49 Après une période d’incubation de 1 à 3 semaines survient une fièvre, présente dans 90 % des cas. La fièvre peut être isolée ou s’accompagner de symptômes généraux (frissons, asthénie, anorexie…), digestifs (nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales…), neurologiques (céphalées, convulsions…), pulmonaires (toux…) ou rénaux (protéinurie…). Elle peut dès le premier accès (paludisme de primo-invasion) prendre un aspect cyclique tous les 2 à 3 jours, comme dans les accès de reviviscence : frissons, puis ascension thermique (à 39-41 °C), et enfin sueurs et défervescence. Une splénomégalie, une hépatomégalie, des signes cliniques d’anémie peuvent parfois être retrouvés. P. vivax et P. ovale peuvent donner des accès de reviviscence jusqu’à 4 ans après le retour, par persistance dans les hépatocytes de formes quiescentes hypnozoïtes. P. malariae, malgré l’absence d’hypnozoïtes, peut se révéler jusqu’à 30 ans après le retour en l’absence de traitement antipaludique curatif. Les formes graves s’observent avec P. falciparum, et beaucoup plus rarement avec P. vivax et P. knowlesi. Les critères de gravité du paludisme sont définis par l’OMS (tableau 49.1). La présence d’un critère de gravité impose une prise en charge dans un centre équipé d’une unité de soins intensifs pédiatriques, sauf si le seul critère présent est une hyperparasitémie. L’hyperparasitémie isolée < 10 % ne semble pas nécessairement être un critère de mauvais pronostic, et l’enfant peut alors être traité comme un paludisme simple.
Paludisme
Diagnostic clinique
Paludisme grave
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