Cas 49 Comparaison des examens tomodensitométrique et IRM après un accident de voiture
OBJECTIF
Il n’est pas raisonnable de ne pas procéder à des examens d’imagerie appropriée en cas de symptômes du rachis cervical d’un patient, 2 ans et 11 mois suivant un grave accident de voiture, en particulier lorsque des symptômes de douleurs cervicales continues et de céphalées sont présents.
DOLÉANCES ET SIGNES FONCTIONNELS (fig. 49.1)
1. Douleur cervicale bilatérale constante d’intensité variable. Presque tous les jours, la douleur cervicale irradie bilatéralement à l’occiput puis vers la tête dans les régions temporales, provoquant des « battements dans les tempes ». Initialement, elle avait plus de douleurs cervicales droites, mais actuellement les douleurs cervicales se prolongent vers les régions cervicoscapulaires gauche et droite. Dans les bons jours, elle peut raisonnablement mobiliser son cou, tandis que certains jours elle est très restreinte et douloureuse. Elle ne présente pas de symptômes du membre supérieur. Bien qu’elle ait des douleurs cervicales perturbant son sommeil, il n’y a pas de douleur nocturne en soi.
2. La douleur du bas du dos est ressentie du bas du dos vers les deux crêtes iliaques. La douleur irradie du bas du dos vers la fesse gauche, à la partie postérolatérale de la cuisse, au mollet et au pied gauche où la plante est « engourdie ». Cette distribution sciatique de la douleur a aussi une composante d’« engourdissement » général. La position allongée ne fournit pas un grand soulagement. Éternuer, passer de la position assise à debout et l’antéflexion, par exemple en changeant les couches, aggrave ses symptômes douloureux du bas du dos. Après une nuit au lit, elle ressent une douleur du bas du dos et une raideur jusqu’à ce qu’elle se lève et bouge. Cependant, les activités quotidiennes provoquent une aggravation des symptômes en fin de journée, c’est-à-dire que la douleur devient « progressivement pire ». La chaleur, les exercices et les mouvements en général soulagent temporairement ses symptômes.
EXAMEN CLINIQUE
Les amplitudes de mobilité active du rachis cervical ont été mesurées en utilisant un instrument de mesure des amplitudes (Cervical Range of Motion [CROM], produit de Performance Attainment Associates, St. Paul, MN, États-Unis) (voir tableau 49.1).
Les autres tests du rachis cervical et de la région cervicoscapulaire pour rechercher l’origine de la douleur du rachis cervical sont présentés dans le tableau 49.2.
Commentaires de la patiente | |
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Traction du rachis cervical indolore | Indolore et procurait un léger soulagement |
Compression du rachis cervical | Provoquait une augmentation des sensations de « raideur » dans le cou |
Pression à l’abaissement des épaules | Indolore |
Pression de la zone gâchette du trapèze | Provoquait une douleur à gauche avec une augmentation de la douleur à droite |
Les amplitudes de mobilité active du rachis lombal ont été mesurées et sont présentées dans le tableau 49.3.
Mouvement | Commentaires de la patiente | |
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Flexion | Les doigts atteignaient la mi-cuisse | Provoquait une douleur lombale |
Extension | Complète | Provoquait une douleur lombale |
Inclinaison latérale gauche | Les doigts atteignaient 8 cm au-dessus des genoux | Provoquait une douleur lombale |
Inclinaison latérale droite | Les doigts atteignaient 8 cm au-dessus des genoux | Provoquait une douleur lombale |
Rotation gauche | Complète | Indolore |
Rotation droite | Limitée de 20 % | Provoquait une douleur lombale |
Les amplitudes de mobilité active du rachis thoracique étaient essentiellement normales.