Défense ou contracture abdominale
Silence auscultatoire abdominal
Douleur localisée
Douleur testiculaire
Déshydratation
Pâleur, teint gris
Choc, détresse respiratoire
Éléments du diagnostic
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