Chapitre 47 Fractures des plateaux tibiaux
Ce que vous savez déjà
• L’appréciation exacte des lésions est toujours difficile et nécessite un bilan radiographique très complet.
• Le terrain souvent ostéoporotique sur lequel elles surviennent complique leur réparation, toujours très difficile.
• Cette réparation fait appel essentiellement à la chirurgie, exceptionnellement à la traction- suspension.
Ce que nous pouvons préciser
Leur classification (Duparc et Ficat, simplifiée par de Mourgues)
• Fracture tubérositaire latérale (60 %) (figures 47.1 à 47.3) :
– soit mixte (tassement-séparation) (70 %), avec une fragmentation plus ou moins grande de la surface cartilagineuse enfoncée (fracture en « écuelle ») ;
– soit séparation pure à trait vertical ou oblique (fracture spino-tubérositaire latérale avec subluxation médiale et fracture du col de la fibula) ;
• Fracture tubérositaire médiale (10 %) (figures 47.4 à 47.6) :
– soit spino-tubérositaire (fracture du plateau tibial latérale pour de Mourgues), associée à une subluxation tibiale latérale plus ou moins grande (1er ou 3e degrés), et lésion ligamentaire et méniscale latérale (Duparc) ;
– soit séparation pure, avec une forme particulière : la fracture-séparation dorsale et frontale du plateau tibial (Postel) ;
Fig. 47.2 Fracture-séparation spino-tubérositaire latérale : subluxation médiale et étirement/rupture du LM.
Les lésions associées fréquentes
• Ligamentaires : il faut les rechercher systématiquement, par la clinique et des clichés dynamiques, notamment peropératoires. Mais il y a rarement des ruptures. Il y a en effet en principe antinomie entre l’enfoncement et la lésion ligamentaire. En revanche, les distensions simples sont fréquentes.