OBJECTIF

La subtilité des signes cliniques et des découvertes radiographiques est importante pour considérer qu’une manipulation pourra être sûre.

PATIENT(E)

Une femme de 63 ans, en bonne santé, ne fumant pas et buvant de l’alcool seulement en société, et qui est employée ayant de légères obligations professionnelles.

ANTÉCÉDENTS

Il n’y a pas d’antécédents chirurgicaux particuliers en dehors de douleurs cervicales intermittentes ces 15 dernières années pour lesquelles elle a eu un traitement de thérapie manuelle sans manipulation et une kinésithérapie chaque fois qu’elle a présenté des épisodes douloureux. Il y a 15 ans, la radiographie ne mettait pas en évidence de problème des articulations du rachis cervical.

DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 50.1)

Il y a 5 mois, elle a présenté ce qu’elle considérait être une récidive de son syndrome cervical douloureux intermittent, pour lequel elle a recherché un nouvel avis. Elle a décrit des douleurs de la partie inférieure droite du rachis cervical approximativement au niveau de C5–C7 avec une douleur intermittente légère s’étendant dans la région cervicoscapulaire droite. La douleur s’étend parfois au côté droit de la région thoracique supérieure. Il n’y avait pas de symptôme au niveau des membres supérieurs et inférieurs. Le matin au réveil, il y a des douleurs et une raideur du côté droit de la partie inférieure du rachis cervical. Le traitement chiropractique sans manipulation et la kinésithérapie n’ont pas résolu ses symptômes pour cet épisode.

Figure 50.1

Sept jours avant de me consulter, des radiographies du rachis cervical ont été réalisées.

ÉTIOLOGIE

Inconnue.

EXAMEN CLINIQUE

Il n’y avait aucun signe clinique de scoliose. La palpation profonde des muscles paraspinaux provoquait une légère douleur sur le côté droit au niveau de C5–C6. Les mouvements du rachis cervical étaient seulement légèrement limités et indolores, en dehors d’une certaine gêne dans le rachis cervical inférieur à l’extension du rachis cervical. La pression douce pour baisser la tête n’aggravait pas ses symptômes. La traction du rachis cervical « lui faisait du bien ». Les réflexes ostéotendineux des membres supérieurs étaient normaux. La sensibilité au test à la piqûre retrouvait une très légère hypoesthésie près de l’extrémité du pouce droit (C6). La sensibilité vibratoire aux coudes était normale. La manœuvre de Valsalva a été rapportée comme ne provoquant pas de douleur aiguë mais peut-être une légère gêne dans le rachis cervical inférieur.

IMAGERIE

Ses radiographies initiales du rachis cervical ont été décrites comme normales, donc elles n’ont pas été prises en compte à la présente consultation.

Les clichés radiographiques récents du rachis cervical ont été examinés ; le compte-rendu du radiologue dit : « Pas d’instabilité évidente identifiée dans les plans entre la flexion (fig. 50.2) et l’extension (fig. 50.3A). Les tissus mous prévertébraux sont dans les limites de la normale. La hauteur des corps vertébraux et l’alignement sont satisfaisants. Il y a un léger pincement de l’espace du disque au niveau C5–C6. Aux autres niveaux, les espaces discaux sont bien conservés. Aucune arthropathie des facettes n’est identifiée et les foramens sont largement libres bilatéralement (fig. 50.4) ».

Figure 50.2 Image en flexion du rachis cervical. Noter la limitation du mouvement du rachis cervical rapportée en flexion avec le léger rétrécissement de l’espace du disque au niveau C5–C6. De plus, noter l’angulation au niveau de C5.

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